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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Rome (2/5)

 

C’est là qu’est attendu Paul venu seul de Paris, parce qu’Annabelle a de la fièvre et que sa mère préfère rester à ses côtés.

Le plus petit État au monde a été créé le 11 février 1929 comme représentation temporelle du Saint-Siège, l'ensemble des institutions de l'Église catholique romaine, aux termes des accords du Latran signés par le cardinal Gasparri représentant de l’Église et l'Italie, représentée par Mussolini.

Mais la justification réelle de cette cité réside essentiellement dans la Donation de Pépin de 754 confirmée par Charlemagne en 774.

La cité se situe sur ce que l'on appelait dans l'antiquité l'ager Vaticanus qui se compose d'une petite plaine (la plaine vaticane) aux bords du Tibre, se relevant à quelque distance en une colline d'une faible élévation, les Montes Vaticani (colline Vaticane).

Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux » y furent propriété d'Agrippine.

Le fils de cette dernière, l’empereur Caligula (37-41 après J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l'actuel obélisque du Vatican constitue un des seuls vestiges.

C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome à l’époque de Néron (54-68). On dit que Saint Pierre fut enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole qui longeait une route secondaire, la via Cornelia.

Sur le lieu de sa sépulture, l’empereur Constantin fit édifier entre 326 et 333 une basilique grandiose à l'emplacement du site de l'ancien cirque romain qui fut alors démoli. L'édifice a été remplacé par la basilique actuelle au cours des XVIème et XVIIème siècles.

Au Vème siècle, le pape Symmaque y fit construire une résidence dans laquelle quelques personnages illustres vinrent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement (800).

Au XIIème siècle, Célestin II, puis Innocent III la firent rénover. La construction du Palais du Vatican débuta sous le pontificat de Nicolas V durant la première moitié du XVème siècle.

 

Le 20 septembre 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au Royaume d'Italie.

Le Pape Pie IX qui résidait au palais du Quirinal planté sur une des collines sous laquelle passe un tunnel routier (devenu depuis, la résidence officielle des rois d'Italie, puis du président de la République italienne), se réfugie alors au Palais du Vatican.

Son refus de l'annexion entraîne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l'État italien (c'est le début de la « question romaine »). Et cette controverse dure jusqu'aux accords du Latran en 1929, qui assurent que le gouvernement italien respecte les frontières de l’État qu'il reconnaît alors de facto.

Le Vatican est enserré dans des murailles imposées par l'article 5 des Accords du Latran, entièrement enclavé dans la ville de Rome, capitale de l’État italien, au centre de son territoire.

On avait eu plus tard cette même configuration pour Berlin-Ouest et même Jérusalem, au moins pour partie, même si la ville n’avait pas été un temps la capitale de l’État Hébreu et restait accessible par l’Ouest…

Cette enclave comprend la basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les Musées du Vatican, des jardins attenants et notamment la place Saint-Pierre qui est largement ouverte sur la ville de Rome. Elle a deux parties : l'une, en trapèze inversé s'élargissant vers la basilique, une géométrie qui vise à en rétrécir visuellement sa largeur jugée excessive.

L'immense façade conçue par Carlo Maderno s'étend en effet sur une longueur de 144 m pour 45 m de hauteur.

L'autre, en forme de cirque elliptique, est organisée autour de l'obélisque et l'unité de l'ensemble est assurée par la continuité des portiques à colonnes toscanes disposés en deux branches ouvertes à l'orient.

L’ensemble est majestueux et c’est le plus important édifice religieux du catholicisme, 219 m de long pour 136 m de haut, pour des dimensions intérieures de 188 m de long, pour 154,60 m de large pour 119 m de haut.

 

Un ensemble qui étonne Paul par un détail : Les langues officielles de la Cité du Vatican !

On y parle bien sûr et principalement l'italien pour l'État de la Cité du Vatican et les dialogues avec le diocèse de Rome. Mais encore le latin pour l'Église catholique romaine qui est aussi la langue juridique du Vatican.

Et puis un peu le français, pour la diplomatie du Saint-Siège (le Vatican est enregistré comme État francophone auprès des organisations internationales).

Le français, l'anglais et l'espagnol pour le dialogue avec les catholiques du monde entier mais seulement l'allemand et le français pour l'armée du Vatican et ses gardes suisses !

 

La cérémonie de remise des insignes de l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ à Paul de Bréveuil aura lieu en tout début de matinée dans la chapelle Sixtine et ses fabuleuses fresques où se tiennent habituellement les conclaves élisant un nouveau Pape, pas très loin de la « salle de pleurs » et les salles d’apparat, situées en façade de la basilique où se présente pour la première fois à la foule des fidèles un Pape nouvellement élu…

Le tout étant accessible par d’étroits couloirs et un dédale d’escaliers malcommodes.

 

Plus tard, il apparaît à la fenêtre des appartements, où loge, plus bas, la garnison et les personnels, à droite de la place Saint-Pierre. Deuxième fenêtre avant-dernier étage : tous les dimanches à midi, sauf exceptions et déplacements, le Pape s’adresse aux fidèles et aux touristes réunis sur la place en contre-bas ! Un rituel bien rodé, où sont remerciés et filmés les groupes venus spécialement saluer le Pape…

La « chambre (ou salle) des pleurs »… On prétend que le nouvel élu qui s’apprête à revêtir la chasuble blanche y pleure toutes les larmes de son corps pour prendre tout d’un coup le poids de la charge qui lui échoit, devenu évêque de Rome, mais aussi chef spirituel de toute la chrétienté catholique…

On peut comprendre.

Le protocole est réduit mais garde la solennité nécessaire à cette courte cérémonie.

 

Paul est arrivé en costume de ville, son uniforme d’apparat de capitaine de frégate de la marine nationale et un smoking, à tout hasard, ne sachant trop comment se présenter.

On lui fera enfiler un « habit », queue de pie, noir avant de se rendre dans la chapelle Sixtine où l’attendent déjà un des quatre évêques de Paris déjà rencontré quelques semaines auparavant, le Nonce rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol il y aura bientôt 8 mois, l’un en soutane d’évêque et l’autre portant le pourpre des cardinaux, qu’il salue sans porter à ses lèvres leur anneau pourtant tendu à cet effet.

Le père Pedro est en soutane noire comme le Padre José Gabriel, tout sourire éclatant, qui étreignent Paul pour le moins de façon soutenue, virile et enthousiaste.

Peu protocolaire… Sacrés bonshommes !

Et puis, juste à côté d’eux, le « directeur » de la banque de l’Esprit-Saint à la chevelure blanche qui l’avait recueilli, guidé et « materné » à Lisbonne, en grand uniforme clinquant d’on ne sait quoi, accompagné de la luxurieuse Matilda dans son uniforme de lieutenant de l’Ordre du Christ local ou de la Milice du Christ, détachée du SIV, Paul ne sait pas trop et dont les yeux brillent dans la douce lumière de cette salle-musée à elle toute seule.

Il ne manque que la blonde « Coronel Isabella » au chignon affreux mais aux fantasmes torrides et le capitaine De Sousa pour être presque complet : ils se font excuser par le Banquier Anjo Pisuerga…

« Te voilà, dans quelques instants, notre officier supérieur à tous les deux, » commence-t-elle après l’avoir embrassé sur les joues !

« Félicitations ! » enchaîne le banquier également ravi.

Et la novice Sarah, comment va-t-elle ?

C’est le père Pedro, manifestement remis de son séjour dans l’eau froide de l’Atlantique qui répond qu’elle va bien, mais elle a préféré restée cloîtrée dans son couvent, priant pour le salut de tous.

Une bonne idée, ça…

 

Plein de gardes Suisse dans leur curieux uniforme bigarré d’une autre époque, jaune, bleu et rouge, armés de hallebardes et pour quelques-uns de lunettes de correction visuelle, qui d’un coup sec et à l’unisson se mettent au garde-à-vous en entendant le pas cadencé sur le parquet de la pièce voisine d’une escouade d’escorte derrière la porte qui s’ouvre à cet instant précis.

Le chambellan, quelques autres « soutanes » et enfin le Saint-Père Benoît XVI, voûté et traînant la patte, manifestement fatigué, qui s’avance lentement avec un sourire malicieux aux lèvres qu’illumine son regard resté vif.

Personne ne le sait encore, mais il va annoncer la démission de sa charge le lendemain, alors même qu’elle sera datée de ce jour.

Un homme, usé, rincé par l’âge et les affaires.

 

En huit ans, il a été confronté à plusieurs scandales qui ont ébranlé l’institution.

L’affaire des prêtres accusés d'abus sexuels sur des mineurs au cours des dernières décennies a été la plus grave, d'autant qu'il avait longtemps été chargé au Vatican de la discipline du clergé avant de devenir pape.

L’année précédente il a aussi été confronté au scandale de fuites de documents confidentiels au sein du Vatican. Surnommée « Vatileaks », cette affaire, qui révèle les profondes rivalités au sein de la Curie romaine (le gouvernement du Saint-Siège), et conduira à l’arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele, qu’il a ensuite gracié en décembre.

Selon Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, Benoît XVI a été très affecté par cette affaire. « Cela l’a éprouvé et fatigué. Il a été « trahi » par un proche. ».

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Rome (1/5)

 

Samedi 9 au soir, c’est par le dernier vol que Paul arrive à l’aéroport de Rome pour passer la nuit sur place avant de se rendre à l’aube à la cité vaticane le lendemain, dimanche 10 février.

Il s’agit de rencontrer le Pape Benoît XVI en la chapelle Sixtine avant son ouverture aux touristes.

Rome, la Ville-éternelle et ses 7 collines ! Aventin, Caelius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal, se situant toutes sur la rive gauche du Tibre qui traverse la ville en direction du Sud et au milieu duquel se trouve l'île Tibérine.

On les remarque peu depuis le trottoir, mais « elles montent » quand on est « à pied » et certaines sévèrement, notamment sur le chemin de la Villa Borghèse depuis la place de la République, rive droite.

Rome, c’est la commune la plus peuplée d'Italie et la troisième plus étendue d'Europe après Moscou et Londres, même si son aire urbaine est en revanche moins importante que celles de Milan et de Naples.

Mais les romains n’habitent que peu les quartiers centraux : ils y travaillent, se bousculent à la gare Termini et jusque sur les quais de leur métro dans de gigantesques cohues qui se dispersent le long des quelques lignes.

 

C’est la ville-berceau de la civilisation occidentale après Athènes, et Rome a une histoire qui s'étend sur plus de deux mille cinq cents ans !

Elle était le centre de l'Empire romain, qui a dominé l'Europe, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient pendant plus de cinq cents ans à partir du Ier siècle avant J.-C. et jusqu'au Vème siècle après J.-C.

La ville antique était entourée par des murailles dont le mur d'Aurélien, une enceinte construite par l'empereur du même nom en 270 pour protéger les quartiers qui s'étaient développés en dehors du mur Servien.

Le vieux centre demeure une des cités historiques les plus grandes du monde, il est divisé en 22 Rioni et comprend un foisonnement d’environ 300 hôtels, plus de 2.000 palais, 300 églises, 200 fontaines monumentales en style renaissance et baroque dont celle de Trévise toujours prise d’assaut par les touristes et les vendeurs à la sauvette, plusieurs sites archéologiques fastueux, huit parcs, les principaux monuments de la ville, les institutions gouvernementales et des milliers de magasins, bureaux, bars et restaurants et quelques places superbes.

La Place de Venise, où le Capitole, un palais d’où Mussolini s’adressait en mégalomaniaque à la foule, barre l’accès et la vue sur les ruines du Forum et ses restes de temples antiques, ses arcs de triomphe d’empereurs décédés il y a fort longtemps, et jusqu’au reste du monumental Colisée.

 

Le reste de la ville est divisé en quartiers urbains qui contiennent la majorité des immeubles modernes. Le tout est entouré par le Grande Raccordo Anulare (G.R.A), l'autoroute périphérique romaine.

Au-delà se développent de nouveaux quartiers regroupant les secteurs tertiaires, et les nouveaux quartiers résidentiels débordant largement le périphérique (Torrenova, Acilia), et eux-mêmes ceinturés par le périphérique de l'autoroute A1 Milan-Naples.

