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D'où Erre-Je ?

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  • : La seule question à laquelle personne ne sait répondre reste : la place de l'Etat. Quel est son rôle ultime ? Le reste n'est alors que dérives quotidiennes pour soi-disant, le "bonheur des autres" avec "le pognon des autres". Bonne lecture
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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:31

S’inspirerait de « l’Ignoble » !

 

Ça s’est passé l’autre jour dans une banlieue de Varsovie. Grosse discussion entre diverses personnes issues des milieux syndicaleux dans « la boutique » où je fais provisoirement « gourou » pour mon pote de « cousin berlinois » (lui est en exil depuis plusieurs décennies). Sa filiale, celle qui fait du bénéf’ et paye tout le reste…

Comme c’est en « polak-natif » et que là, alors, je n’y comprends vraiment rien, on m’a attaché une francophile & francophone pour me traduire l’essentiel.

Jolie brune aux yeux bleus intenses… Je vous passe les détails.

 

Lire la suite…

(AVERTISSEMENT IMPORTANT : Suite à quelques « difficultés » à prévoir et déjà vécues, ce blog, avant d’être dissout et fermé par « les autorités » de « Gauloisie-supérieure », se délocalise aux USA, terre bien connue de toutes les « non-libertés » et dictatures-avancées.

Ceux qui suivent le lien ci-dessus changent donc délibérément de législation internetique applicable localement, à leurs seuls risques et périls naturellement…)

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 04:01

Le docteur « @-talli » a encore frappé

 

« Positiver », c’était l’accroche de l’enseigne d’hypermarché « Carrefour »… dans le temps !

Et « magic-talus », après en avoir fait des kilomètres, globalement tous les deux ou trois ans, il s’est de nouveau enroulé dans les rideaux pour fumer la moquette et nous sortir 45 propositions pour … « positiver ».

Naturellement, je me suis procuré son rapport (260 pages dont seulement 150 de « fond ») où il explique à qui veut bien le comprendre, que l’économie « positive », c’est penser le long-terme !

Ah oui ? Entre deux chopes de Picon-bière ?

 

Alors, juste pour en rire, un petit détour rigolatoire dans cette actualité ébouriffante de contrariétés.

 

Proposition n° 1 : Repenser profondément les objectifs des entreprises.

Il s’agirait pour elles de ne pas prioriser leurs profits, mais d’inclure dans leur gestion le côté « positif »…

 

Proposition n° 2 : Ouvrir à toutes les organisations privées la possibilité d’inscrire les objectifs positifs au cœur de leur stratégie, sans créer de nouveaux silos.

« Silo », je n’ai pas tout bien compris à quoi il faisait allusion…

Mais bon, la « 2 », c’est un peu la « 1 » en plus « romantique », suppose-je.

 

Proposition n° 3 : Définir un statut du dirigeant d’entreprise.

Là, il s’agirait de les recruter non plus comme étant propriétaires de leur boutique, mais comme « habilités » à les diriger…

Au regard de leur « positivité », n’est-ce pas !

 

Proposition n° 4 : Définir des indicateurs extra-financiers de référence.

Un nombre restreint (5 maximum) d’indicateurs, « positifs », sociaux et environnementaux, que toutes les organisations devraient produire sans pour autant noyer les observateurs sous un flot d’indicateurs…

On a déjà à fournir des indicateurs financiers, fiscaux, réglementaires, sociaux pas trop faux, alors une bordée de plus, il y a franchement de quoi « positiver ».

 

Proposition n° 5 : Œuvrer en faveur d’une évolution profonde des normes comptables internationales…

Le grand rêveur ! Quand je vous dis qu’il a fumé un truc « pas dans la pharmacopée autorisée »…

 

Proposition n° 6 : Créer une agence européenne de notation positive.

Et allons-y : Encore un « zinzin » de plus !

 

Proposition n° 7 : Faire de l’investissement socialement responsable un véritable levier pour la croissance de l’économie positive…

Là non plus, je n’ai pas tout compris de quoi qu’est-ce, un peu comme si aucune initiative, même ultra-spéculative n’était pas en soi un investissement ultra-socialement responsable !

 

Proposition n° 8 : Créer un fonds mondial d’économie positive.

La « Berd » ne lui a pas suffi !

 

Proposition n° 9 : Développer massivement les « social impact bonds » et les « green bonds ».

Si c’est une façon d’arnaquer le chaland comme une autre pour qu’il vous refile son pognon, pourquoi pas ?

 

Proposition n° 10 : Permettre le développement du financement participatif.

Chut ! Ne lui dites pas, il ne sait pas que le canal de Suez et celui de Panama ont été creusés comme ça…

 

Proposition n° 11 : Rediriger l’épargne et les investissements vers les activités positives (cf. proposition n° 9…).

 

Proposition n° 12 : Favoriser le développement de la micro-finance.

Son dada… Là encore, on dirait une poule qui a réinventé l’œuf…

 

Proposition n° 13 : Renforcer l’action des banques contre l’exclusion bancaire.

Trop drôle, n’est-ce pas !

 

Proposition n° 14 : Poursuivre et amplifier la lutte contre les paradis fiscaux.

Haro sur le régime fiscal des agriculteurs qui comporte tellement de « niches » que s’en est un paradis tout entier ?

 

Proposition n° 15 : Créer une véritable taxe sur les transactions financières.

Mais si : Il redécouvre le fil à couper le beurre. Allumé, le type !

 

Proposition n° 16 : Indexer la rémunération des dirigeants sur la positivité de l’entreprise.

Té, comment ne pas y avoir pensé avant. Et on les paye avec les déficits ?

 

Proposition n° 17 : Renforcer les actionnaires de long terme.

C’est déjà en cours depuis 1867…

 

Proposition n° 18 : Intégrer des critères positifs dans les choix des marchés publics.

La belle usine à gaz à créer…

 

Proposition n° 19 : Rénover les partenariats public-privé (ppp) en des contrats de performance environnementale et sociale.

Hein que c’est beau les utopies… Déjà qu’on a du mal avec ce qui existe…

 

Proposition n° 20 : Rendre obligatoire l’affichage de l’impact social et environnemental des produits.

J’en veux sur chaque litre de l’essence de mon « tas de boue à roulette » !

 

Proposition n° 21 : Rendre les administrations publiques véritablement positives.

Déjà, les rendre toutes utiles et performantes au prix où elles coûtent, ce serait un grand progrès pour le pays.

 

Proposition n° 22 : Engager le développement d’une e-administration et d’un « open government ».

Facile pour le type juché sur sa colline quand EDF n’est déjà pas capable de lui livrer une peu de courant et « Transe-télécom » une ligne sans faux-contacts…

 

Proposition n° 23 : Étendre le concept de responsabilité élargie des producteurs à d’autres problématiques que le recyclage.

Le recyclage, ce n’est pas encore gagné, alors le reste…

 

Proposition n° 24 : Défavoriser fiscalement les organisations non positives et valoriser les comportements positifs.

Avec quel pognon ? Et pourquoi tuer « positivement » ce qui est nécessaire à la vie économique « positive » ?

 

Proposition n° 25 : Créer des pôles de coopération territoriale positive. …

 

Proposition n° 26 : Mettre le numérique au service de l’innovation par tous et pour tous.

Ah ? Pourquoi pas ?

 

Proposition n° 27 : Lancer une négociation sociale sur l’introduction du long terme dans la gouvernance de l’entreprise.

Encore un qui n’a jamais négocié avec des syndicalistes…

 

Proposition n° 28 : Encourager les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le gaz de schiste et le nucléaire auraient ses faveurs ?

 

Proposition n° 29 : Sensibiliser les élèves des écoles à l’altruisme et à l’économie positive.

Et plus à la « théorie du genre » ? Arf : Encore un « has-been » !

 

Proposition n° 30 : Rendre le service civique obligatoire et international.

Vive l’appel sous les drapeaux !

 

Proposition n° 31 : Faire de l’école un lieu d’échange entre les générations.

Oui, parce qu’on ne le vous dit pas assez, mais les apprenants et leurs professeurs sont déjà aussi débiles les uns que les autres pour être de la même génération : Y’a qu’à voir le niveau de notation aux concours de recrutement…

 

Proposition n° 32 : Mettre les technologies de l’information au cœur de l’éducation.

Avec tout le pognon dépensé depuis « sous le Chi », elles n’y sont pas déjà ?

 

Proposition n° 33 : Créer un espace mondial de partage du savoir.

« Gogol » existe déjà !

 

Proposition n° 34 : Créer un haut-commissariat au long terme.

Et à courte-vue… pour transformer le conseil économique, social et environnemental (CESE) en un « Conseil du long terme ou d’orientation vers la société positive ».

Ils vont apprécier qu’on trafique encore la constitution pour leurs beaux yeux !

 

Proposition n° 36 : Organiser chaque année un débat au parlement sur l’évolution de l’indice de positivité de l’économie.

Comme si ils n’avaient que ça de plus urgent à faire.

 

Proposition n° 37 : Rédiger une charte mondiale des responsabilités universelles.

Les dix commandements ne lui suffisent plus…

 

Proposition n° 38 : Créer un tribunal mondial pour juger les crimes commis contre l’environnement.

Et pas contre les gazeurs ?

 

Proposition n° 39 : Renforcer la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux dans les procédures d’arbitrage.

 

Proposition n° 40 : Poser les fondements d’un futur « état de droit mondial ».

Là encore, la charte de l’ONU ne lui suffit pas ?

 

Proposition n° 41 : Mieux valoriser les emplois positifs.

Avec quel pognon, chef ?

 

Proposition n° 42 : Étendre les possibilités pour les salariés privés et publics de s’engager au service d’une cause altruiste.

Bien des entreprises les y poussent déjà, comme d’un aperçu de la porte de sortie…

 

Proposition n° 43 : Lutter contre toutes les formes de discriminations.

Très bien.

 

Proposition n° 44 : Favoriser le développement de l’économie du partage, ou « économie collaborative », qui émerge déjà dans de nombreux domaines (échange de maisons, couchsurfing, co-voiturage, auto-partage…).

Puisqu’elle est rendue possible par internet et se développe grâce aux réseaux sociaux, nous dit-il.  

 

Proposition n° 45 : Promouvoir la « ville positive ».

Vote pour « Haine-Ka-Aime » !

 

Et puis il nous fournit en plus, comme si il lui fallait en rajouter une couche dans son délire discriminant de « sachant », avec deux rubriques :

 

A – « L’important » :

Ce sont les mesures piliers, les chantiers à lancer d’ici 2017.

Pour poser le cadre de l’économie positive :

 

1. Inscrire dans le droit la mission positive de l’entreprise ;

2. Refondre les normes comptables pour intégrer le long terme ;

3. Définir des indicateurs positifs extra-financiers ;

4. Réformer la gouvernance de l’entreprise pour rééquilibrer l’interaction entre les différentes parties prenantes et intégrer le long terme ;

5. Créer un fonds mondial d’économie positive ;

6. Repenser globalement l’architecture de la fiscalité des entreprises autour des externalités positives ou négatives ;

7. Transformer le CESE en conseil du long terme/conseil d’orientation vers la société positive ;

8. Créer un tribunal mondial de l’environnement ;

9. Œuvrer pour l’adoption d’un grand texte international sur les responsabilités universelles et la protection de l’humanité sociétal ;

10. Orienter l’éducation vers l’économie positive en sensibilisant les plus jeunes au long terme et à l’altruisme.

 

B – « L’urgent » :

Ce sont les mesures quick wins, applicables rapidement, pour enclencher la dynamique de l’économie positive dans les douze prochains mois.

 

1. Intégrer l’innovation sociale dans le crédit impôt/recherche ;

2. Lancer un programme d’identification et de structuration de pôles territoriaux de coopération positive ;

3. Cartographier les politiques qui permettent une responsabilité élargie des producteurs (sur le modèle d’éco-emballages) ;

4. Rendre obligatoire l’affichage positif pour permettre un choix éclairé des consommateurs…

5. Agir par la commande publique ;

6. Mettre en place les contrats de performance environnementale et sociale en lieu et place des partenariats public-privé ;

7. Renforcer les possibilités de financement participatif ;

8. Lutter contre le trading à haute fréquence à travers une taxe sur les transactions financières ;

9. Démarrer la transition énergétique ;

10. S’engager dans le numérique (e-administration).

 

En gros comme en détail, si on ne fait pas « tout ça », que personne ne s’étonne que ça merdoie sévère dans les années à venir.

D’ailleurs, il l’avait bien dit la dernière fois : C’est à prendre ou à laisser et vogue la galère.

 

Ce type-là est superbement cinglé : Son cas relève soit du ministère de la santé, soit de celui des arts (d’enfoncer les portes ouvertes), théâtre de boulevard, section comique.

En bref, avec des « sachants » pareils, je ne m’étonne plus qu’on en soit là où on est rendu.

Et dire qu’il a fait sherpa de « Mythe-errant » pendant des années… avant d’aller se noyer dans la « Berd » !

 

Ça méritait un peu de pub pour le baveux, tous ces efforts-là, à celui à qui on n’a rien demandé, finalement… sauf « François III » lors du premier « LH Forum » des 13 et 14 septembre 2012 !

Faut dire qu’on a tellement de sous à claquer en « études », qu’on pouvait faire l’effort, n’est-ce pas, au lieu de tenter de réduire nos déficits courants avec la sueur du peuple.

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 04:05

Le rapport « Galle-oie »…

 

Voilà quelle que chose d’assez extraordinaire… « François III » s’accorde avec son « aile écolo-bobo » pour affirmer démanteler au moins une centrale nucléaire durant son quinquennat : Celle de Fessenheim, la plus ancienne.

Et du coup donner à notre pays un avantage compétitif supplémentaire par rapport au reste du monde, celui d’une nouvelle filière industrielle du redressement productif : Le démantèlement des pourritures nucléaires !

Voilà bien une ironie supplémentaire du dogmatisme « écolo-soce-bobo », même si plus généralement on est encore « à la masse » sur le sujet, me semble-t-il.

 

Parce que non seulement, « nos politiques » n’y connaissent rien en ce domaine et que vous allez en rire : Les leaders absolus de la « décontamination » sont des anglo-saxons, connus en « Gauloisie-contaminée » sous le nom et la marque de « Fort-bel » (nom « truqué », comme d’habitude : Il s’agit d’anciens clients…), à qui l’on (EDF, Areva & Cie) soustraite tous les dossiers (ou presque).

Je sais, parce que je connais : Ils m’avaient chargé, à travers un ancien élève à mes cours appliqués de fiscalité-pointue (comme quoi, le droit, ça mène à tout à condition d’en sortir), de créer ex-nihilo une convention collective applicable à leur métier spécifique.

 

Nous avons déjà abordé le sujet jusqu’ici à travers le commentaire d’arrêt de la Cour d’Appel de Paris (non publié) qui condamnait systématiquement cette société à payer jusqu’à 24 mois de salaires d’indemnités à des contrats de travail atypiques de quelques semaines, comparables à celui des intermittents du spectacle, commandés par « l’urgence de la force majeure » et par ailleurs forts-légaux quand il s’agit du BTP : Le « contrat de chantier ».

 

J’explique : Il y a un sinistre quelle que part.

Le tunnel sous la Manche, du Mont-Blanc, le parking machin, la cathédrale de Rouen, l’hôtel de Rennes, les inondations dans le Gard, peu importe.

Que ce soit le feu ou les intempéries, non seulement l’événement est parfaitement aléatoire et improbable, mais ça se termine toujours par des tombereaux de flotte déversés à la va-vite et n’importe comment, soit par les orages, soit par les pompiers.

L’eau c’est génial en soi, c’est une cendre chimiquement inerte et fluide et ça noie globalement à peu-près tout.

Bon d’accord, pour des alcooliques comme moi, l’eau c’est extrêmement dangereux, jusqu’à parfois provoquer des « comas-hydrauliques » à peu-près semblables à leurs alter-ego éthyliques (je sais : Je connais !), mais la plupart des gens s’en protège par divers artifices : Parapluies, imperméables, combinaisons sous-marines, navires et autres boîtes hermétiques, genre « habitation » ou mobile à quatre-roues !

