Un peu de prospective.
IV – Juste pour en rire plus fort.
Imaginons maintenant que le détournement de quelques 20.000 milliards d’anciens francs (d’avant Pinay) ait pu être possible en deux claquements de doigts entre le début et la fin de la première guerre du golfe.
Je te préviens, c’est juste une hypothèse : on n’en sait strictement rien !
Mais imaginons que ce soit vrai.
Ce serait assez extraordinaire !
Et ce qui l’est encore plus, c’est que 20 ans après, on n’en sache toujours rien : Aucun ministre concerné n’a pu dénier, infirmer, « dénéguer », contredire l’assertion !
Ça, c’est assez fabuleux dans un monde où tout le pognon qui circule est « tracé », filoché, flicqué, repéré immanquablement.
Un coup de maître, non ?
1 – Quel est le « message politique » qui se cacherait derrière ?
Bé que nos institutions sont totalement pourries, n’est-ce pas !
C’est d’ailleurs l’assertion de « l’Amiral ».
Pense donc, un pareil hold-up, ça doit laisser des traces et si aucune trace n’est visible, même au plus haut degré de l’exercice du pouvoir, y’a quand même quelques questions à se poser sur l’efficacité du contrôle des élus par le peuple, non ?
Et qui fut le meilleur opposant aux institutions de la Vème République, mon ami ?
Toi, tu sais.
Et quand il en a été à la tête, de la fameuse institution, il n’y a pas touché, hormis par la loi organique en modifiant un peu le mode d’élection (qui a d’ailleurs fait un flop).
Or, c’était un type dont on peut tout dire, mais pas que ce fut « une cruche ». Un gars très intelligent, au contraire.
Et entouré de gens qui étaient « au top ».
Refaisons même un peu dans la paranoïa et rappelons-nous le discours de « Béré » sur sa volonté de lutter contre la corruption lors de son discours d’investiture.
Tu sais comment il a fini !
Celui de « l’ami de trente ans », « Gros-Souvre »… écœuré par l’affairisme de l’entourage de l’auguste personnage…
Passons.
J’aurai été ledit personnage de l’Union anti-cinquième république, parachuté à la tête du pays par la grâce d’une çonnerie des « chi-rat-quiens » qui ont nettement appelé les militants à ne pas jouer le jeu (et il s’en ait fallu de quelques milliers, pas plus !), tu penses bien qu’après l’épisode « on rase gratis », j’aurai tout fait pour montrer comment la tête pouvait être pourrie.
Perso, j’aurai annoncé dans mon programme comment (comme un jour il faudra que je le fasse).
Mais ainsi, je n’aurai jamais été élu.
2 – Arrive l’opportunité de « piquer » du pognon pour les copains.
Ils s’en occupent.
Mais kon comme des manches à balai, si piquer de l’argent ni vu ni connu est assez facile, le plus compliqué, c’est de s’en servir ensuite sans attirer l’attention de quiconque.
C’est l’épisode des bottines et des frégates chinoises.
Comme je ne suis pas kon, au deuxième coup, je ne refais pas la même ânerie. Je pose le fric à l’abri et j’attends que ça pète à la gueule d’un de mes successeurs…
Le premier qui y touche, il se prend le scandale du millénaire dans les gencives.
Donc, ni le « Chi », ni « Bling-bling » n’y touchent…
Au contraire, tous les ministres suivants détournent la tête et ne sauraient voir qu’il y a une mine nucléaire qui se ballade sous les tropiques.
Sauf que… tout le monde est au courant au moins de l’existence du piège et qu’à un moment où à un autre, ce pognon-là, il va ressortir.
Perspective 2012 ?
(Dans le roman, j’imagine que c’est 2016… tu verras pourquoi ! Un « truc kon »…)
3 – Qui est désormais en lice pour 2012 ?
« Bling-bling » et « Déesse-Khâ », au moins.
Or, l’un et l’autre sont passés antérieurement par l’économie, la finance, le budget et l’industrie, n’est-ce pas.
L’un des deux à même fait l’intérieur et les cultes, pour tout savoir de tout…
S’il y a quelque chose à savoir, ils se sont fait mettre au parfum, n’est-ce pas.
Y’a pas de raison…
Et que s’est-il passé en 2006/2007 ?
L’un doit son élection à la manœuvre de l’autre qui a réussi à barrer la route à « Fafa l’empoisonneur » en jouant le ralliement à la « cruchitude ».
Et l’autre devient Dégé de la banque des pôvres faillis du monde, grâce à l’entremise du nouvel élu.
C’est déjà dans les livres d’histoire de la planète.
RDV pris pour 2012.
4 – Attention, « Bling-bling », il fait très fort : il nous met « Kouche-nerf » à l’extérieur, histoire de bien vérifier qu’il n’y a plus de coup tordu hors les frontières, et l’avocate de Chicago au tiroir-caisse, histoire de vérifier qu’il n’y a rien de suspect qui n’entre ou ne sort des frontières.
Et il te noie le tout avec des seconds couteaux venus d’un peu n’importe où…
Très fort !
Et il nous modifie, au passage, la constitution pour renforcer le contrôle du Parlement, tout en jouant très fort du pouvoir personnel et omniprésent sur tous les fronts.
Transparence et activisme.
Chapeau l’artiste !
5 – Objectif, sa réélection en 2012, avec un adversaire putatif qu’il tient par la barbichette, puisque celui-là est au courant comme tout le monde passé par le budget.