En raison de son histoire très ancienne, Rome est une ville très riche en monuments, musées et points de vue : elle attire depuis le Moyen Âge des milliers de voyageurs et de pèlerins. Et dès le XVIIème siècle, lors de l'inauguration du « Grand Tour » par les anglais, elle est une des destinations préférées de jeunes nobles européens venus parfaire leur éducation au contact des beautés antiques.

Dans la deuxième moitié du siècle des Lumières, cet afflux d'étrangers culmine, et s'enrichit de nombreux hommes de sciences désireux d'enquêter – dans un esprit encyclopédique – sur les savoirs rassemblés au fil des siècles dans les bibliothèques et les archives de la ville.

 

Une « ville-musée » en plein air, qui a su conserver de nombreux monuments antiques, dont l’immense Colisée est l'un des plus célèbres, mais également le Palatinat, les restes des termes démesurés où les antiques prenaient leurs aises.

Dans cet amphithéâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 60.000 personnes avaient lieu, entre autres, des combats de gladiateurs et d’animaux. Édifié entre 70 et 80 de notre ère, c'est l'œuvre des empereurs Vespasien et Titus. Il est perpétuellement en restauration et de plus, les travaux du métro en gênent l’accès.

 

Autre exemple de monumentalité, l’incroyable Circus Maximus, qui a connu son apogée au IIIème siècle : il mesurait alors 600 mètres de long pour 200 mètres dans sa plus grande largeur, et près de 250.000 spectateurs, un quart de million, plus de trois fois le stade de France, pouvaient assister à ses courses de chevaux !

Le quartier du Forum romain et du Colisée, c’est le cœur de la ville antique, dominé, entre autres, par l'arc de Constantin, érigé en 315 pour commémorer la victoire de l’Empereur Constantin sur Maxence, l'arc de Titus, l'arc de Septime Sévère.

Les Forums impériaux, le Capitole et les musées capitolins, le Panthéon, les thermes de Dioclétien et de Caracalla et les onze Aqueducs de Rome, les catacombes sont autant d'autres monuments mondialement célèbres.

Le Forum romain était, au temps de l'Antiquité, une grande place où les Romains se rassemblaient pour discuter d'affaires. C'était là que siégeait la Curie (Sénat). Cette place était le centre religieux et économique de l'Empire romain.

En effet, s’y élevaient de nombreux temples, dont le temple de Jupiter, le temple de Juno Moneta, où le trésor de Rome était conservé, le temple de Vesta, contenant le feu sacré, bref, l'ensemble des symboles de la culture romaine antique.

Au Moyen Âge, les vestiges se sont enfouis sous la terre. Cependant certaines pierres furent réutilisées pour la construction de monuments et d'édifices. Aujourd'hui, le Forum n’est composé que de ruines et se divise même en deux parties, traversé par une large avenue bordée des statuts de beaucoup d’empereur, où circulent désormais les voitures et de nombreux bus.

 

Et puis Rome a été un centre majeur de la Renaissance, qui a profondément marqué la ville. Parmi les nombreux monuments construits à cette époque, on peut citer la Place du Capitole de Michel-Ange, au sommet du Capitole, qui comprend le Palazzo Senatorio, siège du gouvernement de la cité.

L'époque est également marquée par la construction de grandes demeures par les familles aristocratiques près du Quirinal, et de palais comme le Palazzo Venezia, le Palais Farnèse, le Palazzo Barberini, le Palazzo Chigi (siège actuel du gouvernement italien), le Palazzo Spada et la Villa Farnesina.

Rome doit au XVIIème siècle ses grandes places, souvent ornées d'obélisques délirantes, dont la plus représentative et la plus célèbre est la Piazza Navona, présentée comme la plus belle du monde, avec ses trois fontaines.

L'art baroque est aussi représenté par la Fontaine de Trevi de Niccolò Salvi.

Cette effervescence artistique répond aux souhaits des papes qui font appel aux artistes les plus talentueux d'Italie pour décorer la ville, avec un point d'orgue lors de la Haute Renaissance.

Mais pas seulement : le monument à Victor-Emmanuel II, aussi connu sous les noms de « Autel de la Patrie » et surnommé dans les années 1970 la « Machine à écrire » par certains Romains, est le bâtiment néo-classique le plus connu de la ville.

Le Palais de Justice, conçu par Guglielmo Calderini, situé sur la place Cavour, est un exemple d'éclectisme. Il est surnommé péjorativement Palazzaccio (« vilain palais ») par les Romains.

L'architecture fasciste apparaît également et surtout dans le quartier de l'EUR, bâti dans la deuxième moitié des années 1930. L'Esposizione Universale di Roma (Exposition universelle de Rome), qui devait s'y tenir en 1942 a donné son nom au quartier, mais elle fut annulée en raison de la Seconde Guerre mondiale. Il reste à ce jour un des principaux témoignages de l'architecture fasciste inspirée par le néo-classicisme.

 

Il faut dire que dans ce foisonnement bigarré d’époques diverses, le centre-ville notamment a fait l'objet de rénovations profondes à l'occasion du Jubilé de l'an 2000 et on a vu les palais ocres retrouver leurs couleurs pastel d'origine lors de ces campagnes de rénovation.

Pour l'occasion, les grandes artères ont été rendues piétonnes à l'exemple du célèbre Corso qui traverse la ville du nord au sud et relie la Piazza del Popolo à la Via Nazionale.

Rome compte plusieurs ponts et de nombreuses fontaines célèbres, comme celles monumentales de Trévi, de Barcaccia et des Quatre-Fleuves mais aussi la charmante fontaine des Tortues dans le quartier du Ghetto sont parmi les plus célèbres.

Quant aux musées, si nombreux et si richement dotés, on peut compter sur le Musée national romain, le Musée de la civilisation romaine, le Musée national étrusque de la villa Giulia, les Musées du Capitole, la Galerie Borghèse, le musée du Château Saint-Ange, la Galerie nationale d'art moderne, le MAXXI – Musée national des arts du XXIème siècle, le Musée d'art contemporain (MACRo) et surtout les célèbres Musées du Vatican, visités par des millions de visiteurs chaque année, logées en longues enfilades de salles sur plus de 120 mètres de longueur et sur plusieurs niveaux.

Parce Rome occupe une place capitale dans le christianisme et abrite le siège de l'Église catholique romaine et la Cité du Vatican, un État souverain dont le chef est le pape.

 

Finalement, pense Paul, il y a quatre villes où il aurait pu aimer vivre : Paris, naturellement puisqu’il y vit habituellement, la ville typique Haussmannienne du second empire autour de son « vieux-paris » presque médiéval et ses quartiers de la « belle époque » jouxtant les premiers.

New-York, la ville fantasque et verticale, ses nombreux « villages », ses populations regroupées bigarrées qui en font une ville-monde à nulle autre pareille où en quelques minutes de marche-à-pied, on peut changer de continent.

Venise, la « ville sur l’eau », la splendeur de ses palais Renaissance et son côté archaïque moyenâgeux si extraordinaire.

Rome, la ville antique où toutes les époques ont laissé leurs traces jusque dans les rues et sur les façades !

Quatre villes parmi les plus chères au monde…

Peut-être en découvrira-t-il d’autres, plus tard.

Mais là c’est sûr, dans chacune d’elles, on s’y sent bien à vivre…

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Comité Libecciu (3/3)

 

Dès qu’il en a un peu le temps, Paul tente de joindre Blaucher, celui qui l’a aidé à comprendre un peu dans quel monde de la finance tout le monde vit sans le savoir, l’année passée.

D’après son compte « fesse-book », il est à Doha.

Blaucher, c’est le banquier reconverti dans la vente de yacht de luxe après avoir couvert de sa signature les virements des commissions et rétro-commissions sur les ventes de frégates furtives à Taïwan en qualité de directeur de l’agence locale de la banque bien française qui a fait les mouvements.

Même qu’il a témoigné devant la commission d’enquête parlementaire dirigée à l’époque par les actuels ministres, turbulent et contre-productif du redressement productif aux résultats si brillants pour l’un, et au « ministre philosophe » de l’éducation en train de détricoter les emplois du temps des collégiens, afin de mieux ne pas leur apprendre à écrire, lire et compter, pour l’autre.

Tous les deux formant une belle paire de trublions qui exaspèrent toutes les familles ouvrières et bourgeoises du pays, puissamment assisté par la garde des sceaux et ses diverses réformes inquiétantes sur le droit de la famille, la procédure pénale et le mariage pour tous qui font monter en puissance un « front du refus » jusque dans les rues des grandes villes : une belle équipe !

 

C’est que c’est l’époque de la « Manif pour tous », qui met en transe la Nathalie quand ses ordinateurs tournent tout seul et son mentor d’amiral, obnubilés qu’ils sont par les écoutes « des services » qui identifient bon nombre de militaires d’active parmi les civils qui s’agitent toujours plus fort contre le « mariage pour tous » !

Quelle idée aussi ! Tenir cette promesse électorale-là en premier, et en oubliant toutes les autres quand même plus urgentes pour le pays, ce serait presque de l’autisme-appliqué du point de vue de Paul !

En tout cas, une raison de plus pour qu’il ne s’occupe absolument pas de politique, tellement ça reste un exercice débile à ses yeux.

En bref, ils ont l’air si pressés d’aboutir, qu’ils donnent eux-mêmes l’impression que leur temps est décidément compté.

Pendant ce temps-là, l’économie crée toujours plus de chômeurs, les dépôts de bilan accélèrent et encombrent les greffes des tribunaux de commerce et voilà que dès la fin du premier trimestre, les paiements et budgets se font désirer.

Il y en a même qui causent déjà d’un second « grand emprunt » de 12 milliards à monter rapidement…

Alors que Paul ne les a alors pas encore « sous contrôle » à ce moment-là.

 

Quitte à devenir banquier comme le suggère « junior n° 4 », autant avoir quelques éclaircissements utiles.

Hélas, Joël Blaucher décédera avant de rentrer au pays.

Tout ce que Paul en a compris, c’est qu’il vaudrait mieux pour lui qu’il dispose de quelques fausses identités cachées et de plusieurs banques sur tous les continents sur lesquelles « faire tourner » l’argent.

« Si vous devez rapatrier « sauvagement » des fonds dormants, il faut le faire avec le soleil, de façon à ce que les écritures ne soient plus compensables à l’envers, la nuit, les agences de compensation étant fermées. Et laisser un petit solde positif sur les comptes pillés pour ne pas annuler les opérations pour défaut de provision. »

Et il explique :

« Si Duchemin vole le compte de Duschnock en empruntant son identité, avec à la fois les bons numéros de compte complet, la clé de sécurité comprise, et surtout leur code secret de confirmation électronique de toutes les transactions, c’est en fin d’après-midi avant la fermeture de la compensation.

Sur une banque qui est déjà fermée à ce moment-là… donc en Asie.

Je peux vous l’ouvrir à Hong-Kong ou Taipeh où j’ai gardé des contacts.

Et sur un compte devise ouvert au nom de Trucmuche, avec un libellé de facture émise sur Duschnock, par exemple et payé sous forme de virement.

Le lendemain, alors qu’en Europe on dort encore, au lever du soleil chez Trucmuche, vous virez les mêmes soldes sur un compte ouvert au nom de Ducon-la-bite-à-l’air ouvert à Doha ou à Koweït-city.

À midi, ou plus tôt avant l’ouverture des guichets en Europe, ces comptes sont fermés pour se retrouver aux Bermudes sur une autre banque sur des comptes ouverts au nom de Duconno, toujours avec factures et tout l’attirail pour en justifier chez la banque du tireur. Et d’autres encore où on passe alors à la journée suivante pour revenir sur Hong-Kong ou Tokyo au nom de Duschmol et ainsi de suite jusqu’à arriver à destination, en Europe je suppose, sur une banque opaque ou Durang sera le destinataire et bénéficiaire final.

Donc, si c’est l’Europe, j’en connais plein aux îles anglo-normandes, au Luxembourg, ou mieux, au Vatican. »

Tiens donc, au Vatican, pourquoi pas, puisqu’il doit s’y rendre en février !

Car d’après lui, il vaut mieux éviter le franc suisse, donc aussi le Lichtenstein, des places suspectes comme Monaco, qui n’a d’ailleurs pas de bourse, ou San Marin.

Et puis faire attention de ne pas travailler sur le dollar, mais en euro ou en yen, les américains pouvant bloquer n’importe quand et à peu près n’importe toute somme libellée dans leur monnaie.