Comme si ils n’étaient pas nés étanches…

Mais l’eau, ça charrie un peu n’importe quoi aussi (débris, cadavres, montagnes entières) et ça pollue méchamment : Il suffit de voir la couleur de la mer en littoral après un orage !

 

Bref, l’objet qui subit ce type d’affronts, même après le passage des pompiers et un bel incendie, il est « contaminé » de toutes sortes de suies qui vont poursuivre, jour après jour, leur travail de sape chimique des matériaux abîmés.

Chacun peut comprendre ça, que même la médecine estime que c’est cancérigène : C’est dire !

Pour « faire joli » et « réhabiliter », on peut « encapsuler » le désastre : Un coup d’enduit, un peu de couleur dessus et le tour est joué.

Ce qui n’empêchera pas les acides des suies de poursuivre, bien cachés, leur œuvre de destruction qui réapparaîtra, comme la rouille (qui n’est qu’une réaction chimique d’oxydation lente alors que pour un incendie elle est rapide et « chaleureuse »), avec leurs effets mécaniques bien des années plus tard…

Pour empêcher ça, soit on casse et on reconstruit, soit on prend des volontaires formés à ce genre de choses, bien protégés, et on « décontamine » avec des bases corrosives qui ont pour tâche de nettoyer les suies avant destruction des supports : C’est l’assureur qui décide après calculs comparatifs.

Des produits comme le Destop y suffisent, même si leur usage industriel est fortement encadré, alors que chez vous, pas du tout.

Pour les matériaux « nucléarisés », on procède un peu différemment : On encapsule avec ce qu’on a sous la main, on concasse, quitte à réduire en poudre et on passe le tout carrément à la torche à plasma !

Cher mais radical.

En revanche, quand il s’agit de récupérer des archives-papiers, des tableaux, des tapis, on te prend des « bac-plus-cinq » qui te vont cryogéniser l’ensemble délicatement et ça se finit au fer-à-repasser de la ménagère avec douceur et tendresse pour reprendre forme originelle.

Bref, des techniques pointues qui relèvent du « bricolage », adapté à chaque cas. Pas vraiment compliqué.

 

Pour en revenir à la boîte qui a coulé sous les contentieux prud’homaux, les meks, ils ne sont pas si kons que ça.

D’abord, ils se sont calés avec la loi locale interprétée sauvagement par les prud’hommes et les Urssaf, et ont transformé leur « contrat de chantier » en CDI.

Les salariés ainsi « protégés » n’étaient pas contents du tout : D’abord ils étaient tenus d’être présents à longueur de temps à se les tourner en attendant un sinistre improbable, ensuite, 35 heures obligent, ils gagnaient moins que quand ils étaient appelés en urgence.

En CDD de « contrat de chantier », au moins ils pouvaient refuser s’ils étaient déjà occupés par ailleurs ou s’ils avaient décidé de prendre des « vacances » avec Madame et les marmots, mais ensuite, sur les chantiers, ils étaient les rois du pétrole à ne pas compter leurs heures au tarif le plus élevés et apparaître comme des héros à réparer les dégâts des pompiers…

Là, d’un coup, ils devenaient des « fonctionnaires-glandeurs » obligés de pointer.

Démissions quasi-systématiques et retours en CDD à la première occasion.

Bref, tellement infernal, que finalement la « boutique » a disparu pour se relocaliser en Autriche.

Bien sûr ça fait bizarre depuis de voir ces colosses détachés-provisoires parler allemand sur les chantiers de décontamination de « Gauloisie-aberrante », habillés en « costar-cravate » sous leurs scaphandres de protection, débouler en moins de douze heures et bosser le temps qu’il faut en respectant, chronomètre à la main, les horaires de travail imposés par la législation du travail local.

Notez qu’ils n’ont qu’une hâte, c’est de rentrer chez eux le plus vite possible, au lieu de glander dans les hôtels de luxe (ce n’est pas eux qui payent, mais l’assureur) de la ville où ils opèrent.

Vous comprenez que pour ces « travailleurs de luxe », la convention collective des « techniciens de surface », qui vident vos poubelles dans les quartiers chics quand vos concierges portugaises ou espagnoles ne peuvent plus le faire pour cause de hernie imaginaire, n’était pas du tout adaptée.

De là à créer une filière de « redressement productif » toute neuve, permettez-moi donc de rigoler bruyamment de l’immense fatuité de « François III » et de ses équipes, qui ne connaissent même pas l’étendue de leur propre ignorance sur le sujet.

 

Pour faire bon poids, les fantasmes de « François III » se sont traduits par la commande à « Luis-Galle-oie » d’un rapport sur le sujet plus vaste de la ré-industrialisation du pays.

On en attend avec impatience le contenu promis pour le 5 novembre prochain, mais entre-temps, a « fuité » l’étendue du désastre à l’occasion d’une entrevue, « franche & virile » avec Delphine, la ministre de l’écologie nationale, qui s’est fait mener en « Bateaux » pour reconnaître un « désaccord net ».

Première étape : La « Gauloisie-internationale » « a deux richesses phares, le nucléaire et les gaz de schiste » : Pan dans les dents !

J’aurai aussi rappelé qu’elle a ses femmes, qui aiment la gaudriole, que les naissances n’ont jamais été aussi nombreuses et que ce n’est pas prêt de s’épuiser, tellement nous sommes nombreux à nous occuper de les contenter sensuellement !

 

Mais pour revenir aux réalités-sauvages, il faut tenir compte du contexte entre « pro » et « anti » gaz de schiste dont les tensions sont loin de s'apaiser.

« François III » a eu beau avoir créé la surprise mi-septembre en annonçant l'annulation de permis d'exploration dédiés au gaz de schiste lors de la conférence environnementale, les défenseurs de l'exploitation de ce gaz non conventionnel continuent à donner de la voix.

Selon la presse nationale, « Luis Galle-oie » prendrait une position en faveur de l'exploitation des gaz de schiste dans le cadre de son rapport sur la compétitivité des entreprises. Et l'ex-président d'EADS a eu il y a quelques jours une « conversation explosive » à ce sujet avec la ministre de l'Écologie.

« Bateaux » se serait même mise « en colère » parce que celui-ci lui aurait annoncé que son rapport contiendrait « un chapitre sur la nécessité d'exploiter les gaz de schiste pour l'Hexagone qui dispose de près de la moitié des ressources potentielles en Europe de l'Ouest ».

Monsieur le rapporteur de l’étude de la « compétitivité de nos entreprises » aurait assené à la ministre « sa vérité », et qu' « il est hors de question de faire l'impasse » sur toutes ses ressources énergétiques.

En effet, d'après l'Agence américaine d'informations énergétiques (EIA), le sous-sol de mon pays regorgerait de 5.100 milliards de mètres cubes de réserves récupérables de gaz de schiste.

Soit plus d’un siècle de consommation annuelle...

 

Du coup, à Hyderabad, en Inde, où elle participait à une conférence de l'ONU sur la biodiversité, la ministre a démenti jeudi le caractère « explosif de la rencontre » tout en assumant un « désaccord net ».

« Certains tenteront en permanence de remettre le sujet sur la table mais, d'un point de vue politique, le débat sur les gaz de schiste est clos », a indiqué Mme « Bateau » à l'AFP : Vive les dogmes incontournables !

 

Notez qu’outre-Atlantique, le boom des gaz de schiste a permis de faire baisser le prix du gaz, qui est aujourd'hui quatre à cinq fois moins cher qu'en Europe.

Cette énergie bon marché a déclenché une relance des investissements industriels, notamment dans la chimie et la pétrochimie : Que du « productif » !

Selon Solvay, les chimistes américains ont annoncé 16 milliards de dollars d'investissements nouveaux sur cinq ans sur le territoire américain au cours des douze derniers mois. Beaucoup de projets qui auraient dû se dérouler au Proche-Orient ont été rapatriés aux États-Unis, qu’ils en deviendraient même « exportateurs » d’ici sous peu.

Des arguments qui n’ont pas laissés insensible le ministre du « Redressement productif », paraît-il, moins dogmatique, semble-t-il.

 

Quant aux suppôts des « déclinistes », ils dénoncent quant à eux la contamination des sols, les fuites de gaz, ou la surexploitation des ressources en eau occasionnées par l'exploitation de cet hydrocarbure.

Ce qui n’est pas faux, mais bon, l’eau retournerait à l’eau : Ce n’est qu’une cendre chimique.

Ils soulignent également le manque de transparence sur les additifs chimiques utilisés pour réaliser la fracturation hydraulique (alors que la « mécanique » y suffit).

Mi-septembre, le Président a défendu une « ligne de conduite » ferme contre l'exploitation des gaz de schiste, en demandant à sa ministre « de prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l'État ». Les premiers permis de recherche au large de la Guyane ayant été abrogés l'an passé par le précédent gouvernement.

Dommage qu’on se brouille ainsi la vue à court-terme pour des enjeux stratégiques d’indépendance énergétique. Souligner les enjeux d'une énergie « bon marché » pour les entreprises et les particuliers, ce n’est pas si insolent que ça, finalement.

 

Et puis, seconde étape, quelques « fuites » nauséeuses plus tard, on apprend que le rapport de l'ex-patron d'EADS sur la compétitivité recommanderait plus sérieusement une trentaine de milliards d'euros d'allégements de charges sociales : Dix sur les charges salariales (en commençant par les plus hauts-salaires) et 20 sur les charges patronales. « C'est un ordre de grandeur », indique son entourage.

Qu’on nous rétorque aussi savamment que : « Agir sur les hauts salaires, c'est peut-être bon pour la compétitivité à long terme, mais ce n'est pas créateur d'emplois à court terme ».

Certes. Mais c’est surtout parce que ça coûterait plus cher, puisque ce sont les emplois les « plus nombreux »…

Et pour financer la mesure, il proposerait plusieurs pistes, comme une hausse de la TVA (et/ou de ses taux réduits), de la CSG ou de la fiscalité écologique. « Il n'y aura pas un financement clef en main, ce n'est pas un rapport de l'Inspection des finances », prévient-on tout de même.

Or, je les aime : Le gouvernement est contre une hausse du taux global de la TVA (qui augmenterait d’autant la hausse des prix et la machine à inflation, désormais la seule solution pour éviter la faillite sur emprunt…), contre la hausse de la CSG (qui pèserait sur les salaires et les retraites), et la fiscalité verte est à manier avec prudence pour ne pas peser sur le « made in France ».

Personnellement, je suis contre toute hausse de quoi que ce soit : À plus de 50 % de prélèvements obligatoires, il est déjà plus que temps de cesser de tuer la « poule aux œufs d’or » en l’étouffant de taxes, d’impôts et de charges !

 

Et d’ailleurs j’en rigole pour la « fiscalité-verte » : Les moteurs diesels n’y couperaient pas !

De quoi justifier de faire fermer les sites dédiés à PSA, n’est-ce pas…

Justement ceux qui ont provoqué le choc de l’été dernier sur la compétitivité et la création de la commission « Galle-oie », c’est dire s’ils manquent parfois tous de bon sens éclairé…

 

C'est pourquoi l'idée d'inviter l'État à tailler d'avantage dans ses dépenses a récemment refait son apparition (même s’il n'est pas encore certain qu'elle soit inscrite dans le rapport final).

Et là, ce serait une bonne nouvelle, quoique je pense qu’on l’enterrera rapidement : Ça méritait quand même d’être souligné, pour une fois que le bon sens refait une très brève « apparition en surface »…

« C'est un rapport qui engage son auteur, qui n'engage pas le gouvernement, pas le président de la République », a déclaré vendredi « François III ».

« Le rapport Gallois est un élément [...], mais ce n'est pas le seul point de vue qui compte », a ajouté dimanche sur « antenne 3 » le ministre du Travail.

 

À mon humble sens, les dogmes tournent une fois de plus le dos au progrès.

Et c’est assez curieux que les « forces de progrès » se fassent ainsi si rétrogrades, voire « réactionnaires ».

Aurait-on assez de cire d’abeille pour s’éclairer et se chauffer dans ce pays ?

Il paraît qu’elles meurent par millions pour cause de maïs-transgénique (ou une autre horreur) dont les six facultés de sciences agronomiques viennent dans un bel élan unanime de nous dire que jusque-là, aucune étude ne démontre l’ombre d’un doute quant à leur innocuité pour la santé humaine…

Bien malgré la dernière étude de l’université de Caen sur le sujet, dont on parlait l’autre fois…

 

« Monte-Bourre », notre ministre du redressement industriel, il n’a quand même pas de chance d’être entouré de potes avec du cambouis dans les yeux et de la crème fraîche dans le cerveau : Tournez le dos au nucléaire, ne pas exploiter le gaz de schiste alors que celui de Lacq s’épuise, augmenter encore ci ou ça, ça ce serait le progrès, même si ce ne sont que des « transferts » !

Piquer l’argent là où il est et en redonner une partie là où il en faut ?

Comprendra-t-on un jour que ces jeux de vases communicants ne réduisent en rien nos problèmes de « panier-percé » ?

 

Quant à créer sui generis une industrie du démantèlement de quoique ce soit, sauf pour le bon sens, ce n’est décidément pas avec ceux-là qu’on y parviendra.

Hélas : Mais vous avez voté pour « ça », à chacun de nous de s’en mordre les doigts, n’est-ce pas !

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 04:24

« L’Orfèvre » te nous concocte une loi…

 

Attention, elle part d’un postulat vieux comme l’énarchie : Il paraît que la « distribution » s’en met plein les poches pendant que les industriels de l’agroalimentaire pleurent misère et que les agriculteurs sont mourants.

Ce sont pourtant ces derniers qui produisent ce que vous becquetez tous les jours, ici, là chez vous dans votre assiette, ou ailleurs, là-bas, dans votre « cantine » d’entreprise…

Et c’est tout juste si 15 à 18 % du fric que vous laissez à l’étal fini par rémunérer leur travail !

Dégueulasse, hein ?

Encore un peu et figurez-vous qu’ils ne pourront plus rien produire et vous crèverez la dalle : C’est dire s’il est urgent que le législateur légifère sur le sujet, non ?

 

Alors qu’on compte bien : Faut pas oublier au passage que l’État commence par vous piquer 5,5 % dans votre assiette, rien que pour parler de la TVA.

C’est 19,6 % sur les boissons alcoolisées, sans compter la capsule-congé (le droit de circulation du producteur au consommateur), ni la TIPP, ni la taxe à l’essieu qui vous permettent d’avoir tout ça à portée de votre frigo, ni encore moins la super-taxe sur les bénéfices issus de la vente de carburants, l’impôt sur les bénéfices, la taxe sur les grandes-surfaces, sur l’équarrissage, les huiles alimentaires, etc. qui sont faits sur votre dos et porte-la-monnaie réunis, et je ne te raconte pas l’IR sur les salaires versés à tous les « laborieux » qui bossent pour vous…

Ne gâchons pas le plaisir avec les charges sociales, qui représentent un gros quart, on le récupérera plus tard (ou d’autres), mais sachez que c’est 25 % minimum du prix payé qui revient à l’État et ses démembrements divers et locaux, payés tout au long de la chaîne alimentaire, depuis le grain de tourteaux jusqu’à la flotte qui sert à cuire vos légumes et nettoyer votre vaisselle dégueulassée.

Mais comme c’est réparti sur toute la chaîne de la graine plantée jusqu’à votre assiette, ça ne se voit pas et ce n’est sûrement les énarques qui vous le diront : Ils en perdraient leurs avantages-acquis !

 

Et puis vous leur devez bien ça : Ils s’occupent de votre bonheur jusque dans votre assiette et le bonheur ça a un coût, puisque ce sont eux qui pondent flopée de réglementations qui n’empêchent pas de vous faire manger de la m… (étron scatologique), épurée de tout danger intempestif, tellement le produit que vous bâfrez n’a strictement rien à voir avec celui qui a poussé dans un champ.