Solide argument de Ferrayé et Basano : le pillage du brevet du premier ne peut venir que du ministère de l’industrie. La « censure » de l’émission du « Droit de savoir » ne peut venir que du milieu télévisuel, dont l’épouse est une figure emblématique de la chaîne concurrente et amie…
Et puis, il y a les petits échanges de politesse… Genre « ne me fais pas ch… » et badaboum, les rumeurs sur les galipettes de « Bling-bling » dont on nous dit rapidement que c’est une affaire de gros sous venus de l’étranger.
Je ne connais pas le tarif, mais franchement, je ne vois pas le rapport, personnellement.
Et pourtant, l’information vient directement de l’entourage proche du président, souviens-toi : c’était au mois d’avril dernier !
6 – On est en pleines manœuvres préparatoires, ce n’est pas possible autrement.
Et en fait, on est en phase de neutralisation réciproque : « Déesse-khâ » peut très bien nous faire une campagne sur le thème « opération main-propre » (puisqu’il sait tout de l’époque 1991/1992 : il était LE ministre important qui perd les cassettes délatrices) avec l’homme de confiance qu’était « Char-Ace » (qui garde sa garde rapprochée de protection des hautes personnalités et reste, avec « d’Jack le beau parleur », tous les deux administrateurs de la fondation de la mémoire de l’homme du coup de Jarnac…).
Ce en quoi, s’il nous déterre la hache de guerre sur le sujet, la réplique de « Bling-bling » peut très bien être : « Je sais ! Vous êtes une crapule et j’y ai mis bon ordre ».
Ou, s’il ne sait rien : « C’est n’importe quoi, vous qui perdez même des cassettes au fond des tiroirs mais avez signé des remises gracieuses importantes de redressement à votre fournisseur ».
Quel électeur va croire quoi ?
Et qui ?
7 – Bref, je sens qu’on pourrait bien s’amuser.
Et ne rien voir se dévoiler, finalement.
Soit, parce que comme je suis près de le croire, tout ça n’est que roman, ce qui reste très probable.
Soit, parce que personne n’osera avancer sur ce terrain miné : le « Chi » a perdu l’élection de 88 sur les histoires de fonds secrets et de rançon payée pour libérer les journalistes otages au Liban.
Il n’a pas osé aller plus loin…
Le scénario peut très bien se reproduire. Avec les mêmes effets.
C’est encore dans les livres d’histoire…
8 – Reste mon pays.
Après tout, on peut dormir en paix : nous avons des dirigeants qui savent y faire.
Et je pense que je voterai pour celui qui nous promettra d’institutionnaliser, dans la Constitution, l’affaire britannique du « Cabinet-fantôme » : Un droit permanent pour un ministre putatif d’opposition à « marquer à la culotte » le ministre en fonction, nuit et jour.
Avec participation obligatoire, comme observateur, d’un représentant de l’opposition au Conseil des Ministres.
Ce rôle est actuellement joué par « Le Canard Enchaîné ».
Faudrait peut-être penser à l’institutionnaliser entre « politiques » élus, et non pas entre journalistes éventuellement manipulés et jamais élus.
« Bling-bling » a fait des efforts dans ce sens, mais pas assez. Il faut qu’il passe à la seconde phase (et pas seulement en obligeant quiconque à dire ses objectifs de déficits : lui-même, il n’a pas tenu les siens ! On est en plein ridicule délirant).
Ça et l’interdiction formelle, constitutionnelle, de renouvellement de tout mandat électif de façon successive.
Plus la règle de « pas plus de deux mandats électifs dans une vie publique ».
On devrait, avec ces deux mesures, voire les trois citées, avoir enfin une vie politique « des plus honnêtes » et transparente.
9 – Et en évitant la théorie de « La Coupole » que « l’Amiral » me suggère (en droite ligne des théories Ummistes ou soi-disant des états-majors, je n’ai pas très bien compris), qui contrôlerait nos élus…
Qui ressemble trop à un contrôle anti-démocratique : après tout, si nous avons envie d’envoyer des kouillons aux affaires par nos bulletins dans les urnes, y’a pas de raison de pas pouvoir le faire !
C’est la seule force de la démocratie représentative.
Et puis, qui contrôlerait les « contrôleurs » de la Coupole, « Amiral » ?
On n’a déjà assez de problème dans les entreprises à contrôler les comptables par les contrôleurs de gestion internes pour en avoir aussi en externe qui eux-mêmes ne sont pas contrôlés et racontent parfois des bêtises ou au contraire sont obligés de détourner le regard : je sais de quoi je cause !
Pour vous donner une idée de l’étendu du problème, voyez donc les débats sur les agences de notation de la planète finance.
Et encore, ce n’est qu’un petit bout du problème…
Bien à toi Inco : je suis en retard, il faut que je prenne mon avion (au moment où je trace ces lignes : je reviens d’un tour dans les lagons et on rallie Papeete à la voile, pour finir mon séjour ici !
À moins que je ne sois pas parti du tout, où que je galope après les gueuzes de Papouasie, de Hong-Kong ou de Lhassa, personne ne saura jamais, finalement : Tout l’art de brouiller les pistes !
Faut avoir fréquenté le maquis Corsu pour savoir faire ça correctement...).
Et on reprend le fil habituel du blog…
I²