Pourquoi se gêner, dit Monsieur Kicétou à son dauphin désigné quand il a s’agit de le former « l’Ah-reuh-lève » ?
L'Incroyable Ignoble Infreequentable
Pauvre Marianne...
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Pourquoi se gêner, dit Monsieur Kicétou à son dauphin désigné quand il a s’agit de le former « l’Ah-reuh-lève » ?
Mais c’est une autre histoire…
Le discours que vous n’entendrez jamais !
Avertissement : S’agissant d’une œuvre de fiction à caractère littéraire, naturellement toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant pu exister, voire « à exister », ici ou ailleurs, hier, aujourd’hui ou demain, n’est que pure coïncidence, fruit d’un hasard totalement improbable.
« Mes très chers kon-patriotes,
Mon mandat s’achève enfin. Il est temps, pour moi, d’envisager l’avenir sous des cieux plus ensoleillés et moins pollués, dans un pays qui voudra bien m’accorder le statut de « réfugié politique » ! Car vos juges et les critiques vont s’en donner à cœur joie dans les mois qui vont venir : C’est la loi du genre. C’est aussi ce qui rend encore plus détestable les coutumes de ce pays ! Dans les deux camps de tradition républcaine qui se sont opposés, chaque militant a pu faire des choix. Et les électeurs ont finalement tranché. Ce sont des choix d’une « médiocrité infinie » qu’il sera difficile de dépasser pendant longtemps. L’un était sans ambition particulière, même pas pour notre pays, même pas pour son avenir. L’autre n’a toujours eu qu’une seule ambition, qui n’est pas non plus celle de notre pays, mais juste la sienne, celle de me remplacer. Mais que du haut de lui-même. Et pourtant, il a tout fait pour n’être qu’une pâle copie de moi-même. Après tout, c’est bien dans l’époque et j’ai d’ailleurs ouvert largement la voie. Car jusque-là, ma seule ambition, a toujours été tournée vers le souci de servir notre pays. Force est de dire qu’il a bien fallu toujours « faire barrage » à plus nuls que moi-même : la « réaction » la plus extrême dans ce qu’elle avait de plus ignoble, de plus diviseur, cherchant à monter les citoyens les uns contre les autres ; les « progressistes » les plus sectaires aveuglés par des dogmes utopiques qui sont morts depuis si longtemps et qui ont mis tant de pays à genoux ! La tâche n’était pas aisée. En un demi siècle, j’ai toutefois réussi à empêcher un grand vizir impopulaire, trop occupé par sa feuille d’impôt d’accéder à la fonction que j’occupe. J’ai pu empêcher un « centriste mou » sans éclairage à briguer un deuxième mandat, lui aussi trop préoccupé par ses safaris avec son cousin africain et tant d’autres choses… J’ai eu grand mal à évincer l’ami des obscures tortionnaires d’un régime génocidaire : vous m’avez contraint à m’y reprendre à deux fois tellement cet homme-là avait du talent et de la pugnacité, tellement il avait compris comment vous diviser aussi facilement pour mieux régner. Je n’ai eu aucun mal à éliminer un ami de longue date, sans envergure, un cuistre qui s’est cru roi sans m’en demander la permission. Tout autant le grand vizir suivant que vous m’avez imposé, un trotskiste déguisé en « bobo » telle que toutes les « gauches caviar » du monde entier sont capables d’en fournir par tombereaux entiers : il y en aura d’autres, soyez-en sûrs. Quant à tel borgne et à sa clique, à ses pâles copies, de droite et de gauche, aux alter, aux marxistes et post-marxisant qui guettaient tous « leur tour » à nuire, c’était un jeu d’enfant : vous y avez pourvu de vous-mêmes. Merci pour eux. Naturellement, en un demi siècle d’exercice du pouvoir à des fonctions différentes, aucune des grandes réformes qu’il convenait d’entreprendre n’a été ni menée, ni même entamée : à peine en a-t-on parlé, de commissions en livres blancs. Durant toute ma carrière à la tête de notre pays, celui-ci a reculé sur tous les plans, et vous avec : De statut de puissance militaire respectée, arraché à force d’impôts, nous avons désormais un arsenal désuet face aux menaces du terrorisme international. De puissance exportatrice et commerciale, nous sommes devenus contraints d’importer toujours plus : nous devenons chaque jour plus dépendant du reste du monde. De puissance économique respectée, nous nous épuisons à tenir un rang médiocre par rapport aux plus petits pays du continent en terme de « performance globale », continent qui s’élargit sans nous. Là où il y avait 5 % de chômeurs, il y en a désormais presque le double auxquels il faut encore en rajouter plus du double « sortis des compteurs ». La pauvreté progresse partout, jusque sur nos places publiques. Nos entreprises, même celles attirées à coup de subventions et d'exonérations de toutes sortes, s’en vont pour déserter notre territoire devenu une vaste friche indolente. Nos