Vaguement la matière première, et encore.

 

Revenons plutôt au « brut de chez brut ».

Que je te prends un « industriel » au hasard, mais « côté-paraphé » jusqu’en bourse des valeurs morales. Un qui fait aussi « client chez moi » et qui passe sa vie à découper du cochon en cube ou en tranche, avec quelques autres « délires en bouche » : J’ai nommé « Fleury-Michon ».

Je les aime bien, sauf qu’ils sont situés au diable-Vauvert à Pouzauges-la-gare et ses flots bleus, pas très loin de leur usine de retraitement des eaux usées qui traite tous les jours l’équivalent de celle d’une ville de 10.000 habitants pendant une année…

 

Comptes 2009 (on attend encore avec impatience le 2010) officiel : Chiffre d'affaires : 532.062 K€ en progression de 5 % poussifs !

Résultat opérationnel : 26.013 K€, Coût de l'endettement financier net : - 2.735 K€.

Résultat net : 14.802 K€, soit 2,7 % du CA à peine, pour financer un total de bilan de 415.610 K€ dont 136.162 K€ de Capitaux propres.

Rentabilité sur Capitaux propres : 10,8 %.

Pas mal, non ?

Même si d’autres font mieux. Là, c’est typiquement de la grosse « PME familiale » qui a réussi.

 

Prenons maintenant « Carrefour », autre société « côté-paraphée », que j’aimerai bien compter parmi mes « clients pro-domo », mais ils n’ont pas vraiment besoin de moi pour faire aussi bien.

C’est le client, partiel, de l’autre, « Fleury-Michon ».

Même année pour comparer des choses comparables :

Chiffre d'affaires : 85.359.000 K€ (en « dépression », mais ça s’est redressé depuis).

160 fois plus gros que l’industriel poitevin !

Résultat opérationnel 2009 : 1.705.000 K€ en nette baisse, un milliard de moins qu’en 2008, mais ça s’est redressé depuis (115 fois le découpeur de victuaille), pour un petit maigrichon, 1,99 % du CA…

Coût de l'endettement financier net : - 582.000 K€ et donc un résultat net de l’ordre de 437.000 K€.

Le tout pour financer un total de bilan de 51.553.000 K€ (124 fois les installations diverses et variées de la star des « empaquetés » du rayon salaison/traiteur sur étagère), dont 11.115.000 K€ de Capitaux propres (81 fois « Fleury-Michon »).

Rentabilité sur Capitaux propres : 3,93 % !

Seulement, n’est-ce pas…

 

Vous avez dit qu’ils s’en foutent plein les poches ?

C’est vrai.

Plus que l’industriel local ?

C’est archi-faux !

Presque trois fois moins pour 160 fois plus de boulot !

Merci Monsieur le Ministre : Un travail d’orfèvre que d’annoncer pareille ânerie sur toutes les ondes (et presse-à-la-botte qui relaye sans réfléchir un centième de seconde…)

 

Pendant ce temps-là, ils sont des millions d’électeurs à penser que oui, décidément, la distribution prend les « parties grasses » dans les rets de ses caddies, ne laissant que les miettes aux producteurs et que ce scandale doit cesser immédiatement !

 

Pour faire tout ce boulot, ils sont 490.000, dont 140.000 en « Gauloisie du mensonge », mais sans compter les nombreux « détachés/rattachés » chez Carrefour.

174,2 K€/salarié ETP…

Ils sont 3.457 chez « Fleury », soit 150 K€/salariés ETP.

 

Mais attention quand on rapporte la performance à la création de valeur ajoutée, chez ex-Messieurs Félix Fleury et Lucien Michon, les « deux-beauf’ », ça nous donne du 81.454 €/ETP/an, et, si la marge opérationnelle (tout confondu) chez Carrefour est de l’ordre de 22 %, on compte à peine 33 K€/Salarié/an de VA créée.

2,44 fois moins…

On n’est décidément pas dans les mêmes métiers, qui n’ont finalement rien de comparables entre eux.

 

Les uns, à partir de matière première vivante, « fabriquent », « conditionnent », « emballent », livrent et se font payés selon des tarifs et conditionnement, mais aussi un programme de livraison, négociés préalablement.

Les autres « réceptionnent », dépotent et « mettent en rayon », « bouffent la casse » ou la distribuent aux restaus du cœur, se font payer en caisse et payent à 90 jours… 30 pour les produits frais.

 

Le pire, parce qu’il y a un pire, c’est que si « Fleury-Michon » devait livrer lui-même tous les consommateurs, boîte à boîte, les prix en quadrupleraient et le rendement financier chuterait des trois-quarts !

En plus, « la casse », le trop produit pas vendu, les retours seraient pour l’usine.

Rien que livrer les 120.000 points de vente de détail tous les jours, le réseau routier ne supporterait pas, surtout si les 150.000 « industriels » se mettaient à faire tous pareil.

On ne dit pas pour les 44 millions de foyers par semaine, même pour quelques dizaines d’industriel chacun (et en plus, ils livrent en carton complet, minimum).

D’où l’extrême nécessité d’un réseau de distribution, le plus dense et le plus varié possible.

 

Car le détaillant, il a le mérite d’acheter que ce qu’il sait pouvoir vendre. C’est le métier du commerçant.

Et en juste quantité « approchée » au moment où il le faut : Il a l’expérience de son métier (et des aléas climatiques, des ruptures de livraison, de tous ces incidents qui font que jamais un jour n’est pareil à un autre), avec des statistiques et des études de marché très détaillées pour savoir faire face. Sans ça, il « plante ».

De chez le fournisseur qu’il faut et pas un autre (à peine un millier mais sans compter les vignobles).

Il est capable de recevoir des camions complets, d’entreposer et de répartir la marchandise en « juste à temps » au moindre coût (2,5 % chez Inter, mais les autres sont similaires… jusqu’à 18 % chez l’épicier du coin qui se repaye une marge de 25 % comme votre pharmacien…).

Au consommateur de faire l’effort de commander pour se faire livrer, où d’aller lui-même sur place dans le magasin de son choix (souvent une question d’habitude, de « juger au pif » sur les prix, d’assortiments, de promotions sur place ou dans la boîte aux lettres).

 

Alors, pourquoi opposer deux métiers complémentaires ?

Parce que depuis Royer et sa loi non pas sur le porno (avant on payait son ticket, maintenant on l’a gratuit sur Internet, merci chef et c’est plus discret à ce qu’il paraît), mais sur l’urbanisme commercial, la grande distribution a compris qu’en regroupant ses efforts d’achats, elle peut éviter de se faire matraquer par les multinationales (Nestlé, Quaker, les lessiviers, les pétroleux, les spiritueux et tant d’autres : Philip Morris, Cargill, Pepsi Cola, Unilever, Coca-Cola, Conagra, RJB Nabisco, Danone (BSN), Anheuser Bush, Grand Metropolitan, Snow Brand Milk P, Archer Daniels M, Bunge & Born, Maruha (Tayco Fis.), Eridania/Beghin-Say, Kirin Brewery, George Westron Ltd., General Mills, Allied Domeneq pour ne citer que les 20 plus grosses mondiales multimilliardaires en dollars…).

Pour mieux protéger leurs usines à cash, pour mieux protéger les prix servis aux clients de « Gauloisie consommatrice ».

Avec l’arme redoutable du « déférencement » que manipulent les « grandes centrales d’achat », mais c’est plus « dans la tête » qu’une vraie menace : Seul Intermarché avait jusqu’à récemment osé déférencer Unilever, ce qui a été une bouffée d’oxygène bienvenue pour quelques outsider du métier du savon…

Depuis, on parle de Besnier : À suivre !

 

La loi Royer et ses succédanées a empêché le « petit commerce » de proximité d’être avalé tout cru…

Soi-disant, parce que globalement, une partie infime a pu survivre en se spécialisant et en augmentant sans cesse ses marges (et donc ses prix).

Les « grandes surfaces », soit elles étaient sur place et y restent tant qu’elles sont propriétaires de leurs murs, ou elles deviennent hôtel de luxe quand elles sont en bord de Seine, soit elles délocalisent en périphérie et il faut bien être « attractif » pour que le chaland s’y ose.

D’où la bataille des prix !

Un vrai carnage qui a fait disparaître bien des enseignes (Attac, Cora, Spar, Codec, Champion, Continent, Stock, etc.) et finit de faire agonir les centres-villes.

Faut vraiment se déplacer dans les villes de province le soir : À 19 heures, tout est fermé, sauf quelques restaurants…

 

Alors « l’Orfèvre » se mêle de réglementer un peu plus ces deux métiers complémentaires et soi-disant concurrents ?

J’attends de voir que l’administration et l’énarchie se mêlent de raconter aux professionnels comment ils doivent faire leur métier : On va en rigoler un long moment.

Parce que cette histoire-là, elle a commencé avec la création de Rungis et des « MIN » (Marchés d’intérêt Nationaux), s’est poursuivie avec le célèbre sous-secrétaire d’État aux industries agroalimentaire sous « Giskard-A-la-Barre », l’éphémère « cousin Jean Tiberi ».

Et trente ans plus tard, on vient à en remettre le couvert avec une nouvelle génération d’énarques.

Fastueux comme coupe-gorge !

 

Car le seul qui y a à perdre, ce n’est pas l’industriel (qui est relativement bien loti), puisque d’autres se chargent d’écouler sa m… (étrons scatologiques), mais le consommateur-électeur quand il verra ses centres commerciaux fermer les uns après les autres.

Renforçant la position des survivants qui feront payer l’addition à ces industriels et aux électeurs de « l’Orfèvre »…

Qui d’ailleurs n’a jamais été élu, faut-il le reconnaître, sauf à être suppléant du « cousin Santini » (qui depuis n’en veut plus…)

 

Ceci explique peut-être cela, finalement.

Ou quand des in-Kon-pétants se mêlent de la vie des autres, ils feraient bien d’apprendre un métier, un vrai.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 05:03

 

On en finit : Ras le bol !

 

Blablabla : « Les matières premières ont une place importante dans la consommation et dans les processus de production ; une forte volatilité des prix a des répercussions importantes sur l’économie, comme cela a été observé en 2008. Or la demande des pays émergents et des pays en développement pour les matières premières devrait continuer à croître et tirer les prix vers le haut, qu’il s’agisse des matières premières alimentaires, minérales ou énergétiques. La France peut, dans une certaine mesure, anticiper et se prémunir contre ces évolutions. Néanmoins, pour s’assurer que les difficultés d’accès et l’instabilité des prix ne nuiront pas aux performances économiques, il est vital de sécuriser l’approvisionnement sur le long terme et rendre l’économie moins dépendante des ressources dont on ne peut sécuriser l’approvisionnement. Le développement de la recherche sur les produits de substitution aux métaux rares, tant au niveau européen que français est à cet égard essentiel à long terme.

La dégradation des ressources naturelles peut également compromettre considérablement le potentiel de croissance de long terme de d’économie. Une élévation de la température enclenchée par les émissions de gaz à effet de serre, ou la dégradation des sols, de la qualité de l’eau et de la biodiversité ont potentiellement des répercussions fortes sur l’économie, en provoquant des conséquences en chaîne affectant brutalement et radicalement les possibilités productives. »

Des poncifs éculés !

 

« La politique du marché intérieur de l’énergie tend, depuis plusieurs années, à créer une régulation européenne. Celle-ci ne constitue pas pour autant une politique complète de l’énergie. Celle-ci doit comprendre des orientations stratégiques relatives, notamment, à l’approvisionnement énergétique, à la recherche et à l’approfondissement du marché intérieur. Une telle politique doit déterminer le cadre des actions pour les années à venir : Il est essentiel en effet qu’elle soit poursuivie avec constance et cohérence, sous peine de perdre toute efficacité. »

Bé voyons !

Heureusement qu’il existe, cet homme-là, pour venir remettre les « points sur les I » et les « barreautés ».

 

Il préconise donc, et sans sourciller :

« – La diminution de la dépendance des économies française et européennes passe par l’amélioration de l’accès aux matières première grâce à un encouragement de l’exploration. Il faut notamment promouvoir la recherche sur l’exploitation des matières premières et en utilisant le poids de négociation de l’Union européenne pour peser sur les pays producteurs afin d’assurer un cadre réglementaire stable et favorable à l’investissement des opérateurs européens et au libre commerce international.

– Une meilleure sécurité énergétique passe par le renforcement du pouvoir de marché des acheteurs par création des groupements d’achat commun, d’abord sur la base de projets ad hoc puis des groupements d’achat pérenne et in fine, une agence européenne d’approvisionnement de gaz (à l’instar de l’agence d’approvisionnement Euratom dans le domaine nucléaire). Une telle mutualisation des capacités d’achat permettra de limiter la tendance haussière du prix du gaz, qui est devenue une donnée fondamentale de l’économie mondiale.

a) – La négociation individuelle de chaque État-membre contraignant fortement la portée des résultats obtenus, il est donc nécessaire de mutualiser la stratégie énergétique, afin de mettre en avant l’intérêt commun des États-membres de l’Union, dans l’esprit des fondateurs des Communautés européennes.

b) – L’Union européenne est en effet le niveau pertinent dans le jeu de relations internationales et économiques qu’implique l’accès aux ressources énergétiques.

– L’Union européenne doit notamment approfondir le marché intérieur de l’énergie en renforçant la coopération entre réseaux électriques et gaziers et entre régulateurs nationaux. Pour développer réellement le marché intérieur de l’énergie, des mesures devront être prises afin de faciliter l’émergence d’un réseau de dimension européenne.

a) – Dans un premier temps, les interconnexions entre les réseaux nationaux – et la qualité des réseaux en général – devront être renforcées. Par la suite, certains pays pourraient mettre en place une coopération régionale afin de coordonner leurs interventions en la matière (amélioration des interconnexions, investissements sur les réseaux, etc.).

b) – La création d’un véritable marché commun de l’électricité supposera un prix unique au niveau européen. Ce prix sera certainement supérieur aux prix actuels en France, qui bénéficie de l’énergie nucléaire. Cette « rente » additionnelle versée par les consommateurs aux producteurs pourrait être taxée par l’État afin de financer le développement des interconnexions avec d’autres pays européens.

c) – Des coopérations similaires devront être mises en place en matière de réglementation (harmonisation de la régulation, notamment). À ce titre, les régulateurs nationaux devraient donner une impulsion forte à leur coopération à travers l’ACER (Agency for the Cooperation of European Regulators, créée par le « troisième paquet » de directives en 2009).

d) – Les autorités nationales, européennes et régulatrices devront veiller, en outre, à ce que les gestionnaires de réseau agissent de manière non discriminatoire envers les différents opérateurs. Elles devront en outre veiller à ce que la législation communautaire relative au marché intérieur de l’énergie soit correctement appliquée.

– L’accroissement de l’effort de recherche et développement dans le secteur énergétique doit permettre le passage à une économie moins émettrice de gaz carbonique. De manière générale, les dépenses de recherche et développement sont, en Europe, inférieures relativement à ce qu’elles sont aux Etats-Unis ou au Japon.

Ce déficit provient, principalement, d’un retard du secteur privé. Celui-ci doit être comblé. Un effort considérable est ainsi nécessaire : selon la Commission européenne, le besoin d’investissement pourrait atteindre 1.000 milliards d’euros sur les vingt prochaines années, afin de permettre à l’économie européenne d’avoir recours à des énergies moins émettrices de gaz à effet de serre. L’effort de recherche doit être soutenu par la BEI ainsi que par les fonds structurels et faire l’objet d’une évaluation constante. Il devra permettre à l’Europe de dégager progressivement un nouveau « mix énergétique », accordant une part toujours plus forte aux énergies renouvelables. »

Fantastique, non ?

 

Non seulement il ne propose strictement rien pour les efforts des « gaulois natifs et impatriés », mais il va jusqu’à dicter leur politique à nos potes européens avec la menace sous-jacente, « Si vous ne faites pas, la Gauloisie va mourir » !

Et un grand culot jusqu’à indiquer le coût, repris des dires mêmes de la Commission.