Un avertissement que Paul avait déjà entendu à Venise.

 

Et si c’est une banque à soi ?

« C’est encore plus facile, mais Durang ne peut plus être un inconnu, j’entends physiquement : il a pignon sur rue et il faudra qu’il se présente en personne à un moment ou à un autre aux autorités locales.

D’où l’impératif d’une vraie fausse identité… »

Après tout, il en a déjà plusieurs, fournies à l’époque par « Riri », pour lui-même et ses deux « exilées » de Corée.

« L’objectif est de faire tourner l’argent avec le soleil, empêchant les banquiers tirés et floués de remonter les écritures et de les contre-passer, ce que d’ailleurs les crédit-documentaires sous forme de facture devraient empêcher.

Attention aux dates de valeur si les opérations ne sont pas préparées, puisque les comptes intermédiaires sont fermés entre-temps. Les dates de valeur, c’est le temps pour qu’un banquier réagisse. 24 heures en semaine, trop court à l’occasion d’un week-end prolongé où une des banques est fermée et pas l’autre.

Le mieux, c’est donc de « travailler » une veille de week-end prolongé. Et il y a notamment trois dates à retenir avant juin… Et d’autres plus tard.

Où les banques des pays chrétiens sont fermées, mais pas celles des pays musulmans ou asiatiques, sauf pour Hong-Kong dont il faut prévoir que la banque de compensation peut suivre le calendrier occidental.

Les chrétiennes ne peuvent donc pas faire d’opération, en revanche, les autres peuvent suivre et déplacer l’argent ailleurs.

Cette année vendredi Saint tombe le 29 mars et laisse le lundi 1er avril pour faire le ménage dans les banques arabes ou chinoises avant la reprise des banquiers occidentaux le mardi 2.

Seconde possibilité, c’est le mardi 7 mai, suivis de deux jours fériés, le 8 pour la victoire de 1945 célébrée le 9 à Moscou, et le jeudi 9 pour l’Ascension et donc un nettoyage des comptes intermédiaires avant le vendredi 10, parce que ce jour-là, les compensations vont tourner.

Et enfin, le vendredi 17 mai pour le week-end de la pentecôte, suivi de son lundi férié en « christianie ». »

Astucieux.

 

De préférence, il faudrait faire ces opérations sur devises exotiques répète-t-il. « Pas question de faire en US dollars, les américains pistent tous leurs dollars comme si il y avait une puce électronique dessus. Je déconseille la Livre, les anglais sont très susceptibles. Le Bitcoin a un marché trop étroit et attire l’attention des polices internationales, puisque c’est une monnaie utilisée par les trafiquants de drogue et autres mafias.

Reste l’Euro et le Yuan chinois. La première parce que j’imagine que ça va être votre devise d’arrivée et de travail, la dernière parce que le marché de Hong-Kong en regorge et que les autorités monétaires chinoises font tout pour maintenir leur monnaie à cours constant sous-évaluée. Donc sans risque de change.

Mais il va vous falloir des complicités sur place que je peux renouer… »

Complicité, veut dire coût supplémentaire… Et le Yen ?

« C’est possible. Mais il peut jouer du yo-yo si les montants dépassent l’unité. »

Et quand Blaucher parle « d’unité », il s’agit du million de dollars. Or, là, il n’a pas à savoir que ça va porter sur plus d’une dizaine de milliers d’unités.

« Et les autres marchés à terme ? »

Possible, mais il faut disposer d’une salle de marché et savoir s’en servir…

Et pourquoi pas apprendre, après tout ?

Lui ou Lady Joan pourrait lui servir de coach, l’IOR où « numéro 4 » pourrait lui offrir une banque équipée, va-t-on savoir ?

Il faut qu’il avance.

Sauf que Joël devient soudain silencieux pour être décédé.

Dommage, il aurait eu l’occasion de « se refaire » et de mettre un peu plus le boxon sur les marchés comme il en rêvait depuis sa propre éviction !

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Comité Libecciu (2/3)

 

Quant à la marine, elle engagera le BPC Dixmude. Mais également des avions de patrouille maritime Atlantique 2 seront utilisés pour les missions d’observation et de renseignement. Le 18 janvier, le nombre d'Atlantique 2 stationnés à Dakar est porté à cinq, au lieu d'un en condition normale.

L’Atlantique 2 est en fait la clé de voûte de l’opération Serval. « Ces « sentinelles du ciel » peuvent opérer durant 14 heures, un avantage considérable pour « durer » et offrir une permanence sur zone.

Ils disposent en outre d’importants moyens de détection : radar, système de détection électro-optique permettant d’obtenir des images de jour comme de nuit, moyens d’écoute, transmission de données…

Sans oublier des postes d’observation aménagés dans la carlingue, d’où des guetteurs peuvent observer le terrain survolé. Ils disposent d’un véritable équipage, constitué d’une vingtaine de marins, dont des spécialistes de la détection. D’où leur surnom de « frégates volantes » puisqu’à l’instar d’un bâtiment, cet équipage offre une capacité de réflexion, d’analyse et de compréhension de l’environnement, qu’il peut partager avec l’état-major et les autres moyens engagés. Une valeur ajoutée que ne peut par exemple pas offrir un drone aérien. ».

Pouvant emporter quatre bombes guidées laser GBU-12 de 250 kg, guidées depuis le sol ou à l'aide du pod de désignation d'un avion de chasse, les ATL2 participent également aux frappes aériennes conduites au nord-Mali par l'armée de l'air.

 

Le 22 janvier 2013, escorté par l'aviso Lieutenant de vaisseau Le Hénaff, le bâtiment de projection et de commandement Dixmude quittera le port militaire de Toulon avec 1.820 tonnes de matériel militaire dont 50 tonnes de munitions et environ 140 véhicules de tout type tels que des VBCI, des chars AMX-10 RC ou des Renault GBC 180, ferroutés depuis le nœud logistique du 4ème RMAT de Miramas. Le BPC arrivera au port de Dakar le 28 janvier 2013 et y débarque son fret dont des dizaines de véhicules ainsi qu'un second GTIA, armé par le 92ème d’Infanterie et le 1er RIMa. La colonne de matériels quitte Dakar le 1er février 2013 et atteint Bamako trois jours plus tard, après un long périple routier via Kayes, avant de poursuivre le 5 février 2013 vers Gao.

 

Le bâtiment civil MN Eider affrété pour l'opération quittera Toulon le 28 janvier avec l'ensemble des matériels de la 1ère brigade logistique, soit 2.700 tonnes de chargement, dont environ 250 véhicules. Il transporte de nombreux camions et quelques blindés de combat (VAB, VBCI) destinés à compléter les unités déjà projetées, ainsi que des dizaines de VBL, de PVP et de Peugeot P4. Il arrivera à Dakar le 3 février. Par ailleurs, entre le 18 et le 22 février, ce bâtiment effectuera une deuxième rotation vers Dakar pour y délivrer du fret à destination des forces déployées dans l’opération Serval où il est escorté par le PM L'Her.

 

À côté le « commando Libecciu », faisant référence à un vent de sud-ouest marin soufflant parfois sur la Corse, fait figure de lilliputien.

Un amiral à la retraite, un officier supérieur de réserve et une lieutenante d’active et « détachée ».

Miss Nathalie…

Une rousse, style rouge, mais alors rouge du cheveu, version piment d’Espelette, à tâches de rousseurs multiples craignant le soleil, yeux verts incandescents, d’allure assez virile et un peu courte sur pattes qui se présente au garde-à-vous devant Paul dans ses locaux du Kremlin-Bicêtre quand il a eu l’occasion d’y passer à la mi-janvier pour encourager Florence dans ses dossiers, au dernier étage.

Elle s’occupe alors de Eurydice, mais aussi de transformer la maison du grand-père en Normandie en un petit-hôtel de luxe…

Des frais, des frais, des frais…

 

Normalement, il aurait dû accueillir Nathalie avant, mais avec son emploi du temps de ministre à arrêter les comptes de la MAPEA et remobiliser le service R&D de la boutique sur les projets d’enduit haute-technologie, c’est l’amiral Morthe de l’Argentière qui lui a fait les honneurs des locaux accompagnés de Barbara, la secrétaire-générale des lieux…

Des intimes qui se tutoient, en dira Barbara, la « patronne ».

La rencontre de deux univers : les « petits-gars » des flacons qui finissent la saison, Jean-Charles qui passe par là supputant pouvoir se rendre utile en attendant les notifications de redressements de Denis Lespoix qui ne viendront jamais et Paul qui est toujours absent.

Quant à son tour elle se présente, toute seule, rigide dans une tenue de combat pour le moins pas très sexy, elle commence de la façon suivante :

« Je préfère vous prévenir tout de suite mon commandant : je baise pas, je suce pas et j’embrasse même pas ! Ne vous faites donc aucun plan ! »

Est-ce qu’elle fume et boit au moins ?

Et puis vu le petit-boudin aux allures martiales… peu de chance que ça puisse lui arriver !

Pas moche au point d’être imbaisable, mais quand même : il a mieux à la maison et même sous le même toit, au dernier étage du bâtiment.

Ce qui impressionne le plus Paul, c’est de découvrir ainsi la maîtresse de l’amiral : il avait pensé qu’il avait meilleur goût que ça, vue la classe de la mère de ses gamins…

« Vous savez lire et compter au moins ? »

Oui.

« Ce sera suffisant pour ce qu’on attend de vous. »

Lui avait-on expliqué sa mission ?

Oui. Elle a même commencé. Et de décrire ce qu’elle fait.

 

Elle a pris en main une série de grosses machines électroniques habituellement dénommées « ordinateur » qui, d’un côté reprennent et fragmentent les fichiers des DVD d’Almont.

Son objectif est de transformer les formats PDF en format D.Base. Sur une autre, elle fait la même chose avec ceux de Gabrielle.

« Vous iriez plus vite en format Excel. D’autant qu’il faudra ensuite faire des tris et des fonctions « ctrl+f »… » (Recherche)

Ah bon ?

« C’est la même manip quand on a chopé le bon format de translation. Passons. Vous savez à quoi ils vont servir ? »

Non, et c’est même un boulot assez stupide, jusque-là.

« Oui, j’en conviens, mais qui ne doit être fait que par une personne de totale confiance. Et ce n’est pas moi qui vous ai choisi comme telle… »

Ambiance.

« Votre chef opérationnel vous expliquera. S’est-il installé ? »

Oui, mais il n’est pas là aujourd’hui.

 

En fait, l’amiral a récupéré quantité de matériel d’informatique et d’écoute et c’est la deuxième mission de la « miss-Nath » : intercepter et surveiller des communications radios entre divers sites. « Mais il doit y avoir aussi des écoutes illégales de téléphone et d’internet… » s’inquiète-t-elle.

Paul coupe-court : « Tout le monde fait ça ! Et de toute façon, il s’agit d’une mission au bénéfice de l’État et du gouvernement. C’est illégal dans la mesure où un juge devrait nous y autoriser et si ça vous gêne, je peux en « mouiller » un. Mais sachez que si ces informations fuitent, vous le mettriez en danger de mort immédiate autant que vous et nous tous.

Alors, si on pouvait éviter de risquer la peau d’un fonctionnaire assermenté, je n’y vois pas d’inconvénient… » bluffe-t-il.

 

Puis il lui explique : « Votre tâche aussi stupide qu’elle peut vous paraître, Nathalie, reste essentielle. Une fois que vous aurez fragmenté les fichiers mis à votre disposition, il s’agira pour vous de croiser des dates d’encaissement de dividendes versés.

On a les montants et les numéros de comptes de départ. Aux machines et à vous de retrouver les comptes d’arrivée. Ensuite, vous identifierez les établissements bancaires visés, puis les identités des personnes concernées, nom, prénom, adresse, lieu et date de naissance.

Ne vous affolez pas, il n’y a que 12.000 comptes à repérer dans je ne sais pas combien d’établissements bancaires et qui aboutissent sur des faux noms : pas plus de 9.288 m’a-t-on affirmé.

Dans une troisième étape, il faudra repérer les mouvements sur ces comptes-là, débits et crédits depuis leurs origines.

L’objectif c’est de reconstituer leurs soldes et mouvements au jour le jour et jusqu’à la fin 2009 et de détecter d’où viennent les ordres de mouvement.

