Vols au-dessus d’un nid de fachos
Extraits (publiés dans le Point n° 2156, page 47). Avertissement : Ceci est du copitage-piratage de ma part des droits d’auteur de Frédéric Haziza, journaliste réputé de LCP et Radio J, respecté sauf par Cheminade comme d’un retour de sa monnaie, tiré de l’hebdomadaire précité ci-dessus.
Je reprends pour les yeux de « ma petit-sœur » (celle que si elle n’existait pas, etc… et ne lit que les images), mais pas seulement, vous allez comprendre :
« À la demande expresse du Président Hollande, la DSPD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) en clair le service de renseignement de l’armée (1) est saisie du dossier de Rodolphe Crevelle.
Ses conversations téléphoniques sont écoutées, des déplacements surveillés, son site internet placé sous contrôle. (…)
Crevelle est à la tête d’un réseau composé de nostalgiques de Pétain, de la Collaboration et de la Cagoule, et vit dans le fantasme du coup d’État.
Dès le début du mois de juin 2013, Le Drian arrive à la conclusion que Crevelle a mis en avant les noms (…) de trois généraux connus pour tenter de s’en servir comme « appât ».
En clair, Crevelle utilisa Puga, Villiers et Dary (2) pour enrôler des sous-officiers et officiers subalternes autour du mouvement « M6 M » (3).
D’où cet appel dans l’article de La Revue de l’arsenal, au « salut » qui pourrait venir de capitaines.
Le ministre décrit en tout cas début juin au Président comme au chef du gouvernement l’action subversive de Crevelle comme une « attaque du sommet de la pyramide » – comprendre de la tête de la hiérarchie militaire.
S’il ne fait pas de doute pour le pouvoir que, comme Pugat et Villiers, le général Dary n’a jamais songé à fomenter le moindre putsch, son rôle de conseiller en logistique de « La manif’ pour tous » a été surveillé de près.
Après avoir annoncé le 24 mai (2013) sur LCI qu’il appelle « un hold-up politique sur le débat de société réclamé pas les opposants homosexuel » et déclaré que « le pays réel s’opposait au pays légal », Dary est convoqué dans la foulée au ministère de la Défense, où le directeur de cabinet du ministre, Cédric Lewandoswski, lui rappelle son devoir de réserve.
(…) L’inquiétude ministérielle est née du fait que plusieurs officiers catholiques sont, pour l’occasion, présentés comme les fers de lance d’un combat contre « le cabinet franc-maçon » au ministère de la Défense.
(…) « La période est particulière, » explique Le Driant à Jean-Marc Ayrault le 6 juin. « Nous sommes en fin de mouvement anti-mariage gay, un mouvement qui a drainé autour de lui des officiers et des enfants d’officiers qui avaient milité du côté des Hommen ».
Ce groupe d’activistes, inspiré des Femen, manifeste torse nu et veut être le « porte-étendard de la résistance contre le mariage gay ».
Leurs devises : « Nous sommes partout, dans les villes, et les campagnes. Nous sommes la majorité silencieuse qui sort de l’ombre. Nous sommes le peuple qui hurle. Nous sommes la résistance. Et nous ne lâcherons jamais. »
Le 13 juillet 2013, ces enfants d’officiers adressent sur leur site ce « message à l’armée française » : « Amis militaires, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, soldat du rang … vous êtes les derniers représentants de l’ordre en France !
La police nationale est aux mains de Manuel Valls, qui, comme Staline et Hitler avant lui, l’utilise à des fins politiques.
Soumise à cette dictature de la pensée, elle obéit et participe malgré elle à la rafle des opposants au mariage gay orchestrée par le gouvernement.
Nous, Hommen, nous respectons notre armée.
Nous respectons nos soldats.
Demain, vous serez sur les Champs-Élysées. Ce défilé est le vôtre et celui des français fiers de leur armée, il n’est pas celui de François Hollande » (…) (3).
« Nous sommes dans une situation de pré-guerre civile. Vous feriez bien de vous mettre à l’abri », me lance (Crevelle) au cours d’une conversation téléphonique.
« On prépare les choses, on avance », affirme-t-il en référence à ces menaces de coup d’État, « vous devriez commencer à vous planquez, à planquer votre famille. Il y a un moment où les comptes vont se régler. C’est fini la rigolade. »
Il continue : « Nous souhaitons un coup d’État. Il y aura un coup d’État et ce sera méchant.
Les militaires sont les seuls à être populaires dans ce pays, avec les pompiers. » (…)
Autre confidence de Crevelle au cours de cette discussion très instructive : « Ce sera un coup d’État d’adjudants et de capitaines issus de ces régiments de cavalerie de l’Est de la France qui vont être dissous.
Ces régiments sont à 250/300 kilomètres de Paris.
À quatre heures de route de Paris.
L’armée arrivera sur Paris et sera applaudie par les terrasses de café quand les chars entreront dans Paris.
Vous croyez qu’il y en a qui se feront tuer pour Hollande ? Et vous voyez une seule personne parmi eux mourir pour François Hollande ? (*)
Pas un seul. Ce sera comme le 25 avril 1974 au Portugal. (5) »
Crevelle a même un calendrier en tête : « Normalement, ça peut arriver dans deux ans. Il y aura eu des défaites électorales de grandes ampleur pour Hollande (6).