Comme pour dire qu’il aura prévenu.

Bref, du verbiage qui peut impressionner dans les salons parigots, et sous les ors des cabinets de la République, mais rien de nouveau.

C’est après que ça devient intéressant !

 

« Accepter le renchérissement des ressources rares et mettre en place la taxe carbone »

Coucou, la revoilou !

 

« Sans signal-prix, rien ne garantit que les consommateurs se tournent spontanément vers les produits sobres en énergie et en carbone ; que le progrès technique se focalise spontanément vers l’émergence de solutions pour prévenir et combattre les effets du changement climatiques ; que s’organise un recyclage efficace des matières premières ou des produits contenant des matières premières. »

Bon, je signale au passage quand même, que je me souviens parfaitement que le prix de l’essence super-plombé était d’1 franc le litre dans les années soixante, toute TIPP bue jusqu’à la lie.

Il est aujourd’hui pas très loin de 10 francs, dont 6,8 francs de taxes !

Et on n’en importe toujours plus…

Le beau « signal prix » que voilà !

 

« La raréfaction des ressources naturelles doit donc se traduire par une hausse progressive de leur prix.

C’est vrai d’abord pour les prix de l’énergie : les prix à la consommation doivent progressivement augmenter au fil du temps et refléter la vérité des coûts. C’est la condition nécessaire pour que les producteurs continuent d’investir et puissent financer le renouvellement et l’accroissement de leurs capacités de production. »

Tiens donc : Une reconversion tardive aux lois du marché ?

Dire qu’il venait de nous faire un cours magistral sur les bienfaits de l’économie planifiée…

 

« C’est vrai aussi pour la pollution. Les ressources naturelles – l’air pur, les sols vivants, l’eau propre, la biodiversité – jadis abondantes deviennent rares. Taxer la pollution est nécessaire pour nous inciter à en faire une exploitation plus parcimonieuse. »

Il ne faut pas exagérer non plus… De l’eau, il n’en manque même pas à Calvi ni au village, de l’air, on en respire à satiété, et il n’est pollué que quand il n’y a pas de vent et dans les vallées urbaines.

(Tiens à propos, à quand remonte la dernière alerte à l’ozone sur Paris ? Le premier août 2009, et encore, au seuil numéro 1 seulement…)

Les sols vivants et la biodiversité, oui certes, on massacre à coup non pas de polluant, mais de désherbant… Rien à voir avec la « Taxe Carbone ».

 

« C’est pourquoi nous recommandons la mise en place d’une taxe carbone européenne ou, à défaut, française. Elle permettrait à la fois de lutter contre les émissions polluantes et de procurer des recettes fiscales additionnelles qui peuvent alléger la pression fiscale sur le travail. »

Superbe le raccourcis : Polluer plus, vous travaillerez moins !

 

«  (…) Nous recommandons que cette taxe carbone monte progressivement en puissance pour atteindre 100 € la tonne à l’horizon 2020, comme le recommandent les rapports Quinet (2008) et Rocard (2009). »

Chaud là !

Même pas 8 centimes d'euro au litre au bout du bout...

Qu'on se moque de qui au juste après nous avoir asséner le coup de gourdin ?

  

«  La taxe carbone devra :

– Ne pas imposer une double contrainte aux entreprises déjà soumises au marché européen des quotas. Une solution pragmatique (solution mise en œuvre en Norvège) consisterait par exemple à mettre en place une taxation spécifique des entreprises participantes au marché européen : la taxe serait calculée de manière à ce que la somme du prix du quota et de la taxe carbone atteigne le taux plein de la taxe.

– Ne pas grever la compétitivité des entreprises françaises. Un ajustement aux frontières extérieures de l’Union européenne devrait être mis en place pour éviter une délocalisation de son industrie lourde. Une taxe sur les combustibles et carburants étendu à toutes les industries consommatrices, et inspirée des mécanismes vertueux de la TVA serait idéale. Elle ne s’appliquerait pas aux exportations et ne concernerait que les produits importés, préservant la compétitivité prix des produits français. Elle prévoirait, à chaque étape de la chaîne de production et jusqu’au consommateur final, un mécanisme de déduction des droits payés par l’entreprise à son fournisseur. En amont de la chaîne, les participants au marché européen des quotas pourraient déduire de leur contribution carbone énergie les sommes déjà acquittées pour l’achat de leur quotas. Un autre mécanisme consisterait à imposer aux produits importés l’obligation de s'acquitter d'un nombre de certificats de CO2 identique à la moyenne européenne, sauf si le producteur extra communautaire démontre qu'il produit moins de CO2 que les producteurs européens du même secteur. »

« Bling-bling » avec ses 15 euros, un nain atteint de rachi(da)tisme !

 

Vous aurez noté au passage l’usine à gaz : On fait de la Taxe Carbone Européenne, avec ou sans les copains, un peu comme de la TVA, pourquoi pas sociale tant qu’on y est ?

Tout dans la logique élémentaire, naturellement.

 

Je suis pour un développement des taxes aux activités polluantes, naturellement. Mais mollo.

D’abord parce que ça existe déjà, donc pas la peine de réinventer l’eau tiède. Ensuite parce qu’il faut bien trouver des recettes supplémentaires.

Mais attention, avec un barème issu de la puissance réelle des moteurs à polluer, multiplié par les distances d’usage.

J’adorerai ainsi taxer les porte-conteneurs venant de l’autre bout du monde à grand coup de chevaux vapeur durant des mois entiers de mer loin de toutes côtes

Les petiotes-choses qui nous viennent en avion d’un peu partout, y compris les fraises du Chili ou les tomates ou les côtes d’agneau australiennes.

Tout le monde, sauf, le parcours domicile-boulot des « Gaulois résidents ».

 

Ou alors, on en permet la déductibilité dans la limite de 40 km quotidien, en application de la règle fiscale (issue elle-même de la jurisprudence du Conseil d’État, et en rappelant que la limite de déductibilité pour l’Urssaf et l’Acoss ne se compte pas en km, mais en minutes : Pas plus de 90 trajet !).

 

Mais bon, là je parle chinois si ce gars-là m’écoute en causer.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 05:03

 

Encore le rapport « At-Talis »

 

J’adore la prose et le proseur quand il dit tout et n’importe quoi : Ça me rappelle quand je faisais des poèmes en « écriture automatique ». On n’avait pas de baladeur, mais des gros magnétophones avec de grosses bandes magnétiques. Je me mettais sur la table du jardin, un crayon à la main, face aux montagnes qui luisaient sous le soleil et j’écoutais en regardant, laissant ma main tracer des mots que la musique m’inspirait. Le premier morceau, c’était Angie, des Stones.

« Un ange passe… »

L’ange revenait, « pissant du haut de son cheval » (c’était Attila des chez « Ange » un groupe hard Gaulois, singeant je ne sais plus qui), dès le deuxième morceau et ainsi de suite.

D’où ma mauvaise habitude de laisser le papier de côté, de l’oublier et de le reprendre ensuite pour en faire des vers et corriger les fautes d’orthographe et de grammaire.

Je publiais ça ensuite dans la revue du Lycée qu’on avait créé avec quelques « potes » et une ronéo-typeuse à alcool mise au rebut par les profs qui venaient de toucher une des premières photocopieuses à plateau baladeur !

 

Que voici donc le méli-mélo de vrais et de faux qui suit :

 

« Enfin, pour réduire la dette autour de 60 %, il faudra, au-delà de l’effort fiscal nécessaire pour ramener le déficit à 3 % en 2013, mettre en œuvre progressivement une véritable fiscalité de la croissance fondée sur quatre principes directeurs :

- rendre la fiscalité plus juste, en poursuivant un double objectif de valorisation du travail et de réduction des inégalités ;

- mobiliser des assiettes qui pénalisent le moins possible l’activité et l’emploi. Cela implique d’alléger la pression fiscale sur les facteurs de production (travail et capital) en transférant la charge fiscale sur d’autres assiettes ; en privilégiant l’élimination des pollutions et des rentes ;

- rendre la fiscalité simple et lisible. C’est la condition d’un système de prélèvement démocratique, transparent, intelligible, moins propice à la fraude et à la défiance ;

- rapprocher progressivement le taux de prélèvements obligatoires de la moyenne des partenaires européens. »

Vaste ambition pour un système fiscal complexe mais directement issu de la stratification de 50 ans de « mesurettes » fiscales !

C’est qu’il en a vu des vertes et des pas mûres, notre bon vieux Code Général des Impôts depuis sa naissance, sans les dizaines de milliers de pages de « doctrine administrative », dont beaucoup censurées par le juge fiscal lui-même…

 

« Plus précisément :

- mettre en place une TVA sociale, selon les recommandations pour l’emploi explicitées plus loin dans le rapport ;

- renforcer la fiscalité écologique, par la mise en place d’une taxe carbone, explicité dans la seconde priorité de long terme sur la préservation de l’environnement et la gestion des ressources rares ;

- taxer les rentes injustifiées, telles celles dont bénéficient les propriétaires fonciers en phase de hausse des prix des terrains et de l’immobilier. »

Il n’a pas tout compris, le chef !

Taxer pour taxer, ce n’est pas bien malin si l’on tue au passage la poule aux œufs d’or !

Mais bon, c’est vraisemblablement de l’intérêt général : Mourront ou se dépayseront ceux qui supporteront pas, ça laissera de la place aux autres !

Car là, il n’est pas question de réduire quoique ce soit à la dépense publique.

 

Proposition 19 : Maîtriser l’évolution du coût du travail en développant notamment la fiscalité sur la consommation…

Je cite, parce que c’est du caviar pour le nouveau gouvernement… :

 

« L’amélioration de la compétitivité des entreprises françaises passe notamment par une maîtrise des évolutions du coût du travail, particulièrement élevé en France par rapport aux autres pays de l’OCDE.

Le niveau des charges sociales défavorise notre pays dans la concurrence internationale et freine la création d’emplois.

Pour l’alléger, la Commission propose de privilégier des hausses de trois types d’impositions (cf. supra proposition 10), peu distorsives pour l’économie et qui sont peu développées en France par rapport à la moyenne des pays de l’Union européenne : la fiscalité foncière, la fiscalité écologique et la fiscalité sur la consommation (…).

De ces trois fiscalités, seule la fiscalité sur la consommation est mobilisable à court terme : en effet, une hausse de la fiscalité foncière, sans révision des bases locatives renforcerait les rentes et aurait des effets antiredistributifs importants ; une hausse de la fiscalité écologique ne saurait fournir rapidement des recettes à la hauteur de l’allègement nécessaire des charges sociales (cf. infra proposition 25).

Ce transfert de charges, mené dans le contexte conjoncturel actuel présenterait de nombreux avantages à court terme :

- il accroîtrait de manière importante la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale, s’apparentant par ses effets à une dévaluation : alors que les cotisations sociales portent sur les biens et services produits en France, la TVA frappe également les importations, et pas les exportations ;

- la hausse des prix engendrée par la mesure et les pressions à l’augmentation des salaires et à l’indexation pourraient être limitées à court terme du fait de la conjoncture ;

- le contexte international, qui a vu plusieurs de nos partenaires européens procéder au cours des dernières années à une hausse de la TVA en contrepartie d’une baisse des cotisations sociales, rend d’autant plus pertinente l’adoption d’une mesure similaire en France, même si une telle décision pourrait aggraver les problèmes de compétitivité de certains pays du sud de la zone euro. »

Ah ? Le « club Med », ce n’est pas nous ?

 

« A moyen terme, pour prolonger les effets positifs sur l’emploi du transfert de charges, il sera indispensable d’accroître la concurrence dans l’ensemble de l’économie pour contrebalancer l’effet potentiellement inflationniste de la hausse de la TVA (…). »

Et à court terme, on fait comment ?

On ferme les boutiques ?

 

« La baisse des cotisations sociales sur l’ensemble des niveaux de salaires devrait préserver la progressivité actuelle des cotisations, instaurée par les allègements mis en place depuis 1993 sur les bas salaires, afin de ne pas augmenter le coût relatif du travail peu qualifié. A plus long terme, une augmentation générale des niveaux de qualification de la main d’œuvre, permise par une efficacité accrue de la formation professionnelle et la mise en œuvre du contrat d’évolution, pourrait poser les conditions d’une sortie progressive du dispositif. »

Si ça marche et qu’on n’a pas mis l’économie du tissu des TPE et PME à terre entre-temps !

Car qui qui va payer tout ça ?

Le consommateur de produits d’origine étrangère ?

J’en rigole d’avance…

 

« Une mise en œuvre simple de la mesure consisterait en un transfert des cotisations au titre de la branche famille, qui relève encore plus que les autres branches de la solidarité nationale. »

Et qui pour le moment est financée uniquement par les entreprises qui versent des salaires…

 

« Cette baisse de cotisation, qui représente 5,4 points (ou 26 milliards d’euros), pourrait être compensée par une hausse de 3,2 points de TVA (si ce mode de compensation était retenu). Elle pourrait être étalée sur trois ans, au rythme d’environ 1,8 points de cotisation et 1,1 point de TVA par an ».

Bel effort…

On retire de la charge sociale aux entreprises, qui la remettent dans les prix hors taxe, naturellement et on le repique dans la poche du consommateur au titre de la TVA qui paye en TTC.

Y’a effectivement de quoi séduire : Le produit importé, il supporte ce qu’il ne payait pas jusque-là et c’est « performant » à l’export.

C’est le patronat qui va applaudir. Quant au consommateur salarié (et inactif) il n’y verrait que du feu ?

Un peu plus compliqué que ça.

 

« Cette mesure brute présenterait cependant l’inconvénient de ne pas être neutre quant à la structure des cotisations par niveau de salaire : elle bénéficierait peu aux salariés peu rémunérés (et pas du tout aux salariés rémunérés au SMIC), du fait des allègements actuels. »

Tout faux !

Ce n’est pas le salarié qui supporte la cotisation familiale (il en est même bénéficiaire à la marge).

Et vu comme ça, ça peut rouler : C’est quasiment conforme aux propositions d’Inco, à quelques nuances près, mais chacun sait que quand on augmente une taxe, ce n’est jamais pour faire disparaître une cotisation.

Parlez-en aux « vieux commerçants » qui auraient dû voir leur retraite augmentée de la vignette automobile quand elle a été créée dans les années 50…

Ils n’en ont jamais vu la couleur, pour cause d’unicité du budget de la Nation, qui empêche, selon le Conseil d’État dans un de ses arrêts dont il a le secret, d’affecter une recette, même spéciale, précisément à une dépense spécifique.

Principe de base de la finance publique que semble ignorer « At-Thalis » et qui n’est toujours pas remis en cause…

 

Revenons au principe de la TVA sociale exposé ici et ailleurs.

D’abord les « pays référence ».

Ça n’existe qu’en Suisse et au Danemark.

En Suisse, la taxe à la valeur ajoutée (TVA) a été introduite récemment avec un taux relativement bas. Le peuple Suisse a donné son accord de principe pour une augmentation de 1 % de la TVA en faveur de l'AVS.

L'AVS doit garantir le minimum vital en cas de perte de revenu liée à la vieillesse ou au décès.

Pas la politique familiale…

Elle verse des prestations aux personnes âgées (rente de vieillesse) ou aux survivants (rentes de veuves et rentes d'orphelins).

Les prestations dépendent du niveau du revenu précédemment obtenu et de la durée des cotisations. Toutes les personnes qui sont domiciliées en Suisse ou qui y travaillent sont obligatoirement affiliées à l'AVS.

Cette assurance repose sur le principe de la répartition : La génération active finance les rentes des personnes âgées. Il n'y a pas de constitution de capital. Toutes les personnes qui exercent une activité lucrative sont obligées de verser des cotisations, payées pour moitié par les employeurs et pour moitié par les employés.

Autrement dit, nos voisins Helvètes financent ainsi les retraites minimales, pas leurs régimes de retraite normale.

 

Au Danemark, la TVA est à un taux d’environ 25 %.