Avec un sous-objectif qui sera de détecter quels sont les personnages, sans doute des mandatés, des fondés de pouvoir, et quels codes ils utilisent.

Mais ça, je ne suis pas sûr que vous puissiez y parvenir.

Est-ce clair ? »

Non pas du tout.

« Pas grave, faites ce que vous dit de faire l’amiral Morthe de l’Argentière. Et si vous avez besoin de matériel ou d’une cafetière pour votre confort, demandez-le-lui. »

Bien chef !

« Rompez et au boulot ! »

Une dead-line, peut-être ?

« On va dire avant-hier soir. Mais vous allez me dire que l’impossible est déjà fait, quant aux miracles, vous avez besoin d’un délai ! »

La fille n’a aucun humour : la remarque lui passe à des années-lumière au-dessus de sa touffe d’Espelette…

Dire que l’amiral fait ses « cinq à sept » avec une gamine qui ne casse rien, pourrait même être la sienne et qui n’est d’un naturel même pas drôle…

Elle doit savoir faire des trucs que son épouse ne sait plus faire, pas possible autrement !

C’est peut-être en attendant mieux, de ce qu’en pense Paul en se souvenant de la tirade de l’amirale sur les supposées « aventurettes » dont elle savait soi-disant tout, lors de son séjour entre ses murs gersois du mois d’août dernier…

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Comité Libecciu (1/3)

 

L’opération Serval démarre enfin 11 janvier 2013, à la suite de la mise en œuvre de la résolution 2085 du 20 décembre 2012 du Conseil de sécurité des Nations unies et Paul met en place le commando « Libecciu ».

En fait « Commission spéciale de sécurité Libecciu », ou « CSSL », voire « Comité Libecciu »…

 

Si le « serval » désigne un félin d’Afrique, c’est en définitive la riposte à un conflit armé malien qui date du 17 janvier 2012 opposant dans le nord du Mali l'armée malienne aux rebelles Touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et au mouvement salafiste Ansar Dine, alliés à d'autres mouvements islamistes.

Le MNLA revendique l'auto-détermination et l'indépendance de l'Azawad qui correspond aux trois régions maliennes de Kidal, Tombouctou et Gao.

Le gouvernement malien refuse ces revendications, défendant l'intégrité du territoire malien. Et le mouvement Ansar Dine de l'ancien combattant touareg Iyad ag Ghali défend, lui, l'instauration d'une république islamique avec l'application de la charia.

Des combats qui s'inscrivent dans une série de conflits généralement appelés « conflits Touaregs », ou « rébellion touareg », bien que le MNLA démente tout caractère ethnique. Il engendre des conséquences néfastes pour les populations de ces régions dont une partie se réfugie dans les pays voisins (Mauritanie, Algérie, Niger et Burkina Faso), avec d'autres conséquences pour les habitants déjà confrontés à des difficultés alimentaires.

La branche sahélienne d'Al-Qaïda AQMI joue également un rôle important dans cette dernière insurrection malienne. Leurs intérêts convergents amènent Ansar Dine à rencontrer ses principaux dirigeants en mai 2012 à Tombouctou. Cette alliance stratégique entre groupes islamistes exclut les rebelles Touaregs et octroie aux djihadistes le contrôle des principales villes de l'Azawad, où la loi islamique est instaurée.

 

Or, depuis le 15 novembre 2012 où François Landau, président français reçoit le président Nigérien à l'Élysée pour discuter d'une intervention française et de la protection des exploitations française des mines d'uranium, au Niger, à la frontière avec le Mali, il est clair que le conflit va s’internationaliser.

Une bonne façon aussi de calmer les esprits les plus réactionnaires, face aux lois sur le « mariage pour tous » et demain, mais la Présidence y renoncera un temps, la loi nouvelle sur la famille promise dans son programme électorale, où la GPA, l’adoption pour tous voire le clonage thérapeutique et l’euthanasie active, pourraient être encadrés par de nouveaux textes à débattre.

 

Les premières troupes françaises à intervenir sont d’ailleurs celles des forces spéciales du COS pré-positionnées au Sahel dans le cadre du dispositif Sabre qui se déploient dans le secteur de l'aéroport de Mopti-Sévaré soit plus de 200 commandos, appartenant aux trois armées.

Mais on compte aussi un détachement du Commando parachutiste de l'air n° 10, spécialisé dans la saisie de plate-forme aéroportuaire, les avions de transport tactique de l'escadron de transport 3/61 Poitou débarquant hommes et matériels des troupes franco-africaines. Les forces spéciales sont rapidement renforcées par la projection à Bamako par avions C-130 Hercules et C-160 Transall de 200 militaires du 21ème RIMa prélevés sur le dispositif Épervier, basé au Tchad ainsi que d’un peloton de légionnaires du 1er REC d’Orange.

La montée en puissance des effectifs de l'armée de terre se poursuit avec le déploiement d'une compagnie du 2ème RIMa, stationné à Auvours, qui rejoint Bamako au cours du week-end du 12 au 13 janvier.

Parallèlement, un renforcement des moyens aéromobiles de l'ALAT est décidé avec l'acheminement à partir du 14 janvier 2013 d'hélicoptères d'attaque Tigre HAP, offrant des capacités de protection supérieures aux Gazelle mises en œuvre par le COS. Les moyens terrestres se voient également renforcés par l’acheminement en partie assuré par des avions C-17 Globemaster III mis à disposition par la Royal Air Force d'engins de type véhicule de l'avant blindé (VAB) et de chars légers de type ERC-90 Sagaie et AMX-10 RC, en provenance du Tchad et de France.

 

Une soixantaine de véhicules blindés prélevés sur le dispositif Licorne déployé en Côte d'Ivoire est acheminée à l'aéroport de Bamako par voie terrestre dans la nuit du 14 au 15 janvier afin de renforcer les moyens français luttant contre les forces djihadistes. Ces engins, notamment des blindés légers de type ERC-90 Sagaie, VBL et VAB, sont dans un premier temps cantonnés dans la capitale malienne avant d'être engagés dans les combats qui opposent l'armée malienne, appuyée par des soldats des forces spéciales et l'aviation française, aux islamistes armés.

Les renforts humains associés se composent d'un sous groupement tactique interarmées (SGTIA) de 200 militaires armés par les 3ème RPIMa, 1er RHP et 17ème RGP, détachés en Côte d'Ivoire.

Ces effectifs au sol sont portés à 1.400 hommes le 17 janvier 2013 puis 1.800 hommes le 18 janvier 2013, selon le ministère de la Défense, faisant de l'opération Serval la première opération extérieure de l'armée française du point de vue des effectifs engagés, devant son engagement en Afghanistan.

Les forces françaises, qui reprennent Diabaly le 21 janvier 2013, sont notamment composées par des marsouins du 21ème RIMa. Le même jour, l’opération Serval mobilise 3.150 militaires français, dont 2.150 sur le territoire malien.

Les éléments du groupement tactique interarmes (GTIA) mené par le 21ème RIMa, partis de Bamako le 25 janvier 2013, prennent le contrôle de l'aéroport international de Tombouctou ainsi que des accès de la ville le 27 janvier 2013.

Ceux-ci sont précédés par le parachutage à 23 h 30 UTC sur Tombouctou d'une compagnie du 2ème REP par trois Transall et deux Hercules partis d'Abidjan pour 4 h 30 de vol. Cette opération aéroportée, préparée dans le plus grand secret, est la première réalisée par les forces parachutistes conventionnelles de l'armée de terre française depuis 2008 et constitue le plus important parachutage de forces combattantes depuis la bataille de Kolwezi en 1978.

Le lendemain, une nouvelle opération aéroportée aboutit au parachutage de sapeurs du 17ème RGP et de leur matériel afin de procéder au dégagement de la piste et ainsi permettre le rétablissement du trafic aérien sur l’aéroport de la ville.

Début avril, les quatre camions CAESAR et les cinq mortiers de 120 mm seront mis en œuvre par le 11ème RAMa et le 68ème RAA.

 

L'armée de l'air déploie à Niamey deux drones Harfang pour des missions de renseignement, de désignation d'objectifs et de visualisation des combats.

Dès le début de l'opération, l'armée de l'air place en alerte ses moyens aériens basés à l'aéroport international de N'Djaména dans le cadre du dispositif Épervier et décide de les renforcer.

Trois Mirage 2000D et un C-135FR du GRV Bretagne qui devaient rentrer en France restent sur place, s'ajoutant au dispositif identique qui venait les relever. Ce sont donc, en plus des deux Mirage F1 CR, six Mirage 2000D, trois C-135FR, un C-130 Hercules et un C-160 Transall qui arment le groupement air.

Le 13 janvier 2013, le ministère de la Défense annonce qu'une opération de bombardement sur les forces d'AQMI à proximité de Gao a été réalisée le même jour par 3 Rafale B et 1 Rafale C partis de la base de Saint-Dizier. Les avions ont survolé l'Espagne et le Maroc au cours d'une mission en vol de 9 h 35.

Le détachement Rafale à N'Djaména comptera, à partir du 14 janvier 2013, six appareils, dont deux biplaces qui effectuent des missions d'interdiction aérienne, d'appui aérien rapproché mais aussi de reconnaissance, à l'aide de la nacelle Reco NG253. Ce dernier est armé par une quinzaine d'équipages en provenance des escadrons de chasse 1/91 Gascogne, 1/7 Provence et 2/30 Normandie-Niemen, constitués chacun d'un pilote et d'un navigateur officier systèmes d'armes (NOSA), qui effectuent une moyenne de quatre sorties par jour. Sur les 100 militaires que compte le détachement Rafale, 80 techniciens mettant en œuvre un lot technique de 90 tonnes assurent le maintien en condition opérationnelle des aéronefs.

Le 15 janvier 2013, les deux Mirage F1 CR de l'escadron de reconnaissance 2/33 Savoie basés à Ndjamena seront transférés sur l’aéroport international de Bamako-Sénou. Ils seront rejoints le 17 janvier 2013 par trois Mirage 2000D et leur groupe de soutien, également en provenance de Ndjamena.

L'Armée de l'air engagera, à compter du 17 janvier, le plot CSAR de l'opération Serval.

Il sera composé de 2 Puma de l'escadron d'hélicoptères 01.067 Pyrénées.

À partir du 16 janvier 2013, l'armée de l'air déploiera à Niamey, la capitale du Niger, deux drones MALE Harfang mis en œuvre par l'escadron de reconnaissance 1/33 Belfort260 afin d'apporter un soutien en matière de renseignement d'origine image (ROIM).

Réalisant sa première mission opérationnelle au-dessus du Mali dès le 18 janvier 2013, et effectuant aussi des missions de désignation d'objectifs, le Harfang battra, au cours de son engagement sur le théâtre malien, son record d'endurance, réalisant un vol de 26 h 10.

Deux Rafale supplémentaires seront déployés le 25 janvier 2013 et immédiatement engagés pour ces frappes, portant à 12 le nombre d'avions de chasse déployés pour les opérations aériennes.

L'armée de l'air stationne au Sénégal un AWACS Boeing E-3F Sentry de la base aérienne 702 Avord. Cet avion radar est déployé au-dessus du Mali afin de coordonner les opérations aériennes françaises, notamment lors des opérations aéroterrestres aboutissant au parachutage du 2ème REP sur Tombouctou.

 

Au bénéfice des forces spéciales ou conventionnelles, l'armée de l'air déploiera sur le territoire malien une centaine d'éléments de ses trois unités de Commandos parachutistes de l'air, soit 20 % de leur effectif total. Le CPA 20 est opérationnel dès le 12 janvier 2013, puis rejoint par les CPA 10 et 30, remplissant un large spectre de missions parmi lesquelles le guidage d'appui aérien rapproché, voire la saisie de plates-formes aéroportuaires.

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 05:04

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Déjeuner sur lagune (5/5)

 

On lui a déjà parlé d’un certain « Monsieur Robert », banquier français à Londres.

« Il est probable qu’il soit déjà mort. Sans ça vous n’auriez pas pu récupérer les fonds du trust anglais ! » lance Junior n°4.