L’extrême gauche aura installé la tension. C’est normal, ils sont frustrés.
Je vous le dis, changez de vie.
Les comptes un jour seront sortis. (…) »
(1) Ce n’est pas tout-à-fait ça : Il s’agit d’une direction interne des services de renseignements de l’armée, plutôt tourné vers la sécurité des installations, d’un service beaucoup plus vaste (la DRM) habituellement tourné vers les menaces « étrangères », de vrais espions, quoi, pas des manchots.
(2) Benoît Puga est le chef d'état-major particulier du président de la République.
Pierre de Villiers est major général des armées.
Bruno Dary, c’est l’ancien gouverneur militaire de Paris qui a quitté ses fonctions actives depuis plus d'un an déjà.
(3) « … Aussi, demain, nous n’interviendrons pas pendant le défilé. Soyez fiers de la France que vous servez. Nous, nous sommes fiers de vous. ».
Ce qui n’a pas empêché le Président de se faire copieusement hué et sifflé tout du long de sa descente des Champs-Élysées…
(5) Référence à la révolution des œillets… À peine quelques coups de feu pour le renversement d’une dictature militaire « dure », corruptrice et totalement corrompue. Plus qu’un symbole, n’est-ce pas « Ami-râle » ?
(6) On y est : Ce n’est qu’une question de semaines, désormais…
1 – Au-delà de soulager les yeux de ma « petite-sœur » qui a jeté l’exemplaire de l’hebdomadaire (qui écrit « trop petit » pour elle) et des délires paranoïaques d’un journaliste, repris par « Le Point », « Le Monde » et quelques autres au fil des semaines, l’objectif est de vous faire toucher, ami(e)s lectrices et lecteurs et néanmoins inconnus pour la plupart, que « MA » paranoïa-personnelle, Cher « Jour de pétard », elle est déjà partagée par plus illustre que moi (qui ne suis qu’un minable plumitif).
Bon, lui, l’auteur, il règle ses comptes personnels avec plus tordu que lui, en espérant rentrer dans l’Histoire.
Ça ne se passera probablement pas comme il l’escompte, naturellement.
M’enfin, j’en suis quand même tombé sur mon séant en découvrant le papelard… pensez donc !
2 – Car le plus drôle, figurez-vous toutes et tous, c’est que justement, j’élabore, quand je peux, le fameux futur roman (« Mains invisibles ») de l’été prochain, qui a pour point d’orgue un putsch le 14 juillet 2014 (* : selon le scénario décrit-là et donc repris par la « Cervelle », direct depuis mon disque-dur [incroyable convergence !]), plus quelques surprises à lire plus tard.
Et dont la première ligne a été écrite en août 2013, sur la plage de Sainte-Restitude, en Balagne (sous chez Laëtitia Casta et Guy Bedos, à deux pas du restaurant de Muriel Robin et sa co-pine.).
Je m’en souviens : Première rencontre estivale de l’année avec mes méduses, ça ne s’oublie pas !
« Vincent » qui ne passe pas par ici et m’a promis quelques renseignements précis sur l’état d’esprit actuels des vétérans de 1991 (que j’attends toujours : infreequentable@hotmail.com), me suggère par ailleurs le 1er mai 2014, un jeudi propice aux longs week-ends désertiques dans les administrations centrales, comme date d’ouverture des hostilités.
C’est vrai que ce jour-là, une moitié de la France défile dans les rues quand l’autre moitié la regarde faire en comptants les troupes et les slogans.
Je retiens le scénario…
Parce qu’il n’est pas totalement idiot, au contraire.
En fait, je reprendrais vraisemblablement les deux hypothèses, parce que le final est pratiquement « bouclé » (sauf nouvelle nouveauté de l’actualité), quasiment en introduction : Une facétie de ma part !
Parce que j’aime à écrire des histoires compliquées, trop écœuré que je peux l’être à lire des romans d’intrigue où dès les premières pages tu sais déjà comment ça va se passer et ce que tu vas trouver à la fin : On n’a plus de Simenon pour vous promener avec délice dans la nature humaine autour de ses propres drames tortueux.
Alors ce coup-là, je fais pareil et vous donne la solution avant la fin, pour que vous puissiez apprécier le reste…
Bon, moi, je n’ai pas le talent (et pas le temps), mais le « compliqué-complexe », ça ne me fait pas peur.
3 – Enfin et surtout, comme je faisais déjà remarquer dans l’actualité récente (et moins récente), la fébrilité inattendue du pouvoir « soce » à faire et défaire en tous sens (ils vont même faire ça par ordonnances dès les jours prochains) tout et n’importe quoi, on a vraiment le sentiment que les jours de ce gouvernement-là et du « pouvoir » d’une façon générale, sont comptés.
Y’en a qui sont pressés d’en finir.
Et pas que eux, peut-on penser…
En bref, la menace serait bien réelle sur nos institutions.
Espérons qu’elles y survivront.
À vos commentaires, naturellement : Mais sachez que je me bidonne déjà du tour de cochon inattendu que me joue l’Histoire.
D’où l’idée de vous en faire part dès le premier jour de cette semaine !
C’est également une sorte d’assurance-vie…