Il n’y aurait pas de mécanisme de « TVA sociale » associé mais cette TVA à 25 % permettrait de payer les dépenses sociales qui sont fiscalisées ; les charges sociales payées par les entreprises sont en effet très faibles.

Il convient toutefois de bien noter que l’impôt sur le revenu est élevé au Danemark et du coup les salaires demandés par le personnel son élevés ce qui augmente le prix de revient du travail.

Ils ont donc fiscalisé leurs revenus de remplacement à défaut d’avoir un système de protection autonome.

Contrairement à la « Gauloisie magnifique ».

 

En Belgique, la TVA est appelée TSC (Taxe Sur la Consommation). Son principe est défendu de manière très active par le Parti Vivant avec assez peu de succès.

Aux États-Unis, le président de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan, envisagerait de déplacer une partie de la fiscalité sur la consommation des ménages.

Il pensait toutefois que cela ne pourrait pas s’accompagner d’une suppression pure et simple de l’impôt sur le revenu.

Alan Greenspan envisagerait d’associer prélèvements sur le revenu et sur les dépenses. Ainsi, les prélèvements sur le revenu financeraient les programmes autres que ceux relatifs à la sécurité sociale et une TVA financerait, elle, la sécurité sociale.

Là encore, rien de comparable avec les régimes de sécurité sociale que le « monde entier nous envie ».

 

Bref, comparer ne vaut rien, en l’occurrence.

 

Car en principe, la TVA sociale vise seulement à changer le mode de financement de la protection sociale, en augmentant la TVA et en baissant d’un montant équivalent (ou en éliminant) les cotisations sociales. Les résultats positifs espérés sont alors que :

– Le coût du travail local est réduit (baisse des charges), aidant les entreprises nationales à être plus compétitives, renforçant l'attractivité économique du territoire et augmentant les flux d'entrée de capitaux étrangers, maintenant ou augmentant le PIB et l'emploi du territoire.

Cela peut contribuer à réduire le travail dissimulé : Le prix de vente des produits importés augmente (hausse de la TVA non amortie par une baisse de cotisations) ; le prix de vente des produits locaux baisse sur le marché domestique (seulement si la hausse de la TVA est moindre que la baisse du coût de production lié à la baisse des cotisations, ce qui n’est pas ce qui est proposé) et surtout à l'exportation.

– En allégeant le poids des cotisations sociales patronales dans le coût du travail, les hausses de salaire net sont facilitées car elles coûtent moins cher à l'entreprise, n'entraînant plus de hausse simultanée des cotisations sociales ; les salaires nets restent inchangés (le niveau des prélèvements obligatoires restant identique), ou éventuellement augmentent.

– Selon les partisans de la TVA sociale une augmentation de la rentabilité des entreprises sur le territoire inciterait celles-ci à y investir, créerait des activités économiques et donc de l'emploi.

 

Par ailleurs, la théorie économique de l'équilibre général prévoit que la déviation des profits ou des salaires loin de leur niveau d'équilibre soit ramenée à zéro sur le moyen terme du fait de la concurrence. Les « perturbations » induites par la TVA sociale s'estomperaient donc à terme, alors que ses effets positifs perdureraient.

 

Mais, même les partisans de la TVAS estiment que des résultats négatifs possibles sont :

– Une baisse du pouvoir d'achat si la baisse des prix hors taxe (HT) ne compense pas la hausse de TVA (le type de ménages concernés dépendant des augmentations relatives de TVA selon les biens) ;

– Une relance de l'inflation (« sans un accompagnement ferme en matière de maintien des prix, [la mise en place de la TVA sociale] ne serait pas propice, en ce qu’elle serait facteur d’inflation et probablement peu créatrice d’emplois. » nous affirme kiki La-Garde, la nouvelle ministre de l’économie et sa bande de « sachants ») ;

– Un effet d'aubaine pour certaines entreprises qui peuvent profiter de la baisse des cotisations pour augmenter leurs profits et non pour baisser leurs prix hors taxe, en particulier sur les secteurs où la concurrence économique est la moins forte (secteur parapublique ou monopolistique : Gaz, électricité, transports, etc.) ;

– Si la TVA devient trop forte, la fraude fiscale et la contrebande risquent de devenir des problèmes économiques importants.

 

Selon un modèle économique global été étudiés dès 2004, au sein d'un modèle économique global, le rapport remis au ministre des finances de l'époque (devenu depuis notre « Ô combien vénéré Président) et établi suite à une commande de la Commission des finances du Sénat, la Chambre de commerce de Paris estime qu’il faille s’attendre à un « effet légèrement positif sur l'emploi au bout de deux ans, et sur le long terme un effet nul sur l'emploi et une légère baisse du PIB »…

 

Par ailleurs, et à l'unanimité des membres du Conseil d'orientation pour l'emploi écrivait :

« D’un côté, l’augmentation initiale de l’emploi est susceptible de déclencher un cercle vertueux : elle augmente les revenus des ménages (????), lesquels accroissent alors leur consommation et donc le PIB dès lors que ce surcroît de consommation des ménages n’est pas entièrement satisfait par une augmentation des importations.

D’un autre côté, des effets négatifs sont susceptibles d’apparaître du fait de la création du nouvel impôt pour financer la baisse de cotisations ou du fait de l’augmentation d’un impôt existant (TVA) :

– Dans le cas où on choisit une cotisation qui pèse en partie sur l’EBE des entreprises, l’augmentation du coût du capital risque de réduire l’investissement.

– Dans le cas où on choisit une taxe sur la consommation, si un effet inflationniste s’enclenche, le pouvoir d’achat des ménages est réduit, ce qui pèse sur la consommation. Si, au contraire, les entreprises compressent leurs marges de façon à absorber la taxe sur la consommation, c’est leur profitabilité et donc leur investissement qui risquent d’être réduits. »

 

Par ailleurs, et c’est le point qui reste important à mes yeux, l'effet sur les importations en provenance des pays à bas coûts serait significatif selon certains, négligeables pour d'autres qui mettent en avant l'immense différence de coût de production entre les pays développés et les pays émergents.

Dès lors, l'impact sur les importations pourrait être notable.

L'effet serait sans doute plus important sur le commerce entre les pays développés, dont les coûts de production sont plus proches.

Mais pas sur les marchandises peu onéreuses, vendues à « Chineese-price » qui ont tant détruit d’industrie pluriséculaires en notre beau pays (le tissu, la maille, le cuir, les puces électroniques, les mécanismes horlogers, et j’en passe, alors que les prochaines cibles sont l’acier et les voitures et tant d’autres…), aucune.

 

Au contraire à mon sens : Le pouvoir d’achat TTC étant réduit pour le consommateur en cas de hausse de TVA, il s’ouvrira à de nouvelles importations pour maintenir sa consommation-volume.

 

Bref, Docteur « @-talis », il brasse du vent et des idées, mais n’en mesure même pas ni les effets, n i les mécanismes.

Et on paye ce gars-là avec nos impôts ?

Quand est-ce qu’un pays étranger nous le vole, pour rire ?

« Mythe-errant » avait bien essayé de le refiler aux anglais avec la « BERD ».

Mais ils nous l’ont renvoyé par le premier Eurostar…

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 05:06

 

Améliorer la qualité de l’accueil en crèche

 

« Les modes d’accueil collectif des tout petits se sont différenciés pour répondre à des demandes différentes : crèches familiales, halte-garderie, jardins d’éveil, jardins d’enfants, micro-crèches, maisons d’assistantes maternelles s’ajoutent aux crèches d’entreprises, aux multi-accueils et crèches mono-accueil. »

Exact !

Sauf que ce n’est pas les « demandes différenciées » qui crée l’organe, mais bien d’autres facteurs auxquelles les familles sont priées de se plier (taille de locaux, effectifs, coûts, etc.)

Encore un qui confond la cause et les conséquences.

 

Avec 850.000 naissances par an, donc 2,5 millions de gamins laissés en déshérence jusqu’à leur entrée en école maternelle, le pays propose à peine 400.000 « solutions » de garde « hors du foyer ».

On pourrait réduire un peu le problème si les nourrissons étaient choyés à la maison auprès d’un de ses deux parents (ou parfois d’un seul) si les mamans pouvaient bénéficier d’une garantie de salaire non pas 90 jours, mais 365 jours en arrêt « maternité ».

Que nenni !

Il en coûterait bien trop cher à la CNAF, dont on rappelle qu’elle ne vit que par la cotisation patronale et dont il est question, à propos de TVA sociale de substituer les financements par une augmentation de la TVA de 5,4 points (26 milliards de simple transfert. Proposition 19… nous y reviendrons)…

 

Donc, on préfère créer 400.000 places supplémentaires, dont plus de la moitié au titre des assistantes maternelles.

En effet, en établissement collectif, un rapide calcul permet d’estimer qu’il faille quelques 13,2 milliards de crédit d’investissement. Or, la COG 2009/2012 ne prévoit que 12 milliards en trois ans…

Par ailleurs, le fonctionnement de ces nouvelles places exigerait 6 milliards de crédit de fonctionnement par an…

Hors d’atteinte pour la finance publique !

Alors que la solution de la « nounou » (le deuxième plus vieux métier du monde…) n’est qu’une vaste « niche fiscale » en soi : leur revenu d’activité est totalement exonéré d’IR (mais en paieraient-elles vraiment ? Dans le meilleur des cas, 4 enfants, oui, environ 5 % de leur revenus nets d’activité) et la totalité des charges sociales est prise en compte par la CNAF qui les versent à l’URSSAF. C’est comme ça.

Coût estimé (à la louche parce que le rapport Tabarot n’est pas allé jusque-là en août 2008) : 4,3 milliard par an, tout compris !

Mais aucun investissement, pas même en formation…

Je ne vous raconte pas la qualité de l’accueil et de l’éveil de l’enfant !

 

« À chaque type d’établissement correspond une législation (ou une absence de législation) avec l’intervention de professionnels aux formations et profils très différents. Le personnel de la petite enfance (entre 1 an et demi et 3 ans) se compose de différents métiers de la santé, de l’éducation et du social : puéricultrices, éducateurs de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, infirmiers, psychomotriciens, assistantes maternelles... »

Il fait un grand « melting-pot », mélangeant lourdement cadre dirigeant et « madame pipi »… C’est un peu plus compliqué que ça !

En revanche, il est à la masse sur l’encadrement réglementaire : On a sur le dos les PMI, les DDASS, la CAF, les CCAS municipaux, les pompiers, les vétérinaires en plus des classiques inspecteurs du travail.

Les crèches-associatives échappent aux inspecteurs du fisc, mais la Cour des comptes ne se gênent pour dépêcher des auditeurs sur place.

Plus surveillé que ça, ça s’appelle le « rail d’Ouessant »…

 

« Les différences de formation, qui vont de l’absence de diplôme requis pour les assistantes maternelles au brevet pour les auxiliaires de puériculture jusqu’au bac + 3 pour les éducateurs de jeunes enfants. La formation de ces différentes professions, à l’exception des éducateurs de jeunes enfants, prévoit peu de temps pour la formation à l’encadrement éducatif (développement psychologique, affectif de l’enfant, interactions sociales…), mais se concentre actuellement sur la dimension sanitaire et sociale. »

C’est tout à fait exact et historique.

L’activité « petite-enfance » ressort du Code Sanitaire et social pour les qualifications (et non pas de l’éducation nationale) et du Code de la famille pour les activités.

Une bizarrerie d’origine réglementaire, une histoire d’ego entre divers ministres et sous-secrétaires successifs qui défendaient leur pré-carré de prérogatives…

Peu importe, ce qui compte, c’est le confort de l’enfant et son éveil, en tenant compte même de ses handicaps.

 

« Seul un quart du temps de formation des auxiliaires de puériculture est consacré aux activités d’accompagnement d’éveil. »

C’est assez : Le reste s’apprend sur le terrain !

Par ailleurs ne pas confondre la formation première et les formations continues : Les quotas exigés en structure collective imposent 50 % de diplômés.

Ils ont passés à 40 % avec le décret Morano de juin 2010…

Quant aux places en école, elles sont surchargées et on manque d’argent : 45 K€/an la formation d’une bonne auxiliaire, qui entre sur concours ou sur équivalence, par des jurys composés uniquement des personnels cadre hospitalier.

Pas de séjour en service de néo-natalité, aucune chance d’être accepté en école…

 

« Les éducateurs de jeunes enfants, bien formés aux enjeux éducatifs, sont devenus, eux, les personnels encadrant des établissements d’accueil et non plus les acteurs encadrant directement les enfants. Actuellement, seulement 40 % des « encadrants de la petite enfance » ont suivi une formation diplômante. »

C’est vrai ! Mais ces derniers sont spécialisés dans l’encadrement des pions des écoles et les colonies de vacances…

Pas à la petite-enfance : Ils sont d’ailleurs bien incapables de distinguer une fièvre due à une dent qui pousse d’une fièvre bactérienne ou virale, voire tout simplement de changer une couche et de rendre « bébé propre de la fesse ».

 

« Cette situation est un obstacle à un véritable accompagnement éducatif des jeunes enfants nécessaires à l’apprentissage ultérieur de la lecture-écriture. »

Là, on tombe en plein délire psychorigide des enseignants.

Ces derniers font des reproches incessants aux crèches de n’avoir pas appris au gamin à tenir un crayon…

Dans les crèches, ils apprennent d’abord leur équilibre, leurs sens, le temps qui passe, les rythmes physiologiques, leur moi, par le respect de soi et des autres. On leur fait découvrir les couleurs, les formes, les « ordres » simples.

Alors qu’ils prennent le pinceau à pleine main ou seulement entre les doigts, ce n’est pas le métier des « crècheux », mais celui des instits.

Et une fois qu’ils sont propres et qu’ils ont dit « je », ils peuvent passer à l’apprentissage scolaire.

Pas avant !

 

« Cette situation est encore dégradée par la diminution de la qualification des encadrants, prévue par les textes réglementaires récents et le développement des maisons d’assistantes maternelles, qui font craindre une diminution du caractère éducatif de l’accompagnement des enfants. »

C’est vrai, mais ça reste tout relatif.

Ni « pépère » ni aucun de ses nombreux sapiteurs ne sont jamais allés dans une crèche commerciale (que je ne citerai pas… elles sont nombreuses, y compris en entreprise ou en délégation de service public municipale).

Quand vous récupérez votre moutard propre et sans bosse le soir, c’est « grande chance » : Ce ne sont que des garderies, sans projet pédagogique (sauf sur le papier) où le personnel diplômé est dispatché au fil des besoins des divers et nombreux sites (pas de « référent » pour l’enfant qui en est durablement perturbé, déjà que « maman l’abandonne » toute la journée…)

Normal qu’il pleure le soir et refuse de dormir ou de manger, non ?

Car le reste du temps, il est surveillé par la femme de ménage locale…

 

« La Finlande a investi massivement dans cette voie, en formant tous les accueillants d’enfants à l’université à un niveau bac + 3, accueillant les enfants 24 heures sur 24, dès 1 an, les familles payant 15 % du coût de la garde (200 euros par mois). »

Ouais bé en « Gauloisie supérieure », ça coûte nettement plus cher !

De l’ordre de 825 euros…

Par ailleurs, des bac + 3, on en aimerait. On trouve surtout du Bac – 3 qui aime les enfants.

C’est déjà pas mal.

Et quand elles sont bonnes, les municipalités nous les piquent sans passer par la case concours…

 

Et puis, tout ça me fait marrer un grand coup : entre tous les dispositifs fiscaux et sociaux, globalement la finance publique décaisse 916 euros/mois sous formes diverses, pour que ça ne coûte à la famille que 330 euros/mois… Ce qui est déjà cher !

Mais on peut améliorer le « rendement » par divers montages ingénieux comme j’adore en faire, tel que ça ne coûte plus que 127 euros… Qu’on peut même faire prendre en charge par l’employeur !

Mais bon, la commission pour la croissance, elle doit être ignorante de ces détails, pour en parler si bêtement : C’est de la synthèse de diverses synthèses de rapports plus ou moins fouillés sur des petits bouts du problème, qu’il nous sert !