« Et lui, c’était un des hommes de confiance de la galaxie de votre président Tiersmirant. Souvenez-vous, à l’époque, à Londres, il avait réussi à placer Dactalys à la tête de la banque européenne pour la réunification des deux Allemagnes. Et puis plus tard, il y a eu des morts directement dans l’entourage présidentiel, dont un de ses anciens premiers ministres. »

Et un conseiller de l’ombre, Paul se souvient, le fameux ami de trente-ans, Grosse-œuvre…

« Monsieur Robert est probablement du second ou troisième cercle. Mais s’il a disparu du circuit, il doit en rester des traces. Il doit bien avoir une famille encore quelle que part. Cherchez de ce côté-là si il y a nécessité de l’identifier. »

Mais pas seulement. « On suppose que le fameux banquier des pauvres, y a eu sa part. Il était LE ministre au bon endroit pour voler le brevet de Ferrayé qui a permis le premier détournement, sans doute conseillé par le « théoricien » de la carambouille parti à Londres…

Lui, il a fait des voyages curieux jusqu’en Asie, avec des dollars dans une valise, ce n’est pas possible autrement, dollars qu’on n’a jamais revus en circulation… »

 

Bon, si tout le monde sait tout de tout le monde, en quoi Junior a besoin de Paul ?

« Je vous l’ai dit, vous allez découvrir une flopée de faux-noms pour des vrais comptes. Il y en a des dizaines de milliers de par le monde… »

L’exagération ! Seulement 9.288 faux-noms pour environ 12.000 comptes, en ce qui le concerne…

« … pour être précis, probablement que vous avez raison. Et derrière des vraies personnes corrompues, d’autres non, et toutes vraisemblablement sans le savoir, d’ailleurs… Un vrai piège sur tout le personnel politique de votre pays, dois-je reconnaître !

Et de notre côté de l’atlantique, on aimerait bien faire le même travail pour pouvoir désamorcer le même mécanisme de pseudo-corruption. Mais, sans vouloir vous commander, ça serait assez bien de démarrer en éliminant de la liste potentielle ceux que vous découvrirez en plus de remettre la main sur les 2 milliards manquants. »

Pourquoi pas ?

« Et de comprendre les mécanismes de cette opération… »

Ah ça, c’est une autre paire de manches !

Parce que finalement, il n’y aurait pas eu la seconde escroquerie et sa solution bizarroïde de « sortie » exigée par les koweïtiens, il n’y aurait jamais eu que 7 milliards de dollars volés au Trésor français et Paul n’aurait jamais eu à rapatrier 35 milliards d’euros… Ni encore moins les queues « à venir », ni d’avoir pu mettre à mal l’euro dans la « crise de la dette » publique à son démarrage en 2009, comme « n° 4 » venait de lui expliquer…

Incroyable, vraiment incroyable !

 

Et s’il le faisait, qu’aurait-il comme garantie pour sa sécurité ?

« Si vous êtes banquier, vous êtes juridiquement couvert. Et puis nous, nous vous considérons comme un « intouchable », un « distingué ». Ça veut dire ce que ça veut dire, n’est-ce pas !

Mais si vous avez besoin d’être physiquement rassuré, on peut mobiliser du monde. »

Pour mieux le filocher ? Pas question !

Et son intérêt, dans cette affaire ?

« Ne me dites pas que vous renonciez à participer aux aventures de Paul Allen et sa course vers les étoiles ? »

Non, effectivement.

« Des rapprochements et alliances sont toujours possibles entre gens du même monde. Et vous êtes du nôtre. »

Mais il n’a pas dit non plus qu’il suivrait Allen dans son aventure…

« Il se pourrait qu’il ait plus besoin de vous que vous de lui, j’en conviens. Vous avez une expertise qu’il n’a pas : votre vol historique par les pôles ! »

C’est juste un calcul appliqué…

« Peut-être, peut-être, mais un calcul réussi. Alors réfléchissez-y quand même. De toute façon, même sans contrepartie, retirer le pain de la bouche des receleurs, n’est-ce pas ce qui peut tout simplement vous motiver à bien faire ? Parce que vous, vous êtes comme nous : ce n’est pas amasser de l’argent en quantité qui vous motive. Mais bien plus ce qu’on en fait pour le progrès de l’humanité. »

Il n’a pas tort.

« Là, Monsieur de Bréveuil, je fais confiance aux « mains invisibles ». Jusque-là, elles ont été plutôt efficaces. »

Drôle de bonhomme, finalement, pense Paul pour lui-même.

Qu’il le veuille ou non, le voilà en tout cas embarqué dans une situation qui le dépasse largement.

 

« Dis-moi, chéri, explique-moi : c’est toi qui a déclenché la dernière crise financière mondiale ? »

Florence débarque en phase de métabolisation avancée.

Et là, c’est ce qu’elle veut vraiment dire.

« Non pas vraiment, mais j’ai fait une série de conneries sans le savoir. Il faudrait seulement que je ne recommence pas de commettre les mêmes erreurs. »

Il va devenir banquier ? Là, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire…

Paul la regarde de son œil noir. « Tu me vois en complet trois-pièces et chapeau-melon sur le crâne à arpenter la City de Londres ? »

Oh non, effectivement, devoir déménager…

Non décidément, ce n’est pas ce qu’elle veut dire non plus !

Même si le port du smoking lui va si bien.

 

Le plus dur, pour n'y être pas parvenu totalement, c’est d’avoir dû expliquer tout ça à Gustave Morthe de l’Argentière…

« Mais enfin, c’est simple à comprendre, Amiral. Même moi j’ai compris, c’est dire ! »

Mais compris quoi ? Il y a combien à récupérer.

« Toujours les mêmes sommes. Je vous explique…

On a d’abord 7 milliards qui ne rentrent pas sur le bon compte bancaire…

On a ensuite l’Institut national du pétrole et la compagnie pétrolière Elfe qui se fait verser 22 milliards. À charge pour elle de répartir la somme à qui de droit.

Jusque-là, le Koweït n’est pas escroqué. Il y a juste 35 milliards qu’on oublie de rapatrier là où il faut…

Bien, là-dessus, vous avez des malins qui vont directement sur place proposer un autre deal à 22 milliards à d’autres koweïtiens qui ont aussi la main sur le coffre-fort du pays, le tout pour le même procédé d’extinction : les koweïtiens l’achètent deux fois, finalement. »

Jusque-là, Gustave a l’air de suivre.

« Alors aidé ou non par les américains, ils escroquent en Suisse et en une seule fois le pactole sous couvert du véritable inventeur du procédé et de ses associés.

Première conséquence, les associés, sauf un, signent des pouvoirs et l’argent disparaît. Sans doute au profit de ses fameux « autres koweïtiens » qui volent au passage leur émir… Une histoire de famille en quelle que sorte. »

Oui mais…

« … Laissez-moi terminer : le pognon de celui qui ne signe pas de pouvoir se retrouve bloqué.

Deuxième conséquence, l’émir s’en aperçoit et te nous fait un caprice-féroce, sans doute violent auprès des français et même des américains…

Comme ni les uns ni les autres ne veulent se mêler des affaires de famille de l’émir et qu’après il en est mort, les américains se débrouillent pour que les français remettre les 7 premiers milliards détournés aux koweïtiens. Et personne ne le sait, parce que ça repart des mêmes comptes numérotés de la banque de Luzerne où ils n’auraient jamais dû arriver.

Et pour le solde, la CIA fait l’avance. »

Admettons… Mais alors où est l’argent-manquant ?

Il y a eu ou pas eu d’escroquerie ?

Il n’a rien compris, l’amiral.

« Un première fois c’est de l’argent qui disparaît dans le trust anglais au lieu de rester chez Elfe et revenir chez l’inventeur du procédé.

La seconde, c’est de l’argent qui est remboursé par les français et les américains pas fiers de n’avoir rien pu empêcher…

Et qui réclament pendant 20 ans et en vain les remboursements dus. 22 moins 7 égalent 15 milliards de dollars ! Ceux-là qui ont fait des petits à hauteur de 35 milliards d’euros récupérés par mes soins, sur lesquels on a repiqué 13 milliards d’euros, contre-valeur des 15 milliards de dollars dus par mon pays, pour le refiler à l’OTAN, plus les parts des « minoritaires » qu’ils convient de dédouaner. Ce pour quoi on est là à en discuter… »

Non, il ne comprend toujours pas…

Pas grave, on fera avec !

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 05:04

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Déjeuner sur lagune (4/5)

 

« Ce qui serait bien, c’est qu’en qualité de banquier, c’est que vous partagiez tôt ou tard les informations « discrètes » que vous récolterez, discrètes parce que couvertes par le secret bancaire qui n’existe pas aux USA notamment quand le Congrès aura finalement voté le Facta, une loi sur la transparence financière au nom de la lutte contre la fraude fiscale des résidents…

D’autant que se dessine une doctrine qui veut que le dollar soit la propriété du seul gouvernement américain et qu’ainsi, les autorités ont un droit de regard partout dans le monde de l’usage qui est fait de notre monnaie… »

Une belle façon d’imposer son droit interne à l’ensemble de la planète, finalement, qui fera des dégâts sur toutes les places monétaires quelques mois plus tard…

« Naturellement, en plus de gérer correctement le retour des sommes au nom du Trésor français sans mettre en péril les difficiles équilibres de la finance mondiale comme la première fois.

Mais je crois que vous pourriez recevoir des instructions ministérielles à ce sujet. Pour le moment je ne vous dis pas plus. »

Encore faudrait-il qu’il ait envie de dire oui. Ce qui n’a rien d’acquis.

 

« Excusez-moi Monsieur Harrison, je ne suis pas bien sûr de vous suivre. Vous êtes en train de m’expliquer que mon pays a remboursé le vôtre de sommes qu’il détient déjà ? Et là, vous souhaitez en plus que je vous facilite la tâche à vous faire payer une deuxième fois, c’est ça ? »

Pas du tout !

« Ah bon, me voilà rassuré, là… »

D’abord, son pays et gouvernement ne détiennent rien : ils n’ont fait que « bloquer ». Cet argent est en fait et finalement la propriété des irakiens… Alors, le leur rendre, tant que le régime n’est pas stabilisé, il ne faut pas trop y compter.

« La première escroquerie a été soldée. Enfin, j’entends que le Koweït paye 23 milliards de dollars pour éteindre ses puits et les remettre en exploitation rapidement.

Près d’1 milliard pour les opérations de terrains et 22 à des représentants du gouvernement français.

Pas de problème, ces sommes sont ensuite remboursées via l’ONU et sa commission d’indemnisation par les irakiens.

En revanche, la seconde, ça devient plus compliqué. Les koweïtiens repayent bêtement 22 milliards et des voyous qui se servent de Basanix, Ferrayé et d’un troisième homme, lui-même inventeur d’une sorte d’éponge à hydrocarbures épandus dont ils ne feront pas usage.

Vous me suivez ? »

Ce qui fait 45 milliards comme s’il en pleuvait…

 

« C’est ça ! Là, l’émir fait pression pour se faire rembourser comme je viens de vous le dire. Comme personne ne peut débloquer ces derniers 22 milliards là sans faire un scandale mondial, la CIA qui s’est faite rouler parce que ça s’est passé en Suisse et pas sur place, fait des pieds et des mains sur les autorités françaises de l’époque pour qu’elles alignent les sous en compensation.

Or, le Président Tiersmirant ne veut pas déjuger son ministre sur des « ragots » américains, dit-il, mais veut bien rembourser seulement les 7 milliards qu’il n’a pas versé sur les comptes du Trésor, pour être restés sur un compte numéroté, au motif qu’il n’est pas le Président d’un pays qui se bat pour de l’argent, mais pour des valeurs de liberté et de la démocratie…

La démocratie au Koweït… enfin passons ! »

Reste donc 15 milliards à fournir, le solde.

« Qui sont effectivement avancés par la CIA dans l’urgence sur ses fonds secrets, via l’Otan et que le Président Kraksoski finit par restituer grâce à vous fin 2009, avec sa loi de finances rectificative de début 2010 qui noie le poisson à travers son « Grand-emprunt ». »

Paul savait ces détails, puisque c’est lui-même qui les avait suggérés et les a mis en place, tout simplement parce que ce n’est pas 15 milliards qu’il récupère, mais 35 et en euro !

 

« Bien sûr, les 22 premiers milliards détournées du premier paiement, ont fait des petits depuis le temps, tel que ni Tiersmirant, ni Rackchi ne veulent rien savoir.