campagnes ne produisent plus que de l’eau polluée et à peine de quoi nourrir tout le monde à force de subventions. Nos vedettes « s’exodent », jusqu’à y compris les idoles ! Nos riches mécènes aussi, depuis longtemps… Nos déficits publics enflent sans retenue. Notre dette publique que rembourseront, peut-être, d’autres, parfois même pas encore nés, épuisera jusqu’à les engouffrer toutes les énergies pendant plusieurs et durables décennies, sur plusieurs générations… Nos régimes sociaux, ceux qui font, paraît-il, l’envie du monde entier sans pour autant leur servir de modèle, meurent tous les jours un peu plus. L’organisation supranationale dans laquelle nous dissolvons notre originalité nationale, notre exception, contraints et forcés, nous dicte désormais jusqu’aux mentions obligatoires sur nos paquets de cigarette, le contenu de nos bouteilles de vins et d’eau. Nous sommes devenus incapables de ne pas renoncer, parfois à des appellations prestigieuses, voire aux recettes séculaires, même pour faire un fromage ou du chocolat ! Car, sans elle, nous ne serions même pas l’ombre de nous même, devenus trop dépendants des diktats des commissions où nous sommes plus inaudibles… Dans le concert des Nations, quand le Pays parle, le monde entier, les rares fois où il l’écoute, se retourne contre lui, lui cloue le bec quand il n’est pas « mis au piquet ». Je m’arrête : la liste pourrait être trop longue. Jusqu’à en être risible. Tout cela, personne n’a pu vous le dire : car tous sont aveuglés par leur propre médiocrité, par leur ambition à me remplacer. Tout cela est magnifiquement le résultat de la « insuffisance ambiante », que j’ai brillamment conduit contre « encore plus mauvais encore que moi » : mon unique rôle aura été de vous éviter le pire. Car dans une compétition électorale, comme dans toute compétition, il faut être le meilleur pour l’emporter et seulement cela : ce que j’ai fait jusqu’alors. Et ce n’était pas bien difficile : au royaume des aveugles, le borgne… Pour cela, j’ai réussi à mettre sur pied et à faire fonctionner une « machine » à trahir. Un de mes illustres prédécesseurs voulait rassembler. Je l’ai fait. Avec cet unique moyen : c’est tout dire ! La voie a été tracée par son successeur, candidat sans « investiture » qui profita d’une de ses faiblesses historiques. Ce trait commun à tout ce qui a pu suivre perdure encore aujourd’hui, à chaque élection majeure : c’est leur plus petit dénominateur commun. Il n’y a vraiment que cela qui soit « porteur », qui recueille jusqu’au dernier suffrage, qui vous mobilise vraiment : un slogan vous suffit, une affiche tout autant. C’est le règne du publicitaire que vous affectionnez tant. Peu importe l’ivresse, du moment que le flacon est beau : c’est dire que vous méritez bien que ce sort là. Il faut dire que le dernier choix n’était pas facile : médiocrité nationale, d’un pays qui souffre ou qui se bat, médiocrité dans son statut international, absence même de la vision d’un avenir collectif dans les deux camps : des poncifs éculés, des recettes vieilles comme le monde auront suffi à vous convaincre. Ce soir, vous avez fait le choix d’un retour vers encore plus de médiocrité : j’étais décidément « hors compétition », hors concours. Pouvait-il donc en être autrement ? Aujourd’hui, après avoir été si nuisible à mes adversaires en politique autant qu’à mes « amis », je vous ai suffisamment las de vous avoir tant trompé pour mériter quelques repos. Je reste désolé d’avoir à passer le relais à pire que moi : mais après tout, il faut bien que le « père meurt » un jour pour laisser la place à ses héritiers. C’est une des lois de la nature contre laquelle je ne peux et ne veux rien. J’aurai eu juste le mérite de les « bien former ». Vous apprécierez leurs performances, je n’en doute pas. Un des grands hommes de cette époque révolue – j’étais jeune à l’époque – avait dit en parlant de ses concitoyens à lui, qu’ils étaient des veaux. Je constate qu’en ce qui vous concerne, vous avez mûri, que vous avez grandi : vous êtes des bœufs, mûrs pour l’abattoir avant que de devenir de la vieille carne dont on fait de la gelée ! Bonne soirée à tous ! » Ce discours imaginaire, « que vous n’entendrez jamais », a été préparé à la demande de Monsieur Kicétou, Président du pays « Opetitbonheurcaché », enregistré la veille de son départ pour Cuba après des élections organisées pour le remplacer, faute d’avoir pu le destituer autrement. Re-Avertissement : S’agissant d’une œuvre de fiction à caractère littéraire, nous rappelons que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant pu exister, voire « à exister », ici ou ailleurs, hier, aujourd’hui ou demain, n’est que pure coïncidence, fruit d’un hasard totalement improbable, naturellement.