 

« Même si l’école maternelle n’existe pas dans ce pays, ce sont des accueillants de ce niveau qui prennent en charge dès tout petit, les enfants. Les résultats excellents des enfants finlandais aux tests PISA s’expliqueraient en partie par cet encadrement éducatif précoce.

Afin de passer d’un encadrement sanitaire et social à un encadrement éducatif, l’émergence d’une nouvelle profession est nécessaire, celle d’ « accueillant éducatif », dont la formation en matière éducative serait renforcée et sanctionnée par un diplôme.

Celui-ci remplacerait progressivement les différents métiers de la petite enfance, à l’exception des éducateurs de jeunes enfants, qui assureront la direction des structures d’accueil collectifs et géreront les accueillants éducatifs. »

Si ça marche en Finlande (mais l’exemple espagnol n’est pas mal non plus), ce n’est pas adaptable à la « Gauloisie forniqueuse », tellement le nombre de structures devrait (et est déjà) importante en nombre.

Sans causer du carcan du mammouth enseignant, qui se refuse à mettre les doigts dans les couches des enfants des autres (déjà que les leurs, ça a tendance à les écœurer) ou même à déléguer la « science de l’enseignement » à autrui !

Là, on irait droit au mur, avec de vrais accidents létaux ou invalidant pour l’enfant !

Et je ne raconte pas l’attitude des parents qui confient ce qu’ils ont de plus cher au monde, capable de tuer s’il le faut (je sais, j’ai failli le faire que même la directrice concernée ne sait toujours pas à quoi elle a échappé !).

Par ailleurs, en Finlande, curieusement, ils s’intéressent au fonctionnement de la « Gauloisie que le monde entier envie », tellement ils savent pertinemment qu’ils peuvent s’améliorer encore…

 

« Outre la formation de ces nouveaux encadrants, il faut harmoniser la formation des professionnels de la petite enfance existants sur celle des « encadrants éducatifs », par un effort important de formation continue. »

Manifestement, il est gentil le docteur « At-Talis » (le pluriel de « talus » ?).

Ce qu’il faudrait faire, c’est exactement l’inverse : Former les « éducatifs » à la « petite-enfance » et ses spécificités incontournables !

 

Pour le moment, ce sont des grands ignorants que même depuis deux ans, une commission de la SNAECSO (le syndicat des centres éducatifs notamment) travaille d’arrache-pied pour inclure les métiers de la « petite-enfance » dans la nomenclature de la convention collective étendue un peu par hasard à la « petite-enfance ».

Je sais, j’en ai rendu mon mandat dans un moment de grande colère homérique comme je sais les contrôler (que les murs des locaux de Kremlin-Bicêtre en raisonnent encore : Tsunami force 7, hein !), tellement ils sont nuls et en plus largement autistes !

 

Bref, une grande rigolade qu’il nous génère sur le sujet, le « Grand-Gourou » national (que le monde entier nous envie !) qui n’y connaît vraiment rien : J’en sais plus que lui rien qu’en regardant comment ça se passe, alors que ce n’est vraiment pas mon métier de base.

Que j’en passe pour un béotien indécrottable auprès des « pros » mais qui me délègue quand même et à l’unanimité en plus, pour aller faire le couillon auprès des autistes « syndiqueux » !

Dément, quand j’y pense : Aller perdre ma belle jeunesse avec ces gens-là !

Faut vraiment être complètement ignoble, finalement…

 

Car soyons un peu sérieux, pour une fois : à qui va-t-on faire croire que le sort des déficits publics et de croissance du pays des 10 prochaines années tient au fait qu'on devra remplacer nos auxiliaires-puéricultrices par des EJS ?

C'en est du plus haut comique, n'est-il pas ! 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 05:06

 

Vous avez aimez le premier ? Vous allez adorer le second !

 

Et ça commence fort….

 

« Une crise majeure se déroule dans les pays développés. Elle a frappé la France alors même que notre pays était loin d’avoir mis en œuvre l’ensemble des transformations nécessaires pour retrouver le chemin d’une croissance durable. »

Il s’agit des 316 mesures préconisées y’a pas si longtemps : Le « Gourou » national, celui qui s’est mis à dos nos chauffeurs de taxi, on s’en est foutu de sa gueule à l’époque, alors qu’il avait raison sur toute la ligne, sans reconnaître pour autant qu’à aucun moment il n’avait pu envisager d’essayer de prévoir qu’on allait se manger une crise systémique totale qui a jeté l’argent des banquiers américains par les fenêtres !

C’est un peu ce qu’il nous dit dès la première phrase de la synthèse de son rapport…

 

« D’autres mouvements profonds - économiques, financiers, sociaux et politiques - sont engagés à travers le monde. Ils ont des répercussions en France dans chaque foyer, dans chaque entreprise, dans chaque institution. Des mutations technologiques et culturelles sont en cours et bouleversent chaque jour nos modes de vies et la hiérarchie des puissances. »

Blablabla !

 

« Notre pays doit préserver son rang dans ces formidables changements. Nos enfants, et les générations suivantes doivent pouvoir évoluer dans une économie prospère leur permettant de préserver la cohésion de notre société, et de peser sur les évolutions du monde auxquelles ils seront confrontés. »

Blablabla !

 

« Pour cela, notre pays devra notamment mettre en œuvre l’ensemble des réformes proposées dans notre premier rapport, dont près des deux tiers ont été totalement ou partiellement mises en œuvre. »

Eh !

La première piqûre de la « croissance par l’austérité » n’avait pas bien prise, alors je t’en remets une deuxième série sans me renier pour autant !

Hein, et puis si tu n’es pas content, bé je te signale que les deux-tiers des mesures sont déjà en place…

Lesquelles au juste ?

 

« En particulier, les bouleversements des deux dernières années imposent désormais une action prioritaire sur un nombre limité d’urgences. »

Ah oui ? On réduit la voilure des priorités ?

On renonce à prétendre que tout ce qui était dit dans le premier rapport doit avant tout être introduit dans le corpus législatif du pays en un seul bloc ?

 

« Les recommandations de ce second rapport viennent donc préciser et hiérarchiser les préconisations de notre premier rapport, en fonction d’urgences nouvelles. »

C’est bien reconnaître qu’on n’avait pas pu prévoir les anciennes ?…

 

« Ces recommandations forment la trame d’une stratégie de transformation que nous proposons pour les dix prochaines années, socle commun de réformes que tout Gouvernement, quelle que soit son orientation politique, devra mettre en œuvre, indépendamment d’autres réformes que chaque majorité pourrait souhaiter appliquer selon ses choix politiques, pour laisser demain, à nos enfants, la possibilité de faire, eux aussi, librement des choix collectifs. »

Je ratisse large, on ne sait jamais !

 

« Ce socle commun repose sur le respect de trois exigences fondamentales :

- une exigence de vérité : la France se trouve dans une situation très difficile : compétitivité en baisse ; difficulté à retenir jeunes, chercheurs et entrepreneurs ; dette, chômage et précarité. Le pays doit connaître l’ampleur de ces réalités et en reconnaître leurs implications. Le pays doit aussi mesurer ses atouts, qui sont considérables (…) »

Je vous passe les détails : il n’oublie que les chauffeurs de taxi

 

« - une exigence d’équité : compte tenu de l’effort d’une ampleur inégalée en temps de paix qui sera demandé au pays, l’action déterminée et nécessaire que doivent conduire les générations aujourd’hui au pouvoir, ne pourra être menée à bien que si elle est ressentie comme légitime par tous. Chacun doit donc avoir le sentiment que les efforts sont équitablement répartis et qu’existent de véritables opportunités de mobilité sociale. Là encore, le pays a beaucoup d’atouts (…) »

Je vous passe une nouvelle fois les détails : Globalement, on nous envie dans le monde entier !

 

« - une exigence de légitimité : l’action nécessaire pour réformer le pays suppose une gouvernance publique efficace, des responsabilités claires des acteurs publics, un suivi en temps réel des réformes et une évaluation de leur mise en œuvre. Là encore, en dépit des doutes qu’inspirent parfois à beaucoup de nos compatriotes les faiblesses dans le fonctionnement de nos institutions, la France a beaucoup d’atouts, avec une démocratie très vivante et une vie associative extrêmement active. »

Là, j’en rigole encore : Y’a-t-il bien qu’en « Gauloisie exemplaire » qu’on retrouve « une démocratie très vivante et une vie associative extrêmement active » ?

C’est agaçant de prendre les « autres » pour des nains, non ?

Et ainsi en ressortir encore plus grandi ?

De vous à moi, franchement, c’est prendre les gens pour ce qu’ils ne sont pas : Des « Kons » !

 

C’est vraiment un « discours du coq » : J’ai les pieds dans mon tas de fumier jusque-là, mais moi le coq, je fais lever le soleil pour toute la basse-cour, rien qu’en chantant !

Admirez !

Et toutes les poulettes ont intérêt à me vénérer, parce que j’ai la plus grosse du poulailler !

Je vous avoue que j’aurai arrêté là la lecture du pensum de 177 pages, si je ne vous avez pas promis de faire un examen approfondi du problème de nos « élites éliteuses ».

 

« Quelle France vouloir en 2020 ?

La France que nous voulons en 2020 est une France prospère, compétitive, juste, en croissance, désendettée, plus intégrée à son environnement européen. Cela se résume à trois objectifs principaux :

- une croissance d’au moins 2,5% sur la période, tendant vers 3% à l’horizon 2020 fondée sur une économie plus compétitive ;

- un excédent des budgets publics permettant le retour de la dette publique vers 60% du PIB ;

- une société de plein emploi, plus solidaire et plus confiante. »

Simple, non ?

 

Comment ?

« 1. Une croissance annuelle du PIB d’au moins 2,5%

Dans un contexte de faible croissance de la population active, une croissance de long terme supérieure à 2,5 % devra surtout reposer sur un effort accru d’investissement et d’innovation, ainsi qu’une augmentation du taux d’activité.

- la réalisation de cette ambition suppose une amélioration rapide de la compétitivité et du financement de notre appareil de production (développement d’un réseau de moyennes entreprises exportatrices et compétitives au niveau international, renforcement des fonds propres des entreprises…) qui permette à la France d’être parmi les dix premiers pays au monde en matière de compétitivité et d’attractivité à horizon 2020 ;

- ce taux de croissance suppose de se fixer comme objectifs de porter la part de la R&D à 3 % du PIB (dont environ 1 % pour la recherche publique et 2 % pour la recherche privée) et le taux de diplômés de l’enseignement supérieur de 41,3 % % à 55 %. »

Fastoche !

Question blablabla, tout le monde peut en dire autant…

 

« 2. Un équilibre des budgets publics pour réduire la dette vers 60% du PIB

Les études académiques ne tranchent pas sur le niveau optimal de dette publique à atteindre, c’est un choix qui relève donc davantage du champ politique. Les arguments économiques restent donc liés à l’idée de soutenabilité c'est-à-dire qu’un Etat doit être capable de faire face à ses échéances vis-à-vis de ses créanciers à tout moment. L’effet boule de neige sur la charge d’intérêt doit à tout prix être évité. »

À tout prix, justement non : pas à n’importe quel prix…

 

(…)

« - selon l’étude empirique de Reinhart et Rogoff de 2009[1], il existerait un effet de seuil sur la dette publique. Au-delà de 90 % du PIB, la croissance moyenne serait nettement amoindrie. Le Japon, qui parvient à survivre avec une dette élevée, notamment grâce à une épargne intérieure très élevée, dispose de peu de relais de croissance ; »

Justement, il ne s’agit que d’une étude empirique…

Bien des pays européen, malgré leur « pacte de stabilité » voulu par le « Gourou de Mythe-errant » et néanmoins banquier de la BERD, la Banque du développement Européen, dépassent ce seuil allègrement…

 

« - la France, en tant que membre de l’Union économique et monétaire, est soumise aux règles du pacte de stabilité et de croissance. La dette publique ne doit pas excéder 60 % du PIB ou si elle est supérieure à ce niveau, elle doit s’en rapprocher en tendance.

Le rétablissement de l’équilibre des finances publiques ne doit cependant pas conduire à oublier l’objectif de croissance, car seule la croissance permet de réduire durablement la dette. (…) »

Vœux pieux !

 

« - en retenant une amélioration annuelle d’un point de PIB du solde primaire, jusqu’à atteindre l’équilibre budgétaire, date à partir de laquelle le solde primaire est maintenu au même niveau (à partir de 2016) ;

- en supposant que la croissance serait de 2,5 % ;

- en supposant que l’écart entre taux d’intérêt et taux de croissance s’annule progressivement à partir de 2014 (le taux d’intérêt passe ainsi de 3,5 % à 4,25 %).

Si l’effort annuel d’amélioration du solde structurel d‘un point de PIB s’arrêtait à partir de 2016, la dette publique s’établirait dans ce scénario à 68,5 % du PIB en 2020. Le retour durable à l’équilibre des comptes publics permettrait d’atteindre rapidement ensuite la cible de 60 % du PIB pour la dette publique. »

Avec des « si », on met Lutèce en amphore et Paris en bouteille.

Pourquoi 68 % et pas 60 ?

Pourquoi jamais zéro ?

Mystère…

Et boule de gomme !

 

« Nous proposons donc :

- une réduction du déficit public à 3 % du PIB à horizon 2013 permettant une stabilisation à cette date de la dette sur la base d’une croissance annuelle moyenne de 2 % entre 2011 et 2013 ;

- une poursuite des efforts au-delà de 2013 afin de ramener la dette publique sous les 70 % de PIB, et vers les 60 % du PIB, à horizon 2020 ;

- un ajustement budgétaire moindre que prévu d’ici à 2013 nécessiterait un renforcement de l’effort entre 2013 et 2020 pour respecter l’objectif d’endettement public. »

Pas très ambitieux, mais en plein dans le mille quant aux discours entendus par nos gouvernants actuels.

Normal, on ne crache jamais dans la main qui donne à manger : Principe de base des « domestiques » (avec ou sans livrée).

 

« 3. Une société de plein emploi, plus solidaire et plus confiante

Une croissance durable repose sur le retour au plein emploi et la réduction des inégalités. Elle doit préparer l’avenir des jeunes générations Une société qui renonce à l’ambition de donner un emploi à chacun et qui laisse les jeunes aux portes du marché du travail sacrifie l’avenir, courre à la paralysie et à des tensions sociales et politiques insupportables. (…) »

Blablabla : je vous en dispense !

Que de la plaidoirie.

Ce qui vous intéresse, suppose-je, comme moi ce sont les mesures proposées !

Faut donc s’enfoncer dans la lecture du laïus.

Je vous préviens, ce n’est pas facile et on fera ça par « touches successives ».

Mais d’abord, le « bloc ».

 

Proposition 1 : Un redressement structurel des finances publiques de 25 milliards d’euros par an

Qui qui va payer ?

 

Proposition 2 : Un redressement, d’ici à 2013, portant sur la réduction des dépenses publiques et l’élargissement des bases des prélèvements, sans relèvement de taux…

La quadrature du cercle que la technostructure de la pensée unique cherche depuis 30 ans !

 

Premier axe de retour à l’équilibre : Des mesures exceptionnelles d’économies, limitées à trois ans, pour plus de 10 milliards d’euros en trois ans ;

 

Deuxième axe de retour à l’équilibre : Maitriser les dépenses de chacun des acteurs publics : Etat, collectivités locales, Sécurité sociale pour économiser près de 40 milliards d’euros en trois ans ;

 

Troisième axe de retour à l’équilibre : Augmenter les recettes en élargissant les bases de prélèvements fiscaux et sociaux par un montant de 25 milliards d’euros en trois ans.

 

Quatrième axe de retour à l’équilibre : L’équité

Jacques a dit !

 

Proposition 3 : Mettre en place un cadre de maîtrise durable des finances publiques

Clarifier les compétences des différents acteurs de l’action publique ;

Des règles pour renforcer la crédibilité des engagements budgétaires ;

Remplacer des services administratifs par des agences autonomes.