Peut-être même qu’ils ne savaient rien, d’ailleurs. Pour le second, le doute reste permis, même si des alertes éthiques avaient pu être lancées par quelques « avertis » sur le sujet (notamment Haddock que Paul avait rencontré à Barcelone sur invitation d’Almont justement, sous-directeur de la CIA à l’époque, et qui le « guidait » via Emily Lison, sa première et unique épouse agent de la NSA), en revanche, c’est moins sûr pour le premier.

Mais il est mort avec ses secrets !

Celui-là, personne ne le regrette aux USA pour avoir collé 4 ministres communistes dans son premier gouvernement en 1981, en pleine guerre froide, vous rendez-vous compte !…

Passons aussi en espérant que Dieu tout puissant soit assez miséricordieux pour accueillir son âme : il a quand même vendu à mon pays les secrets de sa taupe « Farwell ». »

Oui bon et alors ?

 

Si Paul comprend bien son vis-à-vis, les Koweïtiens se font rembourser la seconde escroquerie par leurs propres fonds du premier financement, et le premier financement par les irakiens, via l’ONU et l’accord « pétrole contre nourriture », c’est ça ?

« C’est ça. Mais vous aurez noté qu’il y a donc 22 milliards qui se baladent quand même.

Là, les sommes et les comptes sont rapidement identifiés et bloquées par les autorités monétaires. Une fois d’accord, deux fois non !

Mais on ne connaît que les titulaires à qui les noms et identités ont été volés jusque chez les notaires Suisse qui ont fait l’opération de concession du brevet de Ferrayé.

Pas du tout les bénéficiaires réels, pas du tout, aucunement ! » répète-t-il pour mieux s’en convaincre.

« Pour l’heure on ne connaît plus que Basanix et quelques autres comme ADER, ayant-droit économique réel. Or, lui, c’est un homme-lige, un petit expert-comptable de province qui a eu le mérite de renifler plus vite que les autres l’entourloupe pour avoir été expert-comptable d’un micro-banquier monégasque. Et qui s’accroche à laver son honneur par quelques indemnités superfétatoires et imméritées. Tout le monde est parfaitement au courant.

On sait qui sont les notaires suisses et les premiers banquiers qui ont participé à l’arnaque. Une véritable arnaque à la fausse identité.

Eux aussi sont « clean », même que pour des montants pareils, ils avaient informés préalablement leurs autorités cantonales et les autorités financières et boursières de leur pays, obtenu les autorisations de faire et exigé la présence physique des signataires, même si ça ne s’est pas passé tout-à-fait comme prévu.

Les sommes passent par diverses banques et plates-formes de compensation depuis l’Europe jusqu’à une vingtaine de pays différents autour du globe.

Là encore avec des identités volées, usurpées ou totalement fantaisistes.

D’où la réaction de la DEA qui en a le pouvoir, de « bloquer » immédiatement ces sommes entre les mains des banquiers qui les ont en dépôt… »

 

« Ce qu’on cherche désormais, ce sont les vrais détenteurs des codes…

Parce que pour l’heure, si la DEA a bloqué ces sommes, c’est sans pouvoir juridiquement les saisir, dans l’attente d’en voir au moins un ou plus réapparaître pour le coincer.

Naturellement, pendant ce temps-là les banquiers dépositaires font tourner « leur stock » et participe à l’équilibre des marchés mondiaux avec ces avoirs. »

Bon alors quoi ?

« Alors, mais alors, la situation peut durer éternellement, puisque plus personne à part le peuple irakien n’a à se plaindre. Sauf que, ce qui serait bien, c’est, un, de découvrir qui est l’animateur initial de tout ce trafic. Et vous allez le trouver.

Et deux, de remonter la chaîne pour éviter que ces fonds soient de nouveau dispersés sans préavis par un procédé qui contourne le blocage de la DEA ou au contraire, restent justement définitivement bloqués. »

Il pense que les vrais ADER pourraient se servir de ces fonds bloqués comme de garanties à offrir à une chaîne de banquiers pour mobiliser des « dérivés » sur ces créances devenues pourries pour être gelées.

Mais c’est peu probable, les banquiers dépositaires se verraient retirer leur licence de banque et interdit de Forex : un suicide !

 

« En revanche, quand vous faites le total des avoirs bloqués, il manque environ 2 milliards de dollars.

Il faudrait que je parvienne à vous faire passer les fichiers qui retracent tous ces mouvements. »

Comment ça ? « Ils » perdent 2 milliards du tout ?

« 10 % des 22 milliards en fait. Sans doute des commissions d’intermédiaires et des honoraires de notaires et de juristes. Certains paiements ont été faits le jour même de la signature des actes. Ce sont les notaires qui se payent sur la bête.

Le reste s’enfuit dans le désordre sur toute la planète, y compris jusqu’à Hong-Kong, dans des comptes ouverts à Pékin dans la « Bank of China » et revient par petit-bout pour un total de 200 millions de dollars quand même. Les intermédiaires « occultes » qu’on retrouve un peu partout de ce côté-là et jusqu’à Formose.

Et là, pour les 2 milliards manquants, Monsieur De Bréveuil, la DEA ne peut pas grand-chose ! »

Interdire la BoC de Forex, la première économie mondiale exportatrice en volume, souscriptrice insatiable d’obligations émises par la FED ou le Trésor américain, ce n’est pas possible…

Explications jusque-là limpides, même si c’est proprement « incroyable »…

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 05:04

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Déjeuner sur lagune (3/5)

 

Et il résume : « Avant, vous aviez 100, vous pouviez créer 10.000. Aujourd’hui, vous ne pouvez plus que générer 1.000 ! Vous voyez d’ici-là la difficulté d’un banquier. En revanche, en « hors-bilan », vous pouvez vendre le terme et l’intérêt contractuel sur le marché des options. Une fois, deux fois, dix fois, cent fois si nécessaire, du moment que tous les jours, débit égale crédit !

Autrement dit, avec 100, vous pouvez de nouveau jouer avec 10.000, pas une fois, mais tous les jours de bourse jusqu’à l’échéance de 13, 26, 52 semaines ou plus.

Les contrats à 5 ans, par exemple quand on vend des avions de combat ou civils, des navires et cargos, des pétroliers entiers, avec leurs échéances d’acompte, libellés en diverses devises, on démultiplie les gains facilement, et le banquier retrouve ses marges pour financer ses prêts, payer ses actionnaires et les salaires. »

Magique ?

 

« Alors, même 1 pour 1.000, avec des taux de rotation de 4,5, tout d’un coup gelés et sans aucune échéance prévisible, c’est comme si vous aviez amplifié le phénomène de suspicion de quelques 160 milliards… qu’il a fallu recréer de toute pièce et dans l’urgence avec la FED. »

Paul déclenchant une crise mondiale financière, il n’y croit pas !

« Non, vous ne l’avez pas déclenchée, mais ça a pesé à un moment donné tel qu’il a fallu inventer les QE et autres « facilities » mis en place par l’administration Obama.

Ne vous inquiétez pas trop non plus pour la suite. Les QE vont devenir illimitées et les montants à venir que vous devez récupérer ne sont plus que du tiers de ce que vous aviez fait alors même que les marchés pèsent désormais plus de 60.000 milliards. Le risque d’embolie reste beaucoup plus mesuré.

Mais imaginez que vous rameniez non pas 35 mais les 50 milliards d’un coup pour les geler, même un temps court du moment que c’est sans perspective de les voir être recyclés, peut-être que notre monde en serait ressorti de façon très différente… »

Incroyable !

« Faites seulement attention. Devenez banquier, et tout le monde sera rassuré. Je peux même vous en vendre une avec tous les spécialistes que vous voulez, salle de marché incluse, si vous décidez d’aller plus loin dans la quête de ce qui appartient à votre pays. »

Paul se déguiser en banquier ? Et pourquoi pas en bonne-sœur ?

 

« Ceci dit, je pense qu’il serait bon de vous informer d’une partie de cette affaire que vous semblez ignorer ou méconnaître. »

Quoi encore ?

« Pourquoi ces détournements ? »

Un piège politique à usage interne de l’ancien président Tiersmirant, il sait.

« C’est bien plus compliqué que ça ! »

Ah bon ?

« Le piège de votre ancien président, comme vous dites, ne portait que sur les indemnités de la division Daguet, votre corps expéditionnaire dans l’opération tempête dans le désert de 1991. Un peu plus de 7 milliards de dollars qui ont d’ailleurs été reversés au koweïtiens.

Ils sont restitués en 1992 depuis une banque de Luzerne, parce qu’il y a eu derrière une escroquerie sur le brevet de Monsieur Ferrayé. »

Florence est complétement perdue : Les milliards, ça lui donne le tournis depuis tout-à-l’heure, le vin californien aidant peut-être un peu pour être si parfaitement frais.

Paul lâche qu’il sait aussi. « D’où croyez-vous qu’on peut recycler 35 milliards d’euros 20 ans plus tard, à votre avis ? »

« Sauf qu’il y a eu véritablement escroquerie. Je vous explique : Ferrayé a d’abord été présenter son procédé à votre Institut National du Pétrole, puis à votre compagnie pétrolière Elfe.

Dès l’annonce des puits de pétrole en feu au Koweït.

Et les uns et les autres ont pris langue avec les pompiers partis à la rescousse sur le terrain, qui ont validé rapidement le procédé en bricolant quelques prototypes.

Très efficace. Une invention vraiment géniale et tellement simple qu’on se demande pour quelle raison elle n’a pas été inventée plus tôt ! »

Si on veut…

« L’émir qui résidait en Suisse à cette époque-là, a payé 23 milliards de dollars, rubis sur l’ongle et sans discuter, vus les résultats. Un peu moins de un pour les travaux sur le terrain et 22 pour le procédé. Somme qui a été détournée par les représentants de vos compagnies pétrolières et de votre ministre de l’industrie.

C’est cet argent que vous avez récupéré. »

Paul, même s’il se doutait bien, ne savait pas ces détails jusque-là, pour n’avoir rien vu des montages juridiques antérieurs à la création du trust Anglais et s’être contenté du dossier remis par maître Lardco. Mais ça correspond bien à ce qu’il avait pu en voir sur les fichiers Promis remis par feu le directeur Almont de la CIA à Calvi en août 2009 par l’intermédiaire d’Emily Lison.

Les mêmes fichiers qui doivent resservir à identifier les bénéficiaires « des queues » à retrouver.

 

« Oui mais… Il ne vous ait jamais venu à l’esprit que jusque-là, il n’y avait pas escroquerie dont les koweïtiens auraient pu être les victimes, puisque l’émir était consentant, mais seulement de l’inventeur et de ses associés ! D’autant plus que finalement, ce sont les irakiens qui ont remboursé à travers l’accord pétrole contre nourriture. »

Ça paraissait quand même cher pour quelques tôles assemblées à la va-vite et réfrigérées à l’azote liquide.

« Pas du tout. Vous n’y êtes pas ! C’était vraiment génial et ça valait le prix payé, à peine 10 % du manque à gagner des productions qui flambaient.

Sauf, qu’à part le détournement des sommes qui auraient dû revenir à l’inventeur et ses intermédiaires, il y a eu en plus une autre escroquerie ! »

Pardon ?

 

« Je vous explique : peu après cette première exploitation sur le terrain, l’inventeur dépose enfin son brevet et met en branle une équipe d’amateurs qui va démarcher des koweïtiens sur place, alors que les travaux étaient déjà commencés. Même que l’INP et votre compagnie pétrolière se bagarraient pour obtenir 84 puits à éteindre et le savoir-faire indispensable au procédé expérimental qu’elles avaient présentés.

Et ces gars-là sont reçus par des cousins de la famille de l’émir, un général considéré comme un héros pour ne pas s’être enfui devant les irakiens et avoir organisé la résistance sur place, qui croyant bien faire quand ils ont vu la copie du brevet déposé à votre INPI, vont signer à Genève des accords de transfert de technologie une seconde fois et repayent 22 milliards de dollars ! »

Quoi ? Deux fois 22 milliards ?

Paul se montre très, très, très étonné…

Abasourdi, même. Florence nage dans ses débris de langouste… un peu pompette.