Bonnet blanc remplacé par de blanc bonnet ?

 

Proposition 4 : Mettre en œuvre une revue systématique et permanente des politiques publiques et des organismes publics tant au niveau national que local.

Réduire le nombre de dispositifs mis en œuvre pour atteindre un même objectif ;

Renforcer la mutualisation des services administratifs ;

Permettre à l’investisseur privé de relayer l’action publique.

Blablabla !

 

Proposition 5 : Moderniser en profondeur notre protection sociale

Alors qu’on vient de dire que le monde entier nous l’envie ?

 

Proposition 6 : Améliorer l’efficacité et l’équité de notre système de santé

Mettre progressivement fin au numerus clausus pour les médecins et pharmaciens (!) ;

Renforcer la gouvernance aux niveaux des régions ;

Renforcer la responsabilité des directeurs des établissements de soins ;

Mettre en place un « bouclier sanitaire » pour financer plus équitablement les dépenses de santé ;

Promouvoir l’efficience des assurances complémentaires santé.

Vont être tous très contents !

Pourquoi ces corporations-là et plus les autres ?

 

Proposition 7 : Moderniser la couverture du risque de dépendance

Recentrer l’allocation personnalisée d’autonomie sur les personnes les plus dépendantes

Développer le recours à l’assurance dépendance complémentaire obligatoire

Enfoncer les portes ouvertes ?…

 

Proposition 8 : Aller vers le libre-choix et l’universalité du système de retraites

Permettre d’arbitrer plus librement entre durée de la retraite et niveau de la pension ;

Mettre en place un système de comptes individuels de cotisation retraites.

Ouh là !

Ils n’en sont pas encore là nos grévistes fétiches !

En fait, il revient à l’idée d’une retraite par point et « à la carte », sans aller au bout de l’idée que je vous proposais le mois denier.

C’est en effet une façon simple de régler tous les problèmes (ou presque) d’équité et de date butoir.

Mon rêve enfui à jamais : prendre ma retraite à 30 ans !

Il est loin derrière moi…

 

Proposition 9 : Améliorer l’efficacité de la politique du logement

Libérer et densifier le foncier dans les zones urbaines ;

Unifier les aides à l’accession, favoriser la concentration des organismes HLM et l’émergence d’acteurs globaux ;

Lever les obstacles à la mobilité résidentielle : une flexisécurité immobilière.

Libérez nos camardes, Libérez nos camardes.

Il y connaît quelque chose en matière d’urbanisme et de ses acteurs, notre « Grand Gourou » National ?

 

Proposition 10 : Une fiscalité de croissance

Là, nous y reviendrons, naturellement

 

Proposition 11 : Sécuriser le désendettement public en Europe sur la base d’une gouvernance européenne renforcée

Accroître la surveillance collective et organiser la coordination budgétaire ;

Renforcer le pacte de stabilité et de croissance et l’appliquer ;

Etablir un mécanisme de discipline volontaire fondé sur une mutualisation des dettes des Etats membres jusqu’à un certain niveau.

Oui, oui !

On y songe

 

Proposition 12 : Développer les financements européens des dépenses d’avenir

Utiliser de manière beaucoup plus efficace les dépenses d’avenir financées par le budget communautaire ;

Encourager au niveau européen le développement de fonds de capital risque et de fonds de brevets

Emettre des obligations européennes dédiées aux dépenses d’avenir.

Si tout le monde veut bien, hein : on n’est pas tout seul à décider, sur ce coup-là, Chef !

 

Proposition 13 : Définir un cadre européen favorable à l’investissement privé de long terme

Tout faire pour éviter que la directive « Solvabilité II » ne pénalise l’investissement en actions des assureurs ;

Reconnaître les spécificités des investisseurs de long terme en accordant un statut comptable et prudentiel d’« investisseur structurel de long terme » ;

Mettre en place un régime européen de gestion prévisionnelle des risques bancaires

Ah la BERD ! Il en est encore tout-chose ?

 

Proposition 14 : Définir avec l’Allemagne une stratégie commune de finances publiques et de croissance.

Ils ont aussi une commission « At-Talis », Outre-rhin ?

 

Proposition 15 : Créer un cadre efficace, cohérent et valorisant pour la recherche d’emploi : mettre en place le contrat d’évolution

Mettre en place le « contrat d’évolution » comme statut de droit commun de demandeur d’emploi

a) le contrat d’évolution serait un contrat d’activité à durée variable.

b) le contrat d’évolution aurait vocation à devenir à terme le droit commun du service public de l’emploi en France.

c) le contrat d’évolution aurait vocation à être proposé à tous les chercheurs d’emploi, qui seraient libres d’adhérer ou non au dispositif

d) le contrat d’évolution proposerait un service fortement différencié en fonction de la distance à l’emploi du chercheur d’emploi,

e) l’accompagnement renforcé serait individualisé, mais également adapté aux spécificités locales ou sectorielles du champ de la recherche d’emploi.

f) l’adhésion au contrat d’évolution entraînerait pour son titulaire une rémunération accrue, dépendant de l’ampleur de l’accompagnement et des actions de formation ou de travail effectuées.

g) la mise en œuvre du dispositif devrait avoir un coût limité. La réduction du plafond d’assurance chômage est l’une des pistes de financement.

h) Le contrat d’évolution a une vocation universelle, Segmenter les dispositifs du service public de l’emploi en fonction des profils des chercheurs d’emploi.

Encore un truc qui me fait marrer…

C’est comme la konnerie de JJSS du temps où il était ministre des réformes : Fallait s’ouvrir à la « nouvelle société ».

Or, celle-ci était informatique (on n’avait pas encore Windows ni le DOS, mais juste les balbutiements d’UNIX).

Bé on a formé des « tabulatrices » par légion recrutées dans le maigre chômage de l’époque…

 

Proposition 16 : Mettre la formation professionnelle au service des transitions professionnelles

Créer, en plus du fonds national, des fonds régionaux de sécurisation des parcours professionnels, centrés notamment sur les besoins des chercheurs d’emploi

Abandonner le principe du « former ou payer » intégral, et lui substituer une contribution plus faible, mais systématique

Encore un « machin » ?

 

Proposition 17 : Réduire le dualisme du marché du travail pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi

Moduler les cotisations d’assurance chômage selon la nature du contrat de travail et la politique de formation des entreprises

Confier aux partenaires sociaux le soin de définir un contrat de travail à droits progressifs

Il est né avec une cuillère d’argent dans la bouche, celui-là, ou quoi, pour être ainsi à des années lumières du terrain ?

 

Proposition 18 : Agir spécifiquement pour l’emploi des jeunes

Développer les formations en alternance en priorité pour les moins qualifiés

Favoriser le retour en formation des jeunes après une première expérience professionnelle

Je veux mon n’veu !

 

Proposition 19 : Maîtriser l’évolution du coût du travail en développant notamment la fiscalité sur la consommation

Nous y reviendrons aussi : c’est là qu’apparaît la TVA sociale que j’adore !

 

Proposition 20 : Développer la concurrence

Diminuer dans tous les domaines les coûts de changement de fournisseurs de service

Intégrer l’urbanisme commercial dans le droit de l’urbanisme

Et ça avancera à quoi au juste ?

On aura moins de jeunes dans les rues à glander le soir ?

Ou plus de jeunes à casser les vitrines le soir par ennuie et défi ?

 

Proposition 21 : Renforcer l'égalité des chances dès la crèche et la maternelle

Améliorer la qualité de l’accueil en crèche

Renforcer la qualité de l’encadrement éducatif à l’école maternelle

Là, j’adore !

On y reviendra, parce qu’il s’agit aussi de l’apprentissage dans les crèches !

Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’on n’y est pas tenu à un programme pédagogique ?

Bon d’accord, dans les crèches commerciales, tu as du bol si ton môme a été changé au moins une fois dans la journée… Donc la pédagogie, naturellement, c’est une autre paire de manches.

 

Proposition 22 : Lutter contre l'échec scolaire et l'illettrisme à l'école primaire

Accorder un vrai pouvoir de direction aux responsables d’établissements primaires

Mettre en place des établissements primaires d’enseignement public

Encore un truc décoiffant…

 

Proposition 23 : Améliorer la gestion des ressources humaines de l’éducation

Moderniser l’évaluation des enseignants en intégrant l’engagement personnel des enseignants et tirer les conséquences de cette évaluation sur la carrière

Redéfinir les obligations de service des enseignants

Améliorer la formation continue des enseignants et leur ouvrir les possibilités de deuxième carrière

Encore un truc qui va plaire au Mammouth !

 

Proposition 24 : Approfondir l’autonomie des universités et les collaborations avec le reste de la société pour favoriser l’innovation

Renforcer la gouvernance, accroître la liberté de recrutement des enseignants et de sélection des étudiants

Renforcer l’évaluation des universités et des enseignants

Renforcer la pluridisciplinarité de la licence, en valorisant l’apprentissage de « savoir faire » avec une offre universitaire diversifiée

Favoriser la mobilité internationale des étudiants et des chercheurs

Là encore, il croit quoi ? Qu’on en reste les bras croisés à attendre que ça se passe ?

 

Proposition 25 : Anticiper et gérer la raréfaction des ressources

Mettre en place une véritable politique énergétique européenne

Accepter le renchérissement des ressources rares et mettre en place la taxe carbone

Coucou ! La taxe carbone est de retour !

Quand il s’agit de vous en piquer un peu dans la poche, il n’oublie jamais…

 

Proposition 26 : Remettre l’agriculture et les industries agro-alimentaires au cœur de la stratégie française de croissance

Faire le pari de l’innovation et de la recherche

Maîtriser le coût du travail

Plaider pour une politique agricole et alimentaire européenne ambitieuse

Ah les bonnes meuh-meuh…

Les paysans, ils auront aussi leur lot d’innovations politiques !

 

Proposition 27 : Lancer une grande politique de la mer, espaces riches en ressources et en biodiversité

Faire entrer les ports français dans l’économie maritime de demain

Développer une pêche qui réponde aux besoins de demain et respecte davantage l’environnement

Encore un qui ne sait pas ce qui se passe au large ni dans nos ports…

Passons !

 

Je reste déçu. On nous avait dit 30, y’en a que 27.

Mais en fait un flot d’avis divers.

Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur les plus désastreuses, naturellement

 

C’est déjà un long post, n’est-il pas.

D’autant qu’il n’apporte rien à personne.

Mais qu’en attendre de plus, d’autant qu’il paraît qu’il fait ça, « bénévolement ».

Lui, ce qui l’intéresse, c’est la notoriété commerciale : Là il peut facturer cher…



[1] « This Time is Different : Eight Centuries of Financial Folly », Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff, Princeton University Press, 2009.

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 04:00

 

Auprès du Comité économique, social et environnemental…

 

Il vient tout juste de sortir après s’être penché, sans y tomber, sur l'état de la conjoncture économique, sociale et environnementale en 2010.

Et de ne pas manquer de proposer une série de mesures pouvant « contribuer à juguler cette crise », à trois échelles : en « Gauloisie géniale », dans l'U.E et à l'internationale.

Ces propositions visent en effet à réguler la mondialisation, à donner un nouveau souffle à l'Union européenne, et à réconcilier l'économique, le social et l'environnemental en « Gauloisie des Comités ».

Et là, ça décoiffe du bonnet de la gamine…

 

En outre, le rapporteur signale dans son avis, que, concernant le dossier des retraites, si la durée d'activité devient un facteur essentiel, il faudra aussi tenir compte des conséquences du chômage des jeunes, de leur entrée tardive dans la vie active et des difficultés rencontrées par les seniors (notamment de moins de 60 ans) pour conserver un emploi.

 

La régularisation de la mondialisation en 2010 : une priorité pour le CESE

Comment favoriser la reprise ?

• En se donnant les moyens d'un redémarrage de la croissance :

« Une inflexion des politiques de relance budgétaire n'est envisageable que lorsque la décrue du chômage aura été clairement amorcée. Mais la question est déjà posée d'envisager, quand la reprise sera fermement amorcée, la réduction nécessaire des dépenses, la poursuite des réformes structurelles et des hausses de prélèvements. »

Ah ? Une lapalissade ?

 

•En faisant évoluer le système monétaire international :

« La France doit mettre à profit sa présidence du sommet G20-G8 de juin prochain pour aller vers un fonctionnement plus polycentrique (États-Unis, Chine, zone euro). La « crise grecque » doit être exploitée pour réaliser des avancées dans le sens d'une articulation adaptée entre la Banque centrale européenne (BCE) et l'Eurogroupe. »

Pour être plus précis, ça veut dire quoi au juste ?

On laisse « Bling-bling » gérer le problème, peut-être ?

 

•En réformant les institutions internationales :

« En particulier, les modifications récemment apportées à la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI) devraient être complétées pour accroître les quotas des pays émergents, fusionner ceux des pays de la zone euro et transformer son comité exécutif en instance politique. »

Encore un « zinzin » de plus ?

Pour en faire quoi ? Un grand ministère de l’économie mondiale ?

 

•En instaurant une véritable régulation de la sphère financière :

« Le plan annoncé par le président Obama en janvier 2010 doit encore franchir l'épreuve du Congrès. Ce laps de temps doit être mis à profit en Europe pour renforcer les règles prudentielles et la supervision des établissements financiers.

Cela doit aussi inciter à séparer les activités de banque de dépôt et de crédit des activités de banque d'affaires. Une régulation en profondeur des marchés financiers sous-tend sa supervision par une institution internationale. »

Par le FMI, peut-être ? J’imagine la SEC s’en occuper un long moment, à déléguer à un « machin »…

Pour le reste, chassez donc le naturel des banquiers, il reviendra au grand galop.

 

•En respectant les conventions de l'OIT :

« La question des droits des travailleurs, définis en particulier par les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT), doit être prise en compte dans le cadre de négociations multilatérales permanentes.

Le G20 de Huntsville (Canada), en juin 2010, sera l'occasion de procéder à un bilan de l'application effective de ces normes et de donner une nouvelle impulsion à la réalisation de cet objectif prioritaire. »

C’est assez mal-connaître du marché mondial du travail et des cultures nationales.

Enfin passons : encore un vœu pieux…

 

•En réduisant les déséquilibres des échanges internationaux

« Le refus du protectionnisme ne doit pas conduire à différer le traitement des déséquilibres engendrés par les effets de domination, les désordres monétaires et les excès de l'endettement de certains pays. »

Bon d’accord, mais on peut aussi remplacer le « refus du protectionnisme » par n’importe quelle autre formule, genre, le refus de Ségololo, le refus des marées montantes, le refus de l’activité diurne, etc. et on obtiendra à peu près la même chose.

 

S'attacher à répondre aux enjeux du long terme

•Dégager les moyens nécessaires pour l'aide au développement :

« Le sommet de l'ONU sur la pauvreté de septembre prochain doit permettre de définir les moyens pour atteindre les « objectifs du millénaire pour le développement » à l'horizon 2015. Il pourrait décider la mise en place d'une taxe sur les transactions financières qui alimenterait un fonds d'aide pour les pays en développement. »

Le retour en légitimité de la taxe Tobin ?

Quand on pense que même Tobin soi-même estimait que cette idée était une konnerie de première classe, on s’en amuse par avance !

 

•Faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique :

« Une meilleure régulation du marché européen du carbone s'impose afin d'accroître l'incitation à investir dans des modes de production « propres ». Une complémentarité devrait être assurée avec les autres dispositifs disponibles (règlementation et fiscalité). »

Ça devient franchement lassant, ces « enfonçages de portes ouvertes »…

Quand est-ce qu’on décidera de lutter contre le mistral ?

Ou les nuées de sauterelles ?

Et je ne parle même pas du Sirocco qui assèche la bouche et ramène du sable saharien transfrontalier jusque sur les bords de la Loire. Ce qui n’est « écologiquement » pas sa place, vous en conviendrez.

 

•Relever le défi de la crise de l'eau :

« Si rien n'est fait, près de la moitié de la population mondiale vivra, d'ici 2020, dans des régions exposées à des risques de pénurie. Un meilleur équilibre devrait être trouvé entre la lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ses effets. »

Là, ils font très fort…

L’eau est un si grand problème à venir, que même ils s’en font la guerre jusque sur la plateau du Golan, que même les cambodgiens font la gueule quand les chinois montent des barrage sur le Mékong, que l’indouisme va disparaître avec la fin programmée du Gange… qu’il nous fallait bien un commission pour ne pas suggérer une solution !

J’admire…

 

Donner un nouveau souffle à l'UE

En faisant progresser la gouvernance européenne, grâce à :

« •l'intensification de l'intégration et la coopération

•la prévention de la formation de nouvelles « bulles » financières

•l'ajustement du calendrier de l'assainissement budgétaire sur celui de la reprise (ne pas revenir rapidement à une marche forcée vers un déficit de 3 % du PIB)

 

•redéfinition du « Pacte de stabilité et de croissance » pour aboutir à un « Pacte de croissance et d'emploi dans la stabilité »

•l'accroissement des ressources à la disposition de l'Union

•l'obligation de surmonter la « crise grecque » par une meilleure intégration.

 

En adaptant la fiscalité

•il faudrait tout d'abord harmoniser les fiscalités des entreprises

•ensuite, il semble nécessaire d'encadrer les sur-rémunérations dans le secteur financier

•enfin, l'instauration d'un prélèvement carbone aux frontières ou une taxe sur le carbone ajouté paraît incontournable. »

Ah bé oui ? En vrac ou en détail ?

Je t’en mets combien de litres, au juste ?

 

La nécessaire réconciliation de l'économie, du sociale et de l'environnement en France

Primo : donner la priorité à l'emploi

« Pour cela, la France doit :

•intensifier la lutte contre le chômage : l'opportunité de maintenir des subventions accordées aux heures supplémentaires dans un contexte de chômage de masse doit être débattue.

•soutenir le pouvoir d'achat : cet effort doit concilier mesures salariales et compétitivité des entreprises. Il passe par le respect de l'obligation annuelle d'ouverture de négociations et une meilleure sécurité des parcours professionnels. Cela n'exclut pas la nécessité de relever les minima sociaux.

•construire massivement des logements adaptés aux besoins des Français et à prix abordables : la construction de logements par les bailleurs sociaux doit augmenter et être prioritairement orientée vers des logements à loyer modéré et les territoires où les listes d'attente sont les plus nombreuses.

Secundo : restaurer une dynamique économique

•Rééquilibrer le soutien de la demande et de l'offre :

De nouvelles mesures de relance permettraient de hâter la reprise, avec un équilibre différent entre soutien de la demande et de l'offre, estime le CESE. »

Un vrai catalogue de « gestion de la pénurie »…

Mais sans le mode d’emploi !

 

•Réévaluer la place de la politique industrielle :

« Une action continue et multiforme apparaît nécessaire pour orienter les financements vers des projets de long terme, réhabiliter l'industrie dans la société, mettre en œuvre un effort soutenu de recherche et d'innovation. »

Et produire quoi, on ne sait pas…

 

•Optimiser l'utilisation des fonds du grand emprunt :

« Le CESE n'est pas convaincu de l'opportunité de son lancement compte tenu du délai de réalisation effective des projets et de son impact sur les finances publiques. Cela revient à poser comme principe le refus de toute réforme fiscale et à entériner les baisses de recettes passées. Ce choix sonne comme un aveu concernant le manque d'investissement, dans les années passées, dans les dépenses d'avenir ».

Bon et alors ? On remballe la manne publique ?

 

« •Encourager la R&D dans l'ensemble du système productif, par la transition vers des activités à haute valeur ajoutée qui ne sont pas l'apanage des firmes de grande taille. »

Oui, les inventions utiles sont souvent le fruit du hasard de quelques-uns.

Mais leur exploitation à grande échelle nécessite des fonds propres importants.

Tout le monde sait cela et pourtant…

 

Tertio : élaborer une nouvelle stratégie de finances publiques

« •maîtriser les déficits et l'endettement publics sans compromettre la reprise

•remettre à plat notre système de prélèvements obligatoires (mise en œuvre d'une réforme d'ensemble de la fiscalité soucieuse de l'efficacité économique et de la justice fiscale, avec le réexamen des nombreuses niches fiscales et sociales)

•veiller à l'efficacité de la taxe carbone : l'ensemble du dispositif tel qu'il devait être mis en œuvre en France « devrait être révisé, tant en ce qui concerne le signal-prix, l'échéancier de son augmentation que les compensations susceptibles de le rendre socialement et économiquement acceptable. Il convient d'éviter que sa complexité ne nuise à sa compréhension par nos concitoyens et à son efficacité ».

Encore du grand « blabla » ?

Quid des détails ?

On commence par quoi ?

Et on va où ?

 

Personnellement, je vois bien ce qu’on pourrait faire, mais c’est un peu comme si on se retrouvait à la veille du 4 août (et l’abolition de tous les privilèges… devant l’impôt et la dépense publique).

Pas demain la veille.

 

Notons toutefois, qu’une fois de plus, le « comité Théodule Capdeville » n’aura fait que procéder à un grand inventaire, un peu comme le rapport « Acte-Ali » en son temps, ou le comité « Balla-mou ».

Ce n’est que l’avant-garde des « idées du temps ».

Et personne de vraiment se soucier si « c’est bon ou non » pour la patrie.

 

Car on évite une fois de plus la question centrale : celle de la place de l’État, de son action, de ses objectifs et de ses dépenses, face aux citoyens qui forment la Nation…

Je suis décidément bien seul dans mon grand-désert du bon sens (loin de chez moi…) !

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 05:49

 

Transmis par VCRM pour information !

 

Le comité de la maxi-dette, « mission Juppette-Ro-card », a rendu son rapport sur les « investissements d’avenir » évalué à seulement 35 milliards, un peu plus que le plan de relance de 26 milliards de l’année dernière, largement moins que les 104 milliards de déficits budgétaires programmés pour 2010 et les 30 milliards de déficits qui viennent d’être votés en commission mixte paritaire de la LFSS 2010.

35 « mignards » d’investissement d’avenir (même plus des « désirs » de « Ségololo ») qui devront être financés par le « Grand emprunt à Bling-bling », dans la droite ligne du Pinay d’antan et du « Giskard a la barre » plus récent.

L’emballage pourrait être séduisant et il reprend, il est vrai, toutes les idées à la mode sur les secteurs considérés comme prometteurs, comme en témoigne les sept axes retenus (page 14) :

 

1) – Soutenir l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation (qui peut être contre après les cohortes de « trouveurs » descendues dans les rues y’a pas encore très longtemps ?).

 

2) – Favoriser le développement de PME innovantes (que même on n’a pas encore pensé dans les têtes de la haute-administration qu’elles étaient assommées avec leur crédit d’impôt recherche, niche qui a failli disparaître l’année dernière pour être particulièrement dispendieuse !)

 

Perso, je viens de recevoir un dossier d’une de ces boutiques généreusement financées par ce mécanisme… qui vient de se voir notifier un redressement coton sur le sujet et tout le reste : le produit, fruit desdites recherches autofinancées, n’est pas encore commercialisé, mais qu’il est envisager de déposer le bilan avant la fin de l’année !

Faut jamais rien demander au fisc, il pourrait avoir l’idée de reprendre d’une main plus que ce que l’autre avait donné !

 

3) – Accélérer le développement des sciences du vivant (c’est sûr qu’entre « sciences molles » et « sciences dures », on ne sait plus où donner de la tête…)

 

4) – Développer les énergies décarbonées et l’efficacité dans la gestion des ressources (ah que il serait peut-être temps que Michel ne plaide plus tout seul dans son grand désert embrouillé à lui : il va enfin avoir du fric pour travailler !)

 

5) – Faire émerger la ville de demain (là, c’est un peu compliqué : nos villes sont enracinées dans au moins deux, voire trois millénaires d’Histoire, en faire émerger d’autres demain… y’a du taf !)

 

6) – Inventer la mobilité du futur (tiens, du boulot pour « Chouette-chouette » clouée dans son fauteuil à roulettes et sa voiture sans marche arrière…)

 

7) – Investir dans la société numérique (la bonne affaire du siècle passé : on a inventé le minitel, le plan calcul et le Bip-bop, ils nous ont tout piqué avec internet, windows et les GSM…)

 

Mais seront-ce des idées « à la mode », qui pouraient changer plus vite qu’on ne le pense ?

En 2005, « Borloo le chevelu » de chez le « Chi » promettait déjà la création d’un demi-million d’emplois sur trois ans dans les « services à la personne ».

Quatre plus tard, on connaît le flop de ce secteur, qui ne figure même plus dans le présent rapport.

 

Et que l’on tergiverse encore dans les cénacles des « sachants » ne serait-ce que pour accueillir en crèche la moitié des « chères têtes blondes » qui naissent sur le territoire tous les ans (plus de 800.000), service à la personne pour le moins rentable puisque ça permet aux parturientes d’aller bosser en usine et de cotiser pour la retraite des vieux, (loi d’avril 2008 ; Cog Caf/État avril 2009).

Parce que personne ne veut bosser dans le secteur, là comme ça, juste pour un « petit bout de la lorgnette » que je connais un peu…

Faut dire que pour ses emplois-là pour le moins « à effet positif » pour les comptes de la Nation, nos filles sont particulièrement mal payées et personne ne veut mettre la main à la poche…

Il suffirait pourtant que de 2 petits milliards, là, comme ça, « one shot » : après on se débrouillera bien !

 

Et il y a plus grave.

Quand on enlève l’emballage et que l’on se plonge dans le corps du rapport, on s’aperçoit que les 35 milliards d’investissement vont passer par la tuyauterie déjà largement percée et inefficace d’organismes publics existants comme l’ANR (Agence nationale de la recherche), ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), Oséo (aide aux PME), Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) !

« Pour l’essentiel, la Commission s’appuie sur des organismes publics existants pour réaliser les investissements d’avenir retenus. Par exception et pour accompagner la mise en œuvre des grands objectifs d’investissements, il est proposé de créer une agence des campus d’excellence, une agence pour les énergies renouvelables et une agence pour le numérique » (page 43).

Idem pour « Das Groß Pariß » dont le « ministre délégué » ne sait même plus ce qu’il doit faire ni dire.

Je ne vous raconte pas non plus le silence fantastique sur le sujet du ministre de la relance, le bien nommé « Dévide-d’gens », qui non seulement n’a pas encore claqué les 26 milliards du plan fumeux, et « ah que », avec 35 milliards de plus auraient pu avoir à lui donner quelques idées de principe…

 

En bref, stupéfaction par ailleurs : il n’y a aucun dispositif fiscal ou réglementaire pour encourager l’initiative privée !

Tout repose sur des structures publiques, qui sont déjà surnuméraires et dont le fonctionnement est régulièrement dénoncé par la Cour des comptes ou des organismes indépendants.

Gag de la gabegie annoncée !

 

On va même en créer une « Agence nationale des campus d’excellence » qui aura pour mission de, tenez-vous bien :

« Soutenir la transformation d’un nombre limité (cinq à dix) de groupements d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche (indépendamment de leur statut : universités, grandes écoles, fondations de coopération scientifique…) en institutions pluridisciplinaires de dimension et de réputation mondiales, avec l’objectif de les faire figurer dans les cinquante premiers des différents classements mondiaux et du futur classement européen, et d’en faire entrer deux dans les vingt premiers » (page 56).

Fameux : On admire la précision concernant les classements !

Mais pan : tout de même, 10 milliards pour cela…

La question qu’il aurait fallu se poser c’est, compte tenu des moyens déjà importants consacrés aux universités, pourquoi nous n’y sommes pas déjà parvenus ?

Mais là, il aurait alors fallu s’interroger sur le fonctionnement de l’enseignement supérieur, entreprendre des réformes de structure, et cela les pouvoirs en place (à l’État comme à l’université) ne veulent pas en entendre parler…

Donc on fait ce que l’on fait depuis toujours, on injecte de l’argent dans le tonneau des danaïdes !

 

De la même façon, le rapport préconise d’« Instituer des bourses permettant d’attirer ou de faire revenir en France des post-doctorants et des chercheurs de renommée internationale » (page 60). Euh…Pourquoi sont-ils partis au juste ?

Mystère.

Le rapport propose simplement de l’argent (de 500 K€ à 1 M€ par chaire au maximum), ce qui est une façon totalement méprisante de voir le problème par le bout de l’aumône alors qu’il aurait fallu aussi tenir compte de la lenteur de progression des carrières, du manque de liens avec les entreprises, etc., toutes choses éludées dans les grandes largeurs et profondeurs.

 

La véritable esbroufe du rapport consiste finalement à faire croire à la rentabilité économique de ces dépenses.

Le rapport affirme : « Les dépenses d’investissement retenues par la Commission donnent lieu à la constitution d’actifs à hauteur de près de 60 %. Les autres dépenses sont accompagnées d’une exigence de retour. Dans tous les cas, les dépenses choisies sont porteuses d’une rentabilité directe (dividendes, royalties, intérêts…) ou indirecte (recettes fiscales induites par une activité économique accrue) pour l’État et de bénéfices socio-économiques pour la collectivité. » (Pages 15, 25).

Et lorsque l’on s’imagine à regarder dans le détail ce « retour » de chaque projet, on a le plus souvent ces phrases sibyllines : « La rentabilité de cet investissement est d’ordre socio-économique » ou encore : « en cas de succès économique »…

Interdit de rire : Il faut bien vendre le Grand emprunt aux députés et surtout à l’opinion publique relayée par une presse aux ordres et qui oublie son indépendance à critiquer, décortiquer, analyser pour éclairer la dite « opinion publique ».

Même Le Figaro en a abandonné depuis des lustres sa devise immémoriale : « Il n’est pas d’éloge flatteur sans la liberté de blâmer » (Beaumarchais…).

 

Un exemple ?

Le rapport préconise la création d’un « fonds national de valorisation des projets innovants » doté de 1 milliard d’euros qui « pourrait prendre des participations dans des structures de valorisation à hauteur de 10 % de son capital initial chaque année au maximum, jusqu’à épuisement de ses capacités. L’objectif est en effet que les structures de valorisation atteignent un équilibre financier après une dizaine d’années, grâce aux revenus générés par les licences concédées et par les prises de participation » (pages 70-71)…

Qui peut croire une telle annonce qui ne s’appuie, dans le rapport, sur aucune étude ou estimation chiffrée ?

Juste un vieux pieu, très, très loin de la vie quotidienne du monde des entreprises…

 

Si l’État peut avoir un rôle c’est dans les infrastructures, et il n’y a rien dans le rapport, hormis 2 milliards pour développer le très haut débit ! Ce qui est peut-être une bonne idée.

La somme, pour le coup, est largement insuffisante.

On note d’ailleurs, dans le domaine numérique, également 2 milliards pour développer les usages et les contenus numériques, comme si c’était à l’État de le faire !

 

En réalité, on constate que, hormis les 10 milliards pour les campus, ce sont dans tous les cas des dépenses à coup de 1 à 2 milliards par ci ou par là (biotechnologies, nucléaire, aérospatial, transport collectif, isolation, véhicules électriques, etc.) du « saupoudrage » à dose homéopathique qui de toute façon auraient pu être réalisées dans le cadre du budget normal de l’État, si celui-ci avait engagé un programme d’économie !

Le « Grand emprunt » traduit donc et surtout, et une nouvelle fois, l’incapacité totale de l’État à se réformer et le manque d’ambition catastrophique de la commission « Jupette/Ro-card ».

 

Quand même pas de bol d’avoir des élites aussi pusillanimes :

« Jupette », le « meilleur d’entre nous » ? Ena promo 72… dite « Charles De Gaulle » ;

« Ro-card », également « ex-premier » ? Ena promo 58… dite du « 18 juin » !

 

Avec 35 milliards, j’en aurai fait des choses, moi qui me démerde à en faire déjà plein avec « pas un rond » (mon surnom à la BdF…) !

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