 

« Eh oui ! Conscients de leur bévue, d’autant que l’émir est fou furieux quand il l’a appris, la famille du souverain se retourne vers la CIA qui fait la pluie et le beau temps sur place et c’est la CIA qui calme le jeu, fait pression sur votre président pour qu’il rembourse le deuxième versement, alors qu’il n’y est pour rien, et finalement ne rembourse que les 7 milliards dont il dispose et eux-mêmes détournés. C’est donc la CIA qui fait l’avance via l’Otan de la différence soit 15 milliards !

Vous comprenez que, depuis lors, elle demandait à tous les présidents et premiers ministres de votre pays le remboursement de ces 15 milliards avancés. Ce que vous êtes parvenu à faire fin 2009.

D’autant que sur la deuxième somme, il n’était évidemment pas possible de les faire prendre en charge par l’ONU : ils auraient rigolé trop fort. »

Mais alors, que sont devenues ces secondes sommes ?

 

« Détournées à leur tour par des notaires suisses et français et gardées au chaud par divers banquiers à travers la planète. Bloquées d’ailleurs par la DEA, la Drug Enforcement Administration en charge de la lutte contre la drogue, dès qu’elle les a pistés et qui les garde au chaud comme d’une garantie…

C’est qu’on dépense justement 15 milliards de dollars par an pour cette lutte contre les stupéfiants dans mon pays. Plus de 110 milliards depuis l’origine pour un trafic évalué à 64 milliards par an ! Il faut quand même protéger notre jeunesse pour que le plein de l’an mil qui vient après l’an mil puisse déboucher sur l’avenir, non ? »

Le curieux détour que voilà, pense Paul pour lui-même…

 

Comment se fait-il que ce soit la DEA qui bloquent les sommes et qui ne les restitue pas à l’émir ?

« Dans l’urgence, c’est la seule agence qui a ce pouvoir aux USA et pour le monde entier hors quelques pays !

Si juridiquement elle peut bloquer, en revanche, pour débloquer, il faut l’intervention d’un juge donc une enquête pour une décision de justice en bonne et due forme qui reste totalement indépendante, même contre un Président en exercice, chez nous.

Or, l’émir s’en prend d’abord aux autorités américaines. Et lui seul peut agir en justice, non plus aux USA, mais en France, pour être à la fois l’ADL, l’ayant-droit légal, la victime de l’escroquerie, escroqué par une société publique française sous couvert d’un ministre en exercice… Pas question de faire un scandale, pensez bien ! »

De plus le ministre en question, il s’est ensuite lavé les mains du problème après avoir touché ses commissions et a réussi à se mettre plus tard sous couverture diplomatique en dirigeant la banque mondiale des pauvres…

« Intouchable juridiquement… Et depuis, il y a prescription ! Mais on l’a eu autrement… »

Paul sait, pour avoir été au cœur du « problème » à un moment donné de sa carrière « d’agent à-tout-faire » du gouvernement de son pays, et même en avoir reçu la légion d’honneur du président Landau qui a vu ainsi un rival éliminé, mais n’en dit rien.

 

« Pour l’heure seul un dénommé Basanix se bat encore pour vol d’identité et récupérer quelques picaillons venant à compenser tous ses déboires passés. Tous les autres ont marché dans la combine sans le savoir, et les ripoux seraient pleins aux as si la DEA n’avait pas mis les « drapeaux ».

Je vous dis tout ça, parce que tôt ou tard vous croiserez la route de Basanix, si ce n’est déjà fait.

Lui, il peut trouver un arrangement amiable s’il ne s’obstine pas trop.

En revanche, il est possible, voire fort probable, que dans votre future quête des comptes-refuges qui ont perçu les fruits du premier détournement vous croisiez les mêmes personnages occultes du second. »

Et il termine par ce qu’il voulait terminer, ce pourquoi il avait traversé l’atlantique en mode « pressé ».

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Déjeuner sur lagune (2/5)

 

« Savez-vous qu’il en reste ? »

De quoi ? Des jolies femmes en déshérence ou des terroristes ?

« Des milliards encore à récupérer ! »

Oui, Paul sait : « Je suis pressenti pour m’en occuper, une fois que mon ministre des finances m’aura lâché. »

« Je m’en suis occupé. »

Pas la peine, l’informaticien de la MAPEA a pu activer son virus en temps et en heure !

« Très bien, mais je voulais aussi vous avertir… La dernière fois, vous avez engendré une belle panique sur les marchés financiers ! Espérons que vous serez plus astucieux pour éviter de recommencer. »

Comment ça ?

« L’idéal serait que vous deveniez banquier. Un banquier, voyez-vous, c’est quelqu’un qui achète et vend des termes, du temps, sur tout ce qui bouge. Des marchandises, des actions, des devises, des dérivés, tout vous dis-je, du moment que le terme est garanti et solvable. Il vit sur des stocks de valeurs à terme, qu’il vend et rachète au fil des évolutions des taux d’intérêt servis sur le temps qui passe. Or, quand vous avez immobilisé pour les restituer seulement plus tard jusqu’à 15 milliards de dollar entre septembre et décembre 2009, vous avez gelé du stock…

Poussant d’ailleurs la Banque d’Angleterre à accélérer ses QE entamés dès mars 2009 et la FED à démarrer les siens par sécurité début 2010.

Parce que, ces devises ont manqué à un moment donné, faisant par conséquent grossir la crise des dettes publiques à ce moment-là, tout simplement parce que plus personne ne savait quand ces fonds allaient redevenir « à être tradés » sur les marchés. »

Comment ça ?

« Très simple ! Vous avez gelé des avoirs en euros et quelques autres devises européennes en les liquidant au comptant, à vue. »

Exact !

Pour avoir la contrepartie en dollar avant la fin de l’année : sa mission !

« Et vous vous êtes positionné à terme semaine 50 sur du dollar, pour les virer sur les comptes de l’Otan. Très bien d’ailleurs la manœuvre de la société civile à capital variable. Ça ne laisse aucune trace dans les banques de compensation !

En revanche, en asséchant les marchés en euro, vous avez fait grimper la contre-valeur des dollars… »

Ah ? Contradictoire…

Serait-ce là l’explication de la dévaluation du dollar sur les marchés ?

Il faut dire que Paul n’avait appris à spéculer sur les options en devise que plus tard, grâce à Joël Baucher, le banquier repenti des affaires des frégates taïwanaises…

 

« Un véritable amateur. La masse des euros et trois à quatre fois moindre que celle des dollars… Et je ne parle pas du circulant. 10 à 15 fois moins ! Résultat, tout le monde s’arrachait l’euro au fil du temps…

Pas bien grave pour le dollar, il y en a tellement et puis ça facilite des exportations de nos industriels. Quant à nos importations, de toute façon elles sont libellées en dollar : aucune incidence.

En revanche, vous avez dès lors plombé l’Europe alors qu’elle entrait en pleine crise de la dette souveraine en euro !

Pas mal l’effet destructeur contre la devise de votre propre pays…

Et je vous assure qu’il a fallu batailler pour que l’Otan remette à disposition des marchés les 15 milliards de dollar rendus, que la FED lance son premier QE et que votre Président se dépêche de réallouer sa part disponible devant les réticences de la BCE à en faire autant. »

Paul n’en revient pas… Lui le fossoyeur de l’économie européenne ?

 

Harry assure qu’il en a aussi connu quelques-uns qui ont attrapé des cheveux blancs durant l’épisode.

« Il n’y a rien de pire pour un banquier que l’on lui retire de la matière première et qu’on le laisse dans l’incertitude, le doute sur les échéances. Heureusement, nous étions une petite centaine à vous surveiller de près, et très vite on a pu se rassurer… Mais quelle angoisse !

J’espère que vous ne nous referez pas ce coup-là sur les quinze milliards à récupérer ! »

Paul en a la gorge sèche : il aurait participé, à son démarrage, à la crise mondiale des dettes publiques, complétement par inadvertance ?

« Mais oui, je vous l’assure. Globalement, à cette époque, il y avait entre 30 et 35.000 milliards de dollar « flottant », générant pour environ 160.000 milliards de dollar de transactions par an. »

Il parle bien de milliards, des billions en anglais ?

« Absolument. À ce moment-là, souvenez-vous, les transactions interbancaires s’étaient gelées la faute à nos emprunts et dérivés toxiques issus des subprimes. Et il a fallu injecter des quantités phénoménales de monnaies par la suite, parfaitement fictives, pour que le système bancaire international n’implose pas en s’écroulant sur lui-même. »

Paul se souvient encore de cet épisode-là.

 

Et il explique : « À l’origine, un banquier, vous lui confiez de l’argent à vue plutôt que de le garder dans un coffre ou sous votre matelas. C’est plus sûr et c’est pour financer des achats futurs. Bien.

L’excédent durable de ce qui convient d’appeler une épargne, sur 13, 26 ou 52 semaines ou plus, votre banquier vous le rémunère avec un petit taux d’intérêt : il devient une créance à terme.

Naturellement, pour vous payer cet intérêt, votre banquier re-prête votre argent à un tiers solvable, qui en a besoin immédiatement et lui promet de le rembourser, avec un intérêt supérieur, dans 13, 26 ou 52 semaines, ou plus tard, 2 ans, 5 ans, 10 ans ou plus.

Vous saisissez ? »

Jusque-là, n’importe qui peut comprendre.

« Plus tard, le banquier fait beaucoup mieux : il calcule son risque et prête beaucoup plus que ce qu’il n’a en caisse, ce qui est largement possible dans un monde où tout le monde est solvable et fait ses échéances. C’est son métier de « créateur de monnaie » avec un risque de déconfiture s’il ne maîtrise pas le risque d’insolvabilité de ses clients, ou si la conjoncture générale s’effondre.

Pensez donc, avant la crise de 1929, la masse des crédits consentis représentait 100 fois les fonds propres des banquiers !

Avec un dollar, un bon banquier en prêtait 100, qui se retrouvaient dans l’économie, en dépôt ou en investissements, qui eux-mêmes servaient à produire des richesses en quantité suffisante pour rembourser les banquiers.

Même rémunéré à seulement 1 %, c’est 100 % de rendement sur capitaux durables en un an… Et engendre autant d’effets multiplicateurs tous les ans. »

Paul continue de suivre pendant que Florence décroche et commence une bataille insoutenable avec une carcasse de langouste déjà découpée par le bosco du bord.

 

« Plus tard, on a réglementé le système. On est passé à un plancher de réserve en fonds propres de 3 %, puis bientôt de 5 % et demain de 10 %. Autrement dit, pour un dollar, les banquiers ne peuvent plus en prêter que 33, puis demain 20 et finalement peut-être que 10.

Effet immédiat, le tarissement des crédits aux entreprises et aux ménages, donc ralentissement de la demande globale et de l’offre de nos économies, mais également du volant de stock de monnaie générant les marges du banquier… »

Simple…

« C’est alors qu’ils ont eu l’idée de faire appel à des émetteurs centraux, en principe garantis sur les stocks d’or des États, et de déverser des quantités de monnaie sur les marchés pour soutenir les économies.

C’est le New-Deal chez nous, les théories keynésiennes de relance partout dans le monde et subséquemment les politiques d’endettements publics.

Jusqu’au moment où la parité avec l’once d’or, la garantie, n’était techniquement plus possible. D’où son découplage… »

Paul se souvient de ses cours de prépa sur le sujet…

Et dire que les keynésiens pensent encore qu’il s’agissait seulement de provoquer une « demande » pour financer ainsi la croissance des économies …

 

« Faute de carburant, parce que tout a une fin, l’argent facile des banques centrales ça finit par provoquer de l’inflation, et l’inflation, c’est la mort des banquiers et de tout le monde à travers une course de vitesse entre « taux d’intérêt » et taux d’inflation. Il a fallu calmer le jeu et laisser, au moins chez nous, quelques caisses d’épargne déposer leur bilan pour apurer à la marge la masse monétaire.

Mais également, des banquiers eux-mêmes. Passons : le métier de banquiers, d’assureur, de gérant de fonds de pension, de gestionnaire de fortune, devenait de plus en plus dangereux, et les autorités ont remonté le plancher des fonds propres au fil du temps.

Ce qui a calmé l’inflation, mais aussi les taux d’intérêt et du coup a diminué les marges sur prêt. »

Ce qu’il ne dit pas, c’est que l’inflation a commencé à être maîtrisée, notamment aux USA, justement quand les ménages sont devenus majoritairement « prêteurs » après avoir remboursé leurs dettes avec de la monnaie de singe dévaluée…

 

« Alors les banquiers ont « titrisé » leur créances à terme pour mobiliser leurs stocks de crédits accordés aux uns et aux autres, et faire des marges en même temps que d’assurer leurs paiements, remboursements, charges, salaires, etc.

Chez vous, sur la bourse de Paris, c’était le « Matif », MArché des Transactions sur Instruments Financiers.

Un moyen commode de « liquéfier » des actifs immobilisés jusqu’à leur « maturation », le terme contractuel.

Avec ça, on a beaucoup avancé dans la haute finance, puisque finalement, on ne s’échangeait plus que des options « hors-bilan ».

L’avantage, du hors-bilan, c’est qu’il n’apparaît jamais ni en fonds propres, ni en trésorerie, c’est du virtuel total, mais assis sur des contrats formatés, normés et solvables et qui se résument à deux lignes, hors du bilan, débit-crédit, donné-reçu, qui doivent s’équilibrer tous les jours.

Pour tous les termes de référence.

Le problème est survenu quand dans ces produits dérivés s’est glissé des créances insolvables, les subprimes, puis des dettes souveraines devenues également suspectes : la Grèce d’abord, d’autres ensuite… »

D’où l’importance des notations des agences Fitch, Moody’s et compagnie chargées d’évaluer la solvabilité de l’emprunteur originel, non ?

 

« Oui, mais ça ne veut rien dire, finalement », poursuit Harry Harrison. « Juste une garantie qu’on ne viole pas à un moment donné les principes de sécurité pour complaire à la réglementation de la SEC. Une cotation peut se dégrader du jour au lendemain d’ailleurs, et il faut alors se défaire de ces actifs-là sur les marchés, les instruments de supports, dérivés et jeter les options d’achat en levant les options de vente, tout ça dans le hors-bilan, ainsi que tous les contrats d’assurances créés en contrepartie du risque d’insolvabilité, etc., si on ne veut pas boire le bouillon. »

Quoiqu’il y a aussi la technique de refaire des échéances nouvelles sur les mêmes instruments, précise-il.

« Un banquier ne perd jamais d’argent sur le long terme… »

Optimiste, le Harry Junior !

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 05:06

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Déjeuner sur lagune (1/5)

 

Ils ne sont que trois sur l’un des quatre ponts du splendide yacht, ouverts sur la mer mais protégé par des baies vitrées, à quelques encablures de l’île du Lido. Et une armée de loufiats pour les servir et desservir.

La pitance sera excellente, le vin de Californie tout autant. Surtout, le tout superbement présenté par le cuistot du bord. Un luxe discret mais inouï sous un léger zéphyr qui balance le grand yacht sur son mouillage.

Après les banalités et remerciements d’usage, Florence se mûre dans un silence absolu, comme absente, sans pour autant perdre la moindre parcelle des informations incroyables étalées à l’adresse de Paul, de l’apéritif au dessert, et jusqu’à leur retour devant le Danieli, en canot.

 

« Mon cher Paul, il faut que je vous donne quelques précisions. Votre frère a été assez vague sur vous pour que nous voulions en savoir plus… »

Et il résume.

L’opération « Megiddo » a été un cuisant échec.

En quoi consistait-elle ?

« Avez-vous lu le livret que je vous ai remis à notre première rencontre ? »

Bien sûr, entre deux séjours entre les cuisses de Florence hier soir, pour tout dire… Mais Paul garde ce détail pour lui !

« Avez-vous compris qu’il s’agit d’un texte millénaire et prophétique, tel qu’il prévoit que l’humanité débouche, après l’an mil qui vient après l’an mil, sur une nouvelle humanité ? »

Il avait lu jusqu’au bout.

« Et tous ces événements, passés se sont bien réalisés, sauf … l’avènement de ce nouveau monde. »

Il doit naître d’une crise apocalyptique, « révélatrice ».

« C’est d’ailleurs ce que nous avons cru voir arriver dès le 11 septembre 2001. Une date marquante et pas seulement due au hasard. Signifiant le changement. Mais choisie très précisément au point qu’elle en était presque prévisible. Pourtant, nous avons tous été surpris. »

Comme quoi, l’interprétation de toutes les prophéties censées prévoir la météo n’est pas encore une science exacte…

« Si ce n’était celle-là, parce qu’Al-Qaïda manquait d’une munition nucléaire, c’était une date autour du 27 juillet 2012. Un « 5 » d’abord, après un « 3 » en totalisant les chiffres composant la numérotation du jour. La prochaine fois, ce sera un « 2 » ou carrément le « 1 », chiffre du renouveau. La suite régressive des nombres premiers. »

Il fait quoi, là ? De la numérologie.

« Mais je parie pour un nombre impair, le « 1 ». Et le prochain 1 d’importance, c’est à Paris, le 14 juillet 2014, où seront attendus plus de 70 chefs d’État pour votre fête nationale à l’occasion de l’année du centenaire de la première guerre mondiale… Je voulais vous prévenir. Éventuellement pour que vous soyez sur vos gardes.  »

Rigolo, va ! Et pourquoi pas le prochain 14 juillet ?

Si on fait de la numérologie jusqu’au bout, ce serait plutôt un 14 juillet 2013, un « 9 », également impair et significatif de la fin d’un cycle…

« Mais ce n’est pas un nombre premier ! »

 

Et il va se passer quoi le 14 juillet 2014 ?

Aucune idée. « Plus exactement, une quantité d’hypothèses, toutes plus funestes et farfelues les unes que les autres. Imaginez donc l’état du monde si plus 70 nations sont privées de leurs chefs d’État à l’occasion d’un attentat terroriste, ce jour-là place de la Concorde…

Tout devient possible, comme en septembre 2001. »

Il y va fort… Surtout si la munition est nucléaire.

« Probablement pas : on surveille ça de très près, désormais… Et ce n’est pas une nécessité, compte tenu de l’endroit. »

D’autant que normalement, la veille, il y a finale de la coupe du monde de foot. Et si l’équipe de France gagne, ce qui reste encore assez aléatoire tout de même, pour une revanche brésilienne ratée de 1998, les champs Élysées risquent d’être bondés bien après le lever du soleil…

Harry n’avait pas pensé à ce « détail » reconnaît-il…

De toute façon, ce sont les brésiliens qui vont gagner cette coupe du monde-là. Les footballeurs tricolores n’ont pas le même talent et se feront éliminer dès le premier tour, pronostique-t-il.

À voir…

 

« Peu importe. Si je vous ai demandé de venir jusqu’ici, c’est pour vous dire qu’avant l’ouverture des jeux olympiques de Londres, nous nous étions tous préparés au pire, ne voyant pas trop comment « changer le cours des choses ». La guerre, qui pouvait être mondiale et nucléaire, était prête, ce coup-ci. »

Florence en reste bouche bée… tétanisée.

Il y aura d’autres situations qui pourraient déboucher sur une guerre « globale », notamment en Iran ou encore en Mer Noire qui commence à s’agiter.

« Pour sûr ! »

Et Paul se souvient effectivement que la liste était longue de tous les préparatifs alliés autour du Golfe Persique : un tiers des moyens militaires mondiaux, y compris nucléaires, y étaient déjà pré-positionnés et opérationnelles dès la mi-juillet 2012 !

« Et puis voilà. Le commando des terroristes vous croise au large du Portugal d’une façon totalement inopinée, invraisemblable même, et malgré les manœuvres du colonel Jackson, grâce à vous l’apocalypse nucléaire est repoussée ! Formidable, non ? »

Un coup de bol, oui !

« Ce qui vous vaut les bonnes grâces de tout le monde, y compris du Vatican… Mais il n’y a pas que ça. »

On y vient.

 

« Un an avant, vous mettez fin aux activités criminelles du professeur Risle. Un peu brutalement et du coup, en détruisant quantité de dollars finançant plusieurs années de recherches prometteuses dans lesquelles nous mettions bien de nos espoirs de voir naître un « homme nouveau », tel que prédit par la prophétie de « Jean-de-Jérusalem ».

Souvenez-vous : « Et l’homme voudra les pouvoirs de Dieu … Que sera devenu l'homme qui aura changés les lois de la vie ? Sera-t-il l'égal de Dieu ou l'enfant du Diable ?... L'homme se croira Dieu alors qu'il ne sera rien de plus qu'à sa naissance… Mais son bras sera armé de la puissance dont il se sera emparé ; et Prométhée aveuglé il pourra tout détruire autour de lui. Il restera un nain de l'âme et il aura la force d'un géant… Sa tête sera lourde de savoir. Mais il ne saura pas pourquoi il vit et il meurt », déclame-t-il avec emphase.

« Vous vous souvenez ? »

Paul a lu : « On y parle de notre monde actuel. Mais Monsieur Harrison, vous savez aussi les dernières strophes : quand le plein de l’an mil qui vient après l’an mil… Or, nous n’y sommes pas !

Pas la peine de précipiter les choses. »

Si justement !

« Plus tôt la suite surviendra, plus tôt l’Homme et l’humanité auront accompli son destin.

Nous y étions et ce n’est que partie remise. C’est pour cette raison que je veux vous mettre en garde. »

Il menacerait Paul, là ?

« Non pas du tout ! Vous êtes de ces « distingués », touché par la grâce divine ou guidé par quelques « mains invisibles » pour faire suivre à nos destinées d’humain le chemin de la sagesse. »

Mains invisibles, Paul a déjà entendu ou lu cette expression-là quelle qua part.

Et pas seulement dans ses cours d’économie parlant d’Adam Smith.

Dans Platon, Le Critias ou un autre ouvrage ?

« Oui, parfois les dieux antiques guidaient les hommes pour les conduire là où ils le voulaient. Et ces hommes accomplissaient des choses inattendues, parfois spectaculaires, extravagantes même, sans se rendre compte qu’ils contentaient alors seulement les dieux dans leurs desseins.

Il est probable que vous êtes de ceux-là. Votre destin vous dépasse, j’imagine que jamais vous n’auriez pu penser abattre « Ahmed-le-diabolique » au-dessus de la Manche. Personne d’autre ne l’a d’ailleurs fait, alors que ça aurait pu être possible, ici ou ailleurs, avant ou après. »

La main invisible, c’était Sœur-Sarah… Celle qui a guidé « Ahmed-le-diabolique » depuis le Nigéria jusque sur la route de Paul.

« Ah oui, la stigmatisée… » fait Harry qui manifestement sait beaucoup de choses.

« Encore fallait-il qu’elle naisse, qu’Ahmed fasse escale au Nigéria et qu’elle décide d’aller à sa rencontre malgré sa protection rapprochée. »

Un curé et Matilda, sa garde du corps en manque de sensualité détachée par le Vatican.

« Si je me rappelle bien, le pape Jean-Paul II avait fait le déplacement pour la visiter sur place… Comme quoi, les desseins du divin restent vraiment impénétrables, même quand ils sont clairs ! »

 

Et Harry reprend. « Vous êtes un personnage tout-à-fait extraordinaire, Monsieur de Bréveuil. Un « intouchable », pour nous. Et croyez-moi, c’est vraiment un immense privilège pour moi que de partager la même table que vous en ce moment.

Vous êtes d’abord « Charlotte », qui sauve un de nos pilotes abattu dans les montagnes afghanes. Plus tard tout un équipage. Vous êtes celui qui revient de toutes les missions impossibles, en Corée, comme partout où il faut extraire en urgence un allié en territoire hostile. Avouez que c’est extraordinaire ! »

Drôlement bien renseigné, « junior »…

« Vous vous retrouvez aussi sur le passage du Boeing qui tombe à l’eau dans l’atlantique, puis vous êtes celui qui met fin aux travaux du professeur Risle et maintenant celui qui empêche l’horrible et apocalyptique attentat sur Londres… J’avoue que je ne connais pas beaucoup de … héros moderne de votre calibre. Même plus… aucun à part vous !

Et d’ailleurs, plus que ça, vous trouvez le moyen de récupérer 35 milliards d’euros en déshérence et de rembourser mon pays, sans que personne ne le sache. Félicitations, vraiment ! »

Là, Florence se réveille en toussant d’avoir avalé de travers.

« Pour ne rien gâter, vous avez un goût très sûr en jolie femme ! »

Qu’elle en rougit une fois de plus.

Où veut-il en venir de déballer tout ce qu’il sait qu’il ne devrait pas savoir